1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.
Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

jeudi 9 décembre 2010

DECLARATION DU COMITE DES PRISONNIERS, PERSECUTES ET EXILES POLITIQUES DU HONDURAS (CPPEPH)



Le régime de Lobo prépare une manipulation des victimes du Coup d’Etat lors de l’audience des tortionnaires du 12 août 2009.

Le mois de novembre a débuté par un grand montage médiatique dans le but d’améliorer l’image du régime putschiste, à l’occasion du voyage à Genève d’une nombreuse et coûteuse délégation, menée par la déléguée présidentielle, la nouvelle ministre des droits de l’homme, la procureur des droits de l’homme et d’autres, pour assister à l’examen périodique universel (EPU) de la situation des droits de l’homme au Honduras.

Lors de ce spectacle, 136 engagements ont été pris ; mais il n’aura pas fallu plus d’une semaine pour que ces engagements soient violés par un juge, lorsque celui ci a dicté des mesures de contrôle judiciaire contre un groupe de policiers coupables d’actes de tortures sans même les suspendre de leur poste.

Nous dénonçons qu’un nouveau spectacle se prépare maintenant, dans la continuité de la stratégie de manipulation et d’utilisation des victimes du coup d’état militaire, et plus particulièrement des 26 personnes détenues illégalement le 12 août 2009 (24 adultes et 2 mineurs), qui ont été battues et torturées dans une des prisons clandestines tristement célèbre dans les années 80 (escadron COBRA et CORE-7). Lors de cette arrestation illégale, aucune action du procureur des droits de l’homme n’a été prise, alors que cette personne était présente depuis 2 heures de l’après midi au rez de chaussé de l’assemblée nationale (converti pour cette occasion en centre de torture à la vue même des députés) et également présente après neuf heures du soir dans les installations de l’escadron COBRA.

Le 13 décembre prochain, il est prévu de convertir en espèce de “reality show” l’audience des personnes torturées le 12 août 2009 : les agresseurs et les victimes se convertiront en acteurs d’un spectacle grossier. Le régime jugera les policiers non gradés et non les responsables, connus comme des génocidaires et violeurs des droits de l’homme depuis de nombreuses années.

Pour compléter le show, les membres de la commission officielle de vérité et réconciliation (CVR) sont invités, alors qu’aucune des victimes ne leur a présentés de témoignages et ce malgré les menaces à leur encontre d’obstruction de la loi, et malgré les tromperies qu’utilisent les membres de la CVR en se présentant comme des consultants des Nations Unies et non comme de enquêteurs.

NOUS NE VOULONS PAS DE LA PRESENCE DE LA CVR A L’AUDIENCE, parce qu’elle a été nommée par le gouvernement de facto de Porfirio Lobo Sosa dans el contexte de l’échec de l’accord Tegucigalpa-San José et parce que ses objectifs ne sont pas de rechercher la vérité, mais de justifier la violence et d’assurer l’impunité aux agresseurs.

Pour ces raisons, nous assisterons à l’audience des tortionnaires la tête haute, pleins de la dignité d’un peuple qui se maintient en résistance pacifique et dans l’espoir qu’un jour seront punis ceux qui ont endeuillé la patrie.

L’administration issue du coup d’état a institutionnalisé la violence et la répression au Honduras ; la violations des droits de l’homme depuis18 mois atteignent des milliers de victimes, bien que M. Lobo passe son temps à les dénigrer et à mentir ouvertement dans l’espoir d’être un jour reconnu. Avec maintenant la « loi antiterroriste », le terrorisme d’état va pouvoir devenir sa nouvelle politique.

Nous répétons que nous rejetons ce show qu’ils prétendent monter avec notre douleur, parce que la paix dans la justice et la dignité n’est possible qu’avec le châtiment des responsables. Le droit des victimes est de connaître la vérité historique cachée derrière les assassinats, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées et les actes de torture perpétrés par l’état.

“POUR LA VERITE ET LA JUSTICE”.
Tegucigalpa, Honduras. 04 décembre 2010
COMITÉ DES PRISONNIERS, PERSECUTES ET EXILES POLITIQUES DU HONDURAS (CPPEPH)

dimanche 5 décembre 2010

Manuel Zelaya: Wikileaks confirme que les Etats Unis étaient au courant du coup d’Etat au Honduras et met en difficulté Obama

Le télégramme révélé par Wikileaks et envoyé à Washington par l’ambassadeur des Etats Unis à Tegucigalpa, Hugo Lorens, « révèle que les Etats Unis était parfaitement conscient du coup d’Etat et met en sérieuses difficultés l’administration Obama » assure le président hondurien expatrié, Manuel Zelaya.

Ce document nous servira devant la justice pour assoir un précédent et punir les putschistes afin d’éviter que se reproduise des coup d’Etat: la Cour Pénale Internationale et la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme sont les institutions face auxquelles l’Etat hors la loi se trouve mis en accusation » annonce Zelaya, également coordinateur du Front National de Résistance Populaire.

Le coordinateur de la résistance applique l’adage populaire selon lequel « la confession des parties constitue une preuve » pour expliquer que la complicité des Etats Unis soit mise à jour dans la mesure où ils gardèrent le silence alors qu’ils connaissaient au préalable la planification et l’exécution du coup d’Etat  et également les évènements qui lui ont succédé.

De la même manière, il met en valeur que le télégramme révélé par le projet Wikileaks met à nu l’existence d’un scénario ourdi contre la démocratie qui délégitime le régime actuel. Aujourd’hui nous savons qu’ils savaient la vérité affirme Zelaya.

Ce qui, selon le président expatrié, constitue une raison urgente pour que le document révélé soit publié et dénoncé face à l’ensemble du peuple hondurien et également pour nous obliger « à lutter contre cet adversaire que nous n’avons pas cherché ni provoqué ».
Les Etats Unis doivent se convertir en une partie de la solution.

Zelaya considère que face à la confirmation dans le document divulgué par Wikileaks de l’ingérence nord américaine dans les affaires internes du Honduras, ingérence déjà maintes fois dénoncée, il existe un droit moral à exiger que la violence qui sévit dans le pays s’interrompe et comme les désirs de démocratie se sont envolés, les Etats Unis doivent se convertir immédiatement en une partie de la solution, et promouvoir le jugement des criminels et l’instauration de réparations pour les victimes. Rien d’autre n’est acceptable.

