1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

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mercredi 3 novembre 2010

COFADEH: Contre l’impunité il faut suspendre la Cour Suprême de Justice et le Ministère


Tegucigalpa, le 27 septembre 2010. Le Comité des familles des détenus et des disparus de l’Honduras (COFADEH), exprime son opposition à l’installation d’une Commission Internationale Contre l’Impunité au Honduras car il considère qu'elle ne peut fonctionner alors que le système judiciaire est contrôlé par les putschistes. 
L’organisation de défense des droits humains dénonce l'existence d'un état d’impunité au Honduras car les institutions établies dans ce but, telles que la commission nationale des droits humains et le procureur général, ne défendent pas les honduriens lorsque leurs droits humains sont violés. En effet, les responsables de ces deux institutions, M Ramon Custodio et M Luis Alberto Rubi sont des acteurs majeurs de la défense du coup d’état.

Honduras est aujourd'hui, un pays "où les crimes politiques et les homicides collectifs qui s'inscrivent dans le cadre d'une politique criminelle de l'État contre le peuple hondurien qui  lutte pour la refondation du pays, font parties de l'actualité quotidienne du pays » dénonce le COFADEH. Il ajoute qu'il existe des violations graves des droits humains qui pourraient faire l'objet d'enquêtes rapides, comme la répression massive des manifestations pacifiques pour lesquelles il n'existe aucune procédure judiciaire engagée par le ministère public. Pour le COFADEH, l'unique manière « pour que la commission internationale contre l'impunité puisse générer de véritables résultats au Honduras, serait de suspendre les fonctions du secrétariat général de la sécurité publique, la Cour Suprême de Justice et le Ministère Public, en débutant par leur retirer le pouvoir d'investiguer et d'émettre des verdicts aux relents de persécution politique. 
L'organisation humanitaire s'interroge sur le fait que les précédents des commissions internationales qui se sont rendues au Honduras après le coup d'Etat à la demande des  instances politiques du régime de Porfirio Lobo et des organisations internationales « n'ont pas été encourageants ».
COFADEH tient pour exemple le fait que la commission nommée par l'Organisation des Etats Américains, présidée par l'ancien président du Chili, Ricardo Lagos et la Secrétaire du travail des Etats Unis, Hilda Solis pour constituer la Commission de Vérification des accords San José- Guaymuras -et les recommandations de l'OEA sont jusqu'à ce jour restés lettre morte.
De la même manière, ils remettent en cause la nomination d'une Commission de la Vérité et de la Réconciliation qui ne dispose d'aucune date limite pour rendre son rapport et l'impossibilité pour le peuple hondurien d'accéder aux conclusions des enquêtes durant une période de 10 ans.
Il est  inadmissible  que les putschistes soient intégrés à ces commissions.
Pour le COFADEH il est inadmissible que les putschistes participent aux différentes commissions proposées par le régime de Lobo Sosa, sous peine de générer une déception et un manque de confiance important dans le pays au sein duquel domine l'injustice. En effet, les putschistes ont réussi à inclure leurs défenseurs dans la constitution de la « Commission de la Vérité et de la Réconciliation CVR : Julieta Castellanos, actuelle recteure de l'Université Nationale Autonome du Honduras, UNAH, a violé à plusieurs reprises les droits humains des travailleurs contre lesquels elle exerce une répression politique féroce, au point de recourir aux forces de police  et à l'armée pour qu'elles contrôlent les syndicalistes et les étudiants ».
Un autre membre de la CVR, Jorge Omar Casco, ancien recteur universitaire et homme politique du parti national est également une pièce maîtresse des groupes de pouvoir au Honduras. “Son rôle dans la commission de nomination de l'actuelle Cour Suprême de Justice a été vital pour positionner l'oligarchie au sein de ce pouvoir d'Etat.
L'économiste Sergio Membreño est un autre défenseur notoire du coup d'Etat, mentionné dans le communiqué du COFADEH, car il est allé main dans la main avec le Cardinal Oscar Andres Rodriguez qu'il représente dans divers espaces stratégiques. Le cardinal est une pièce maîtresse du coup d'Etat. Il est allé Jusqu'à utiliser les chaines nationales contrôlés par la dictature pour  condamner la volonté de retour de Zelaya  en arguant que ce fait générerait un bain de sang .
Le COFADEH soutient qu'il est urgent de transformer radicalement les institutions qui rendent la justice par un processus auquel participe le peuple hondurien “afin d'obtenir que les putschistes perdent leur main mise sur ces institutions”, dans le cas contraire nous assisterions à une utilisation des ressources en faveur de l'impunité.

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