Le coordinateur général du FNRP critique l’incohérence de la conduite des Etats Unis dans la mesure où ils appuient le dictateur lorsqu’il réalise des élections et se taisent actuellement face à l’impunité des putschistes et s’associent à ces derniers lorsqu’ils souhaitent blanchir le coup d’Etat.

Dans le cas où la position révélée par Wikileaks correspond à l’opinion des Etats Unis “ pourquoi la secrétaire Clinton et Obama ont ils appuyés la réalisation d’élection sous  le joug du dictateur et pourquoi sont ils en train de blanchir le coup d’Etat ? questionne Zelaya.

Au Honduras, actuellement les acteurs intellectuels et matériels du coup d’Etat ainsi que ceux qui violent les droits de l’homme sont protégés  avec l’appui des Etats Unis.

Si Obama comme Clinton savent que la CIA et le Pentagone sont impliqués dans le coup d’Etat au Honduras, que la répression, la violation des droits de l’homme, l’assassinat de journalistes, de paysans et de membres de la résistance continuent, pourquoi gardent ils le silence et promeuvent ils l’oubli de tous les méfaits commis par les assassins qui se sont convertis en dictateurs ? demande Zelaya.

Le coordinateur du FNRP note que c’est un paradoxe que les Etats Unis reconnaissent le délit et « que j’ai été déchu mais qu’ils taisent la persécution des putschistes contre les 187 exilés et  les honneurs qui ont été attribués au dictateur Micheletti (président de fait durant le coup d’Etat)»


Traduit par RAS de Manuel Zelaya:Wikileaks confirma Estados Unidos conocía Golpe y pone en aprietos a Obama

mardi 30 novembre 2010

Quand Wikileaks dément Libé…


On se souvient de la complaisance immédiate de la presse française, Libération en tête, pour le coup d’État perpétré au Honduras, dont le régime de facto continue depuis à assassiner ou a "disparaître" des centaines d’opposants. Un des arguments des journalistes français était que le président Zelaya aurait voulu se perpétuer au pouvoir… Les premiers documents publiés par Wikileaks apportent un clair démenti à cette vision. Le président chassé renversé, Manuel Zelaya a dénoncé dans une entrevue exclusive à TeleSUR ce 29 novembre la double morale des États-Unis qui savaient que son exil et le gouvernement de facto de Roberto Micheletti attentaient contre la constitutionnalité au Honduras, mais n’en ont pas tenu compte. Au contraire ils ont encouragé puis avalisé des élections frauduleuses tandis que la résistance se pressait autour de l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa où il s’était réfugié.
“Ce document va nous permettre de saisir la Cour Pénale Internationale et des Droits de l’Homme pour dénoncer les États-Unis comme État violeur des droits humains puisqu’il n’a pris aucune mesure contre le coup d’État et que les révélations de Wikileaks démontrent leur implication et leur volonté de couvvrir ce qu’ils savaient être un délit”.
Manuel Zelaya s’étonne du contrôle des médias internationaux qui ont occulté la vérité, totalement ou en partie, alors qu’on savait déjà, avant la publication de Wikileaks, que Washington était complice du coup d’État.
Le président renversé a déclaré que “les services secrets nord-américains connaissaient le coup d’État et les plans de nettoyage idéologique des faucons de Washington, en particulier l’assassinat de journalistes et la répression de la dissidence, non seulement sous le régime de Micheletti mais aussi sous celui de Lobo”.
Le président considère que le gouvernement d’Obama est dans l’obligation pressante de répondre “pour la violation des droits de l’homme au Honduras”. Zelaya souligne le paradoxe de la mention récente par les États-Unis que l’évaluation des droits de l’homme n’était pas un préalable à la discussion sur le retour du pays centraméricain au sein de l’Organisation des États Américains (OEA).
Dans le texte révélé par Wikileaks, l’ambassade des États-Unis au Honduras reconnaît qu’il n’a “jamais été démontré que le président Zelaya ait enfreint la loi” et affirme que l’argument selon lequel il voulait se perpétuer au pouvoir était “une pure supposition”.
Le document révèle que les arguments employés par Micheletti, les militaires et les politiques putschistes “n’ont pas de valeur substantielle” et ajoute que “certains sont ouvertement faux”.
Le rapport considère que plusieurs des mesures exécutées par les putschistes furent “clairement illégales” comme le fait que “les militaires ont chassé Zelaya du pays sans autorité pour le faire”, ce qui “a violé de multiples garanties constitutionnelles, dont l’interdiction d’expatriation, la présomption d’innocence et le droit à un procès légal”.
Les États-Unis sont le pays qui a le plus tardé à appliquer des sanctions à la suite du coup d’État contre le président Zelaya, alors que d’autres gouvernements comme ceux de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique (ALBA), et du Marché Commun (Mercosur), se sont prononcés immédiatement contre le coup d’État.
Au bout de 73 jours, les États-Unis avaient décidé de “suspendre” l’aide du Compte pur le Défi du Millénaire destinée au pays centraméricain, pour l’ordre de 11 millions de dollars, mais quelques mois plus tard la secrétaire d`État Hillary Clinton annonçait le rétablissement des relations et de l’aide financière au régime de Porfirio Lobo.
Source : www.telesurtv.net
Traduction : Thierry Deronne

Wikileaks révèle la participation des Etats-Unis au coups d'état.

Wikileaks a diffusé un document de l'ambassade des Etats-Unis au Honduras daté du 24 juillet 2009. Dans ce document l'ambassade qualifie clairement le coups d'état comme un coups d'état  et comme illégal, que le parlement honduriens n'avait pas le pouvoir  de destituer le président Zelaya, que les arguments des putschistes n'était pas valable.
Ceci n'a pas empeché par la suite les Etats-Unis d'appuyé le coups d'état en reconnaissant la validité des élection réalisé sous la dictature.
Le document :
La réaction de Manuel Zelaya :

jeudi 25 novembre 2010

"Au Honduras, la normalisation par la guerre sale" Jean Ortiz


Depuis la farce électorale du 29 novembre 2009 destinée à blanchir le coup d’Etat militaire du 28 juin contre le président Manuel Zelaya, la « médiacratie » a bien fait les choses : avec la bénédiction des Etats-unis et de l’Europe, le Honduras aurait retrouvé la démocratie.
Or, voilà que les masques du prétendu « gouvernement de réconciliation nationale » tombent. Comme dans les années 1980, le pouvoir a entrepris une campagne de liquidation sélective des militants et dirigeants du Front national de résistance populaire (FNRP), à travers des escadrons de la mort qui sévissent en toute impunité. Le 23 mars, le professeur Manuel Flores a été abattu dans son établissement, San José de Pedregal, devant ses élèves et collègues. Dirigeant syndical du Collège des professeurs de l’enseignement secondaire, il était également membre du Parti socialiste centraméricain. Le 26 mars, des journalistes du Canal 4 de Juticalpa, Ballardo Mairena et Manuel Juarez, ont été criblés de balles par des hommes armés qui leur avaient tendu une embuscade. Ces deux morts s’ajoutent aux cinq journalistes assassinés en quelques mois par le régime du président Porfirio Lobo.
Le 25 mars, onze dirigeants syndicaux de l’Enseignement supérieur de l’Université nationale autonome du Honduras (UNAH) ont été arrêtés, ligotés et enchaînés comme des malfrats. Dans le département d’Atlantidá, cinq paysans ont été abattus depuis le début de l’année, dont José Antonio Cardoza et José Carias, du Mouvement unifié des paysans d’Aguán (Muca). Le défenseur de la forêt, Francisco Castillo, a également été liquidé.
La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU), Mme Naty Pillay, a demandé le 15 mars que s’ouvre une enquête sur « les cas de violations du droit à la vie, torture, arrestations arbitraires et viols » au Honduras.
Le coup d’Etat préventif du 28 juin 2009 était bien un avertissement à tous les peuples d’Amérique latine, une tentative de coup d’arrêt, d’intimidation envers l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), et visait à refaire du Honduras le gendarme américain en Amérique centrale.
Renforcée, plurielle, inventive, non-violente, l’opposition hondurienne, rassemblée au sein du FNPR, ne désarme pas. Elle va entreprendre, d’avril à juin, une grande consultation nationale pour recueillir les signatures de 30 % des électeurs en vue d’exiger une Assemblée constituante débouchant sur la refondation du pays, par l’élaboration d’une constitution ayant désormais pour garant le peuple et non l’armée et l’oligarchie.
L’Union européenne se tait ; elle a repris tant ses relations avec Tegucigalpa que les négociations commerciales avec l’ensemble de l’Amérique centrale – dont fait partie le Honduras – pour signer en mai prochain un traité de libre commerce.
Jean Ortiz
source: http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-04-01-Honduras

Réunion de dictateurs à Tegucigalpa

 
L'ex dictateur de Colombie, Uribe, était en visite chez le dictateur du Honduras Lobo, un troisième dictateur est venu secrètement : celui du Panama Martinelli. La réunion a eu lieu dans la nuit de Dimanche à Lundi. Le but aurait été de coordoné la transformation du Honduras en asile pour tout ce que l'Amérique latine compte de pustchiste, criminels contre l'humanité, répresseur, assassins, terroristes, etc. Il y a quelques jours le dictateur du panama a accordé "l'asile politique" a une ancienne colaboratrice d'Uribe (María del Pilar Hurtado, poursuivie pour l'affaire des écoutes téléphonique chuzadas).
 
Uribe est ensuite passé au Panama.
 

lundi 22 novembre 2010

Le Honduras est exclu de la 9 è Conférence des Ministres de la Défense des Amériques


Tegucigalpa, 20 novembre (RHC).— Le Honduras est exclu de la 9 è Conférence des Ministres de la Défense des Amériques qui a lieu cette fin de semaine en Bolivie. Le gouvernement putschiste de Porfirio Lobo a reconnu ne pas avoir reçu d’invitation, qui aurait dû arriver par la voie du Secrétariat des Affaires Etrangères.

Il a confirmé qu’il n’avait pas été invité non plus au 20 è Sommet Ibéro- latino- américain qui se tiendra en décembre prochain en Argentine.

Efraín Moncada, avocat de Manuel Zelaya, évincé par le putsch militaire du 28 juin 2009 a indiqué que les ennemis politiques du président constitutionnel veulent lui poser des pièges afin de l’arrêter et le faire juger s’il revient au Honduras.
D’autre part, les paysans honduriens intensifient la lutte afin de récupérer leurs terres confisquées par l’oligarchie rurale dans neuf départements du pays.

Santiago Cruz, dirigeant du Mouvement Paysan a assuré qu’au moins 80 000 producteurs participeront aux marches organisées comme moyen de pression pour que le gouvernement de Porfirio Lobo résolve le problème de la possession de la terre.

Il a expliqué que la mobilisation a pour but aussi de protester pour le massacre de 5 personnes dans la vallée du fleuve Aguan perpétré par des tueurs à gages embauchés par le propriétaire terrien Miguel Fucassé. « La croisade pour la récupération des terres » se réalisera dans les départements de Choluteca, Santa Bárbara, Cortés, Atlántida et s’étendra à 5 autres.

Santiago Cruz a signalé que l’Etat doit trouver une solution au problème de 200 familles qui n’ont même pas une parcelle de terre pour semer. Il a rappelé que cette année 19 paysans qui réclamaient de l’appui pour récupérer leurs terres ont été assassinés.

Une étude du Programme des Nations Unies pour le développement indique que les inégalités sociales augmentent dans ce pays ce qui le place parmi les 15 nations ayant le taux de développement humain le plus bas.

Cette étude, divulguée à Tegucigalpa tient compte entre autres aspects de l’accès à l’éducation, à la santé, à l’alimentation, aux services publics. Le respect des libertés et la sécurité citoyenne sont aussi pris en compte.

Plus de 260 femmes ont été assassinées cette année au Honduras


Tegucigalpa, 16 novembre (RHC).-- Des organisations de défense des droits de la femme ont dénoncé que plus de 260 femmes ont été assassinées cette année au Honduras. 90% de ces crimes restent impunis.

Carolina Sierra, coordinatrice du forum des Femmes pour la Vie, qui a lieu à Tegucigalpa, a déploré l’augmentation des morts violentes de femmes et a critiqué la faible structure judiciaire nationale qui empêche de trouver et de punir les coupables.

Elle a souligné que les principales causes de la violence contre la femme sont le système patriarcal qui règne dans la société , l’augmentation du crime organisé, ainsi que la traite des personnes et le narcotrafic.
Pour sa part le Front National de la Résistance Populaire (FNRP) a condamné énergiquement la tuerie de cinq paysans honduriens dans la communauté El Temblor, dans le bas Aguán, par des tueurs à gage de l’oligarchie rurale. Les cinq paysans faisaient partie du Mouvement Paysan de l’Aguan. Une dizaine de personnes ont été blessées.

Le Front signale que quelques 200 individus armés, obéissant aux ordres de Miguel Facussé, un gros propriétaire terrien, ont attaqué les paysans à coups de balles utilisant des armes de gros calibres.

Le nombre de paysans assassinés jusqu’à aujourd’hui dans le bas Aguan, se monte à 17.

samedi 20 novembre 2010

Honduras en tête de liste des journalistes tués

Le site du Comité pour la protection des journalistes a publié les noms des journalistes tués au Honduras. En 2010, cette nation d'Amérique Centrale a déjà eu trois journalistes tués avec motif confirmé. Cela place Honduras au troisième rang parmi toutes les nations dans le monde en ce qui concerne la quantité de journalistes tués avec un motif confirmé, derrière seulement le Pakistan (6) et l'Irak (4).

Le Honduras a également cinq autres journalistes tués, mais sans motif confirmé. Pakistan et Irak ont zéro et trois respectivement. Même si l'Irak et le Pakistan semblent avoir plus journaliste tué, si tous les décès sont comptabilisés le Honduras est le pays le plus dangereux pour les journalistes. La gravité de la situation est accentuée lorsque vous regardez les meurtres par habitant. Selon le CIA World Handbook, le Pakistan a une population d'environ 184 millions, l'Irak de 30 millions et le Honduras de 8 millions. Ainsi, le Honduras a un taux d'assassinat des journalistes plus de vingt fois supérieur à celui du Pakistan.

Le danger d'être un journaliste au Honduras est un phénomène nouveau. Pour mettre les choses en perspective, avant le coup d'État il y a eu deux meurtres à motivation confirmée dans 17 ans et deux avec un motif non confirmées depuis 2003 au Honduras.

Les commentaires des médias internationaux sur les droits de l'homme au Honduras


Aujourd'hui, l'IPS (Inter Press Service) et la Prensa Latina ont publiés deux articles sur les violations des droits de l'homme en cours au Honduras. La crise la plus grave des droits de l'homme en Amérique centrale dans les deux dernières décennies affecte particulièrement les secteurs de la communication. Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme s'est inquiété cette semaine à cet égard.

Le PL a ajouté que "seulement dans cette année, 10 journalistes ont été assassinés dans divers médias et  régions du pays, tandis que d'autres ont dû fuir du Honduras en raison à des menaces de mort très graves. La presse a été l'un des secteurs les plus touchés par la rupture de l'ordre institutionnel avec plus de 300 attaques depuis le coup, allant des  insultes, des abus et des meurtres à l'intimidation, la censure et la fermeture de médias. "

Traduit de l'anglais par KGK de Honduras tops world list of journalists killed

Pour plus d'information:
http://ipsnews.net/news.asp?idnews=53441
http://pl-it.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&task=view&id=25842

La Police réprime des voisins de quartier qui protestaient contre la visite du cardinal hondurien Oscar A. Rodríguez

RED MORAZÁNICA DE INFORMACIÓN

Tégucigalpa, le 7 novembre 2010. Deux personnes ont été arrêtées et plusieurs blessées par la police lors d’une manifestation contre le cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, dans le quartier Oscar A. Flores, à Tegucigalpa. Les voisins ont empêché le cardinal de faire une messe, selon la version des habitants du quartier.

La police a attaqué violemment un groupe de personnes qui était ressemblé pour manifester contre la présence du visiteur. Ils ont reçu des coups de matraques et des bombes de gaz lacrymogène selon les images télévisées, dans lesquelles on a pu également constater l’enlèvement de deux jeunes, l’un avec des problèmes respiratoires, selon membres de sa famille. 

Un canal de télévision a transmis les images dans lesquelles la police donnait des coups à tout-e-s les citoyen-e-s présentes, même si le cardinal avait déjà quitté l’emplacement.

Les voisins du quartier se sont rassemblés pour protester contre la visite du religieux, considéré comme l’un des artifices du coup d’état contre Manuel Zelaya Rosales, le 28 Juin 2009.

Comme ont a pu l’observer dans les images, la police agit avec acharnement contre les personnes contre au coup d’état, dès qu’elles expriment de forme publique leur mécontentement.

Le cardinal a participé aux chaînes de radio et télévision, pour annoncer un “bain du sang” dans le pays, si Manuel Zelaya rentrait dans le pays [NDLT : lors de premier essai du Président Zelaya de rentrer au Honduras, en Juillet 2009], et postérieurement, il a remercié les militaires pour leur « défense à la démocratie » et en célébrant de façon anticipée le bicentenaire de l’indépendance.

Traduit par GC de Policía reprime a vecinos de colonia que protestaban contra el Cardenal

mercredi 3 novembre 2010

Une manifestation nationale est prévue le 11 novembre au Honduras

Tegucigalpa, 2 novembre, (RHC).-La grève que des médecins et des infirmières des hôpitaux Escuela et San Felipe, de Tegucigalpa, réalisent depuis la semaine dernière s’est étendue à l’hôpital Régional Sur dans l’état de Choculeta.

Hilario Espinosa, président du Syndicat des Travailleurs de la médecine et des Paramédicaux (Sitramedhys), a confirmé l’adhésion à la protestation d’autres membres de ce syndicat dans la capitale. Ils estiment insuffisante l’augmentation salariale et demandent qu’elle soit reconsidérée.

Le gouvernement a augmenté le salaire minimum de base d’à peine 6% ce qui est très loin du 15% demandé afin de pouvoir compenser l’augmentation du coût de la vie (pendant ce temps là les ministres s'augmentent largement).

Après avoir confirmé que l’hôpital Regional Sur s’incorpore à partir de cette semaine à la grève, Hilario Espinoza a déclaré que le président Porfirio Lobo a donné un coup de griffe à la classe ouvrière en désindexant le salaire des instituteurs et en affectant celui des médecins et des infirmières.

Un communiqué conjoint a annoncé que les syndicats de l’enseignement, les centrales ouvrières et le FNRP préparent une manifestation nationale pour le 11 novembre.

Dans un premier temps, ils vont réaliser une marche sur Tegucigalpa et San Pedro Sula après demain.

La Résistance hondurienne refuse le dialogue avec le Gouvernement


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Tegucigalpa, 21 octobre (RHC-Granma).-Le Front National de Résistance Populaire du Honduras a refusé, à l’unanimité, le dialogue proposé par le gouvernement , après avoir indiqué que les structures qui ont appuyé le coup d’état participaient encore au pouvoir.

« Le Front a décidé de ne pas répondre à l’invitation du régime putschiste », a expliqué Carlos Reyes, dirigeant de cette organisation, à la fin d’une assemblée qui a réuni des délégués des 18 départements du pays.

Juan Barahona, sous- coordinateur du FNRP a insisté aussi sur la nécessité de démonter toute la structure du coup d’état, intégrée par le Ministère Public, la Cour Suprême de Justice, la direction des Forces Armées et le Tribunal Suprême Electoral.

Le FNRP a qualifié de piège, la réunion convoquée le 4 octobre dernier pour analyser différents sujets d’intérêt national, dont la convocation à une Assemblée Nationale Constituante.

Toujours au Honduras, toutes les 88 minutes, une personne meurt à cause de la violence extrême. Le taux d’homicides est monté en flèche ces derniers mois.

La situation du pays a empiré en comparaison avec les années précédentes, où le taux était de 8,7 morts violentes par jour. Ce chiffre a fortement augmenté pour arriver à une moyenne de 16,7 homicides journaliers.
Source

Le FNRP ne participera pas a un dialogue monologue, et exige la médiation d´un tiers

Domingo 10 de Octubre de 2010 18:48 Red Morazánica de Información 
Tegucigalpa, le  10 octubre de 2010. “Une position ferme  et  indiscutable  a émerge sur le thème de la  convocation  faite par l’actuel régime ., il est clair que nous ne pouvons pas participer a un dialogue-monologue  et tomber dans ce piège´´  a affirme  ce dimanche le Secrétaire Exécutif du Comité du Font National de Resistance Populaire (FRNP) Edgardo Casaña a son retour de Managua , après avoir participe a la première réunion en plénière. 

´´Nous n’allons pas participer , nous demandons un dialogue démocratique et inclusif´´ a déclaré Casaña en réponse a  la convocation faite par Porfirio Lobo Sosa, représentant du régime continuateur  du coup d’état,  aux partis politiques,  aux secteurs religieux, organisations sociales et au FNRP pour soutenir un prétendu dialogue avec chaque groupe a partir du 4 octobre seulement 3 jours avant de présenter l’invitation.

Casaña a notifie que l’échange qui a eu lieu  a Managua entre les dirigeants du Front National de Resistance Populaire  constitue «  la première réunion historique du Comité Exécutif, car elle s'est réunie en plénière avec l’intégration du Coordinateur General Manuel Zelaya ». 

Il a réaffirme que l'invitation au dialogue faite par Lobo a lieu dans un contexte de situations irrésolues telle que la question des droits de l'homme avec un régime de facto qui continue a permettre la violation des droits du peuple. 

 « Nous exigeons la médiation d’un troisième acteur sur ce thème afin de garantir l’arrêt des attaques contre la vie humaine, la liberté des prisonniers politiques et le retour des presque 200 exiles qui ont été obliges de quitter le pays »  a la suite des persécutions commises par les acteurs du coup d'état dont ils ont été l'objet. 

Casaña a annoncé  que le Comité Exécutif a décidé d'organiser une « Commission Politique , responsable d'élaborer une proposition de convocation d’une Assemblée Nationale  constituante  a partir des propositions de tous les acteurs sur le sujet ». 

La Commission Politique sera créée par l'assemblée qui sera convoquée par le FRNP le 20 novembre. 

 Il a déclaré qu'une nouvelle structure de conduction du FRNP sera connue le 20 novembre et correspondra a une assemblée de 280 délègues, qui se réunira a une  fréquence de deux fois par an , afin d'obtenir une meilleure couverture, et davantage d'inclusion. 

L’assemblée ordinaire continue a être constituée par 56 représentantes et se réunira une fois chaque deux mois.

La coordination nationale continue d'être composée de 16 représentants de manière permanente. 

Casaña a rapporte que le comite a demande au Coordinateur Général, Manuel Zelaya de s'exprimer sur son retour au Honduras. Celui ci a répondu que Porfirio Lobo a un discours qui ne correspond pas avec les actions engagées: il l'invite a retourner au Honduras et s'engage même a venir le chercher en République Dominicaine tout en engageant des nouvelles procédures a son encontre auprès du ministère public, sa cour et ses juges. 

Il a rappelé qu'en novembre le comite exécutif du Parlement d'Amérique Centrale change et que ´´ notre compagnon Zelaya aura l'opportunité d'accéder a des charges significatives, un poste très bien positionne. 

La position de l'organisation des Etats Américains sur l’absence de retour du Honduras dans l'organisation  régionale tant que les jugements politiques a l'encontre de toutes et tous les honduriens, jugements qui sont apparus après le coup d'Etat, ne cesseront. 

“Nous demandons que les putschistes et leurs héritiers cessent de sacrifier le peuple pour maintenir leurs ambitions de manipulations et de domination politique » a rappelé Casaña dans la déclaration du comite a Managua qui s'est réuni ce samedi.  

Il faut il pas se tomber dans le piège du projet qui ont  fait á  partir de la résolution  dont se parle de deux questions  ou  de six  a dit Casaña au sujet des questionnements faites la semaine dernière  dans un programme de radio en faisant allusion  á une proposition déjà fait pour le Comite Exécutif pour l’imposer á l’assemblée du 19 de octobre sans  avoir eu la discussion des propositions faites par les collectifs nationaux . 

Il s'agit d'un brouillon, seulement d'un document généré pour la consultation et l'analyse des différents collectifs au niveau national. Il ne s'agit pas d'une imposition du Comite Exécutif. Le débat est une attribution exclusive de la base de la résistance au niveau national a explique Casaña.

´´Nous allons de l'avant avec le front car il représente l'ensemble du peuple hondurien et le peuple unit ne sera jamais vaincu´´ a conclu Casaña dans son  programme au comite professionnel de l'Union magistérielle de Honduras,(COPRUMH) dont la présidence est assumée par ce dernier. 

Les sessions de travail du comite exécutif du FNRP a Managua ont été tenus du 8 au 9 octobre avec la présence de Xiomara Castro, l'épouse du président Manuel Zelaya en exil force. 

Samedi soir, l’équipe de travail a reçu aussi  la visite du Président de Nicaragua et son épouse Rosario Murillo
Ortega a déclaré qu'il est urgent de chercher la réconciliation et la paix au Honduras « sans pour autant laisser impunies les violations des droits de l'homme, les assassinats et les persécutions contre le peuple´´ selon la publication du portail informatif du pouvoir citoyen, Le peuple président!.

Il a appelé a ce que Porfirio Lobo « permette a l'opposition de participer a la vie nationale sans qu'elle soit réprimée. Aujourd'hui il n'est pas possible de parler de démocratie au Honduras ». 

Cet  article a été traduit par RES d’aprés FNRP no asistirá a un “diálogo-monólogo” con continuador de facto, exigirán mediación de un “tercer actor”

Artistes honduriens réunis contre les attaques de l'État

Au lendemain de la répression du 15 septembre à San Pedro Sula, le groupe musical Café Guancasco ont fait une appelle nationale pour un concert dans la ville où les gens, les stations de radio, la musique et les arts ont été encore une fois  interdits et frappés par les forces fascistes qui gère la nation. 

Le concert a été nommé « Todas las Voces » et rendra hommage au 21 octobre comme jour de l'artiste dans la Résistance au lieu de la journée des forces armées, qui est un jour férié national au Honduras. Les organisateurs de l'événement, notamment le collectif des artistes dans la Résistance et le Front national de la jeunesse dans la Résistance (FNJR), lancent une campagne pour promouvoir le concert  au niveau à la fois national et international améliorer la dignité de la liberté d'expression culturelle au Honduras. (Une annonce passé à la radio pour l'événement peut être écoutée ici.) Il est également possible que le groupe Rebel Diaz du Bronx / Chicago sera disponible pour jouer au concert à San Pedro Sula  le 21 octobre grâce aux efforts déployés par les amis de résistance à New York.

Le concert à San Pedro Sula sera précédé d'un concert semblable au capitale le 16 octobre intitulé « Cantos de Tierra Adentro ». Les groupes qui joueront la musique dans ces deux événements sont reconnus dans le pays et font tous partie d'une renaissance culturelle qui a eu lieu au Honduras au début de la décennie. Parmi eux, Café Guancasco et Montuca Sound System sont deux exemples récent de cette jeune génération exceptionnelle d'artistes. Le reste des groupes et chanteurs ne sont pas moins importants et ont une longue tradition à la radio au Honduras, comme les Diablos Negros et Sol Caracol. Ils se sont également réunis pour protester contre l'interdiction de l'État sur la musique de résistance.

Ce concert constitue une occasion pour les organisations de droits de l'homme et le monde entier d'observer le développement de la répression et la persécution politique actuellement en cours au Honduras par les forces oppressives de l'état ainsi que par des escadrons de la mort qui opère depuis les années 1980. COFADEH a déjà dénoncé ces escadrons de mort pour être soutenu par les mêmes personnes qui ont tué plus de 300 Honduriens pendant la guerre froide dans une période de six ans, surtout pendant le gouvernement de Roberto Suazo Cordoba (1982-86).

Traduit de l'anglais par KGK de Honduran artists gather against State attacks

Le comité exécutif du FNRP se réunit à Managua avec le coordinateur général, Manuel Zelaya Rosales

Viernes 08 de Octubre de 2010 13:27
   
Tegucigalpa/Managua, le 8  octobre de 2010. Le Comité exécutif national du Front de résistance nationale populaire FNRP, a organisé aujourd'hui une réunion  avec le coordinateur général de l'organisation, le président Manuel Zelaya Rosales, avant la prochaine  Assemblée Générale des délégués convoquée le 19 Octobre. 
La réunion a eu lieu à Managua, Nicaragua, face à l’impossibilité de se réunir au Honduras, en raison des persécutions politiques dirigées contre Zelaya, expatrié en République dominicaine et qui est empêché de retourner dans son pays.

Au début de la réunion, le coordinateur général, Manuel Zelaya Rosales, a souligné l'importance de la réunion et a fait quelques commentaires sur la situation actuelle du pays. Il a fait référence au développement organisationnel et idéologique du peuple, qui se manifeste dans le renforcement du FNRP qu’il a présenté comme l'outil politique permettant aux pauvres d’accéder au pouvoir.

Pour sa part, Carlos H. Reyes, en souhaitant la bienvenue à l'ancien président, a célébré la réunion qu’il a qualifié de  «un buen Guancasco"(un échange fructueux) et a annoncé des journées marquées sous le signe de la sincérité et de l'amitié entre les participants.

Les martyrs étaient présents
Comme il est de coutume dans les événements du Front populaire de Résistance Populaire, la réunion s’est ouverte par des applaudissements chaleureux et par les cris des noms des compagnons de lutte qui ont été tués par les régimes de facto de Roberto Micheletti et de Porfirio Lobo.
Ensuite, l'analyse de la situation actuelle. A ce sujet  Wilfredo Paz, délégué titulaire au Comité exécutif pour le département de Colón, a lu un document qui rappelle la faiblesse et l'illégitimité du régime de Lobo.

Sur ce point, le Coordinateur Général décrit la situation actuelle comme une «crise historique», provoquant d'énormes contradictions dans le discours des putschistes, et a utilisé à titre d'exemple les intentions annoncées de certains membres de la dictature de convoquer une Assemblée nationale constituante, motif que les organisations de droite avaient justement évoqué pour justifier le coup d'Etat

 Une volonté de dialogue et de réconciliation factice
Après que Zelaya ait été assermenté comme député du Parlement centraméricain, PARLACEN, le conseiller au Ministère public hondurien, Rigoberto Espinal Irias a déclaré que Zelaya pouvait se promener dans toute l’Amérique Centrale excepté au Honduras.

Le gouvernement de Lobo Sosa a convoqué, il y a quelques jours, le FNRP, pour « entendre ses suggestions » sur l'Assemblée nationale constituante, une exigence du peuple hondurien après le coup d’Etat.

Le Front a répondu par la convocation d’une Assemblée Nationale étendue à laquelle participeront 56 délégués de la Coordination Nationale  et les représentants des organisations qui ont intégré le FNRP. Dans cette assemblée, il sera décidé s’ils répondront à l'appel du pouvoir exécutif putschiste.

Immédiatement après avoir reçu la convocation de Lobo Sosa, certains dirigeants du Front n'ont pas hésité à la qualifier de canular et de stratagème du régime en recherche de  légitimité face à la communauté nationale et internationale

La répression et l’intimidation continuent
Avant que la nouvelle ait été  annoncée publiquement, le journal El Heraldo, porte-parole reconnu des intérêts des puchistes, a informé de la tenue de la réunion et a avoué qu'il avait reçu un rapport de police, qui fournissait la liste des participants.
A la frontière, tous les délégués du FNRP ont été photographiés par des hommes en civil, et leurs bagages ont été soigneusement fouillés d'une manière inhabituelle.

Ainsi, la semaine dernière le délégué titulaire de Choluteca et membre du Comité exécutif, Porfirio Amador, a dénoncé la persécution et les menaces émanant d'éléments du DNIC (Direction National d’investigation) ont il a été l’objet, ces derniers ayant entouré sa maison.

Cet'article a été traduit par RES de Comité Ejecutivo del FNRP se reúne en Managua con Coordinador General, Manuel Zelaya Rosales

Un membre de la communauté gay et membre du FNRP a été trouvé assassiné

Tegucigalpa. 27 Septembre 2010. Un membre du Forum National de la Jeunesse (FNJ) et membre renommé de la communauté gay de San Pedro Sula, Wilmer Alvarado, a été trouvé assassiné chez lui, dans un quartier de la ville de San Pedro Sula.
Le corps d’Alvarado a été retrouvé chez lui hier (26/Sept), plus de 24 heures après avoir été assassiné.

Selon les membres de sa famille, son corps présentait plusieurs coups, apparemment donnés contre les murs de son appartement, lequel est supposé avoir été cambriolé.

Alvaro travaillait comme éducateur du Centro de Desarrollo Juvenil, secteur Rivera Hernández, il était bénévole de plusieurs organisations et militant du Front National du Résistance Populaire.

Selon le témoignage des proches, il a toujours lutté pour que les porteurs et porteuses de VIH-SIDA aient une meilleure qualité de vie. Il a été, également, bénévole du Foro Nacional del SIDA.

Alvarado a été, pendant quelque temps, le trésorier de la direction du FNJ.

Alvarado aurait dû aller vendredi dernier à une formation offerte par la Federación Luterana Mundial, dans la ville de Comayagua, à laquelle il n’a pu assister pour raisons professionnelles. Sa famille l’a retrouvé mort dans l’appartement où il habitait 24 heures après son assassinat.

Quelques-uns des ses amis pensaient qu’il était en train de participer à la formation, or, il était décédé depuis vendredi soir.

Cet'article a été traduit par G. Carias de Encuentran asesinado a miembro del FNRP y la comunidad gay

Le socialisme est la démocratie

Après les élections législatives au Venezuela le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) a battu la coalition de droite de L'Unité démocratique  (MDU) au milieu d'un processus démocratique exemplaire qui a été applaudi dans le monde malgré les mensonges impérialistes des médias de masse.

Chavez avait besoin d'un peu plus, disent certains. « L'absolutisme a été défait » intitulé les médias latino-américains d'extrême droite. Le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) n'ont pas atteint leur objectif, mais le Venezuela a remporté de même que le socialisme dit Fidel de Cuba.

La vérité est qu'atteindre 95 sur 165 sièges au Parlement est une victoire. C'est la majorité, ce qui dans les démocraties capitalistes est suffisantes pour écraser la plupart des intérêts avec quelques exceptions. Mais il ne suffit pas au Venezuela, la raison pour cela nous permet de mieux comprendre le processus révolutionnaire.

Il y a quelques jours lors du Forum du penser du peuple le Front national de résistance populaire (FNRP) a parlé des contradictions du système et est parvenu à un consensus que c'est précisément dans ces contradictions que réside la stratégie politique et idéologique des conservateurs. La « dictature de Chavez" est, bien évidemment, plus démocratiques que les démocraties internes qui l'accusent. Et pour être démocratique on lui reproche d'être faible.

Le manque de tricherie dans les élections, la participation de tous les secteurs, sans violence ni menaces et sans crainte de la décision de la majorité ont fait réussir ces élections. Le 66,5 des électeurs sont allées voter (et cela correspond à la droite et gauche, pas comme dans notre pays où quelques fanatiques disent qu'un million de personnes sont allés voter, mais personne ne les a vus).

La coalition de droite du Venezuela qui s'est réuni au Bureau de l'unité démocratique (MUD) n'a pas été agressé par des gaz lacrymogène ou frapper et encore moins tué. La MUD a pu faire une campagne électorale dans les différents médias pour respecter le gouvernement et a atteint 64 sièges. C'est la démocratie.

Le PSUV a également fait campagne et ont parvenu à la majorité au Parlement. Ils ont 95 membres parlementaires, avec100 sièges ils auraient pu ratifier toutes leurs propositions sans débat et par décret. Maintenant, les médias impérialiste ne savent pas quoi dire. Les incohérences sont livrées par leurs médias les plus récalcitrants, certains ont dit que la droite a gagné, mettant de côté leur capacité de mathématiques.

Le contrôle du Parlement par le PSUV se poursuivra et est irréversible, mais la vérité est que cette fois le contrôle ne sera pas absolue et devra faire pression pour certaines de leurs positions, détruisant les accusations de dictature que Washington fait de Caracas.

Le président Hugo Chavez et le PSUV ont été clair que de nouvelles mesures ont été appliquées au Venezuela pour poursuivre la voie du socialisme du XXIe siècle. Dans le MUD ce qui existe est une alliance temporaire pour le processus électoral, mais il y a des forces politiques qui ne tombent pas dans l'extrême-droite pro-impérialiste et qui ont déjà avancé qu'ils seraient en faveur des propositions du gouvernement sur tout ce qui concerne le développement productif et la reprise économique dans plusieurs secteurs traditionnellement exclus de la dynamique du capital transnational.

Ce qui se passe au Venezuela est une leçon pour tous. Le socialisme a gagné même si le droite le nie, en fin de compte c'est au sein du Parlement que la réponse sera trouvée. Les titres peuvent dire «  dictature », la vérité est autre et le monde a maintenant des nouvelles preuves. Dans les véritables démocraties le peuple gagne toujours, pour cette raison c'est le socialisme qui les promeuvent et le capitalisme les réprimes.

S'il y avait la démocratie au Honduras en ce moment, le peuple gagnerait, pas le droit avec toutes les coalitions qu'ils forment et tous les mensonges qu'ils racontent.

Traduit par KGK de Socialism is democracy

COFADEH: Contre l’impunité il faut suspendre la Cour Suprême de Justice et le Ministère


Tegucigalpa, le 27 septembre 2010. Le Comité des familles des détenus et des disparus de l’Honduras (COFADEH), exprime son opposition à l’installation d’une Commission Internationale Contre l’Impunité au Honduras car il considère qu'elle ne peut fonctionner alors que le système judiciaire est contrôlé par les putschistes. 
L’organisation de défense des droits humains dénonce l'existence d'un état d’impunité au Honduras car les institutions établies dans ce but, telles que la commission nationale des droits humains et le procureur général, ne défendent pas les honduriens lorsque leurs droits humains sont violés. En effet, les responsables de ces deux institutions, M Ramon Custodio et M Luis Alberto Rubi sont des acteurs majeurs de la défense du coup d’état.

Honduras est aujourd'hui, un pays "où les crimes politiques et les homicides collectifs qui s'inscrivent dans le cadre d'une politique criminelle de l'État contre le peuple hondurien qui  lutte pour la refondation du pays, font parties de l'actualité quotidienne du pays » dénonce le COFADEH. Il ajoute qu'il existe des violations graves des droits humains qui pourraient faire l'objet d'enquêtes rapides, comme la répression massive des manifestations pacifiques pour lesquelles il n'existe aucune procédure judiciaire engagée par le ministère public. Pour le COFADEH, l'unique manière « pour que la commission internationale contre l'impunité puisse générer de véritables résultats au Honduras, serait de suspendre les fonctions du secrétariat général de la sécurité publique, la Cour Suprême de Justice et le Ministère Public, en débutant par leur retirer le pouvoir d'investiguer et d'émettre des verdicts aux relents de persécution politique. 
L'organisation humanitaire s'interroge sur le fait que les précédents des commissions internationales qui se sont rendues au Honduras après le coup d'Etat à la demande des  instances politiques du régime de Porfirio Lobo et des organisations internationales « n'ont pas été encourageants ».
COFADEH tient pour exemple le fait que la commission nommée par l'Organisation des Etats Américains, présidée par l'ancien président du Chili, Ricardo Lagos et la Secrétaire du travail des Etats Unis, Hilda Solis pour constituer la Commission de Vérification des accords San José- Guaymuras -et les recommandations de l'OEA sont jusqu'à ce jour restés lettre morte.
De la même manière, ils remettent en cause la nomination d'une Commission de la Vérité et de la Réconciliation qui ne dispose d'aucune date limite pour rendre son rapport et l'impossibilité pour le peuple hondurien d'accéder aux conclusions des enquêtes durant une période de 10 ans.
Il est  inadmissible  que les putschistes soient intégrés à ces commissions.
Pour le COFADEH il est inadmissible que les putschistes participent aux différentes commissions proposées par le régime de Lobo Sosa, sous peine de générer une déception et un manque de confiance important dans le pays au sein duquel domine l'injustice. En effet, les putschistes ont réussi à inclure leurs défenseurs dans la constitution de la « Commission de la Vérité et de la Réconciliation CVR : Julieta Castellanos, actuelle recteure de l'Université Nationale Autonome du Honduras, UNAH, a violé à plusieurs reprises les droits humains des travailleurs contre lesquels elle exerce une répression politique féroce, au point de recourir aux forces de police  et à l'armée pour qu'elles contrôlent les syndicalistes et les étudiants ».
Un autre membre de la CVR, Jorge Omar Casco, ancien recteur universitaire et homme politique du parti national est également une pièce maîtresse des groupes de pouvoir au Honduras. “Son rôle dans la commission de nomination de l'actuelle Cour Suprême de Justice a été vital pour positionner l'oligarchie au sein de ce pouvoir d'Etat.
L'économiste Sergio Membreño est un autre défenseur notoire du coup d'Etat, mentionné dans le communiqué du COFADEH, car il est allé main dans la main avec le Cardinal Oscar Andres Rodriguez qu'il représente dans divers espaces stratégiques. Le cardinal est une pièce maîtresse du coup d'Etat. Il est allé Jusqu'à utiliser les chaines nationales contrôlés par la dictature pour  condamner la volonté de retour de Zelaya  en arguant que ce fait générerait un bain de sang .
Le COFADEH soutient qu'il est urgent de transformer radicalement les institutions qui rendent la justice par un processus auquel participe le peuple hondurien “afin d'obtenir que les putschistes perdent leur main mise sur ces institutions”, dans le cas contraire nous assisterions à une utilisation des ressources en faveur de l'impunité.

jeudi 30 septembre 2010

La mobilisation du peuple terrorise le gouvernement illégitime de Porfirio Lobo

RED MORAZÁNICA DE INFORMACIÓN

Tegucigalpa. 17 septembre 2010. « Pour nous, il est clair que la mobilisation des personnes terrifie le gouvernement illégitime de Porfirio Lobo et les forces de droite qu'il représente » a dit hier, le Comité uruguayen de solidarité avec le peuple du Honduras dans un message d'encouragement au Front national de résistance populaire (FNRP) pour la « répression brutale » souffert à San Pedro Sula.
La déclaration, signée par 29 membres dirigés par Eduardo Galeano, continue : « C'est pour cela qu'ils parient sur le terrorisme, y d'autre part vous pariez sur le courage et qu'elle se propagera et se développera. Dans cette lutte, nous n'avons aucun doute que, tôt ou tard, le peuple vaincra. »

Le Comité, envoie « un message de solidarité et d'encouragement,» une fois qu'ils ont appris « de la répression brutale de la mobilisation massive qui s'est tenue hier à San Pedro Sula, qui a fini avec la mort d'une personne, des dizaines de détenus et de nombreux blessés transférés vers une destination inconnue. »

Traduit de l'anglais par KGK de La movilización del pueblo aterroriza al gobierno espurio de Porfirio Lobo


Réseau d'information Morazánica

Communiqué Nº 74

FNRP

Vendredi, le 17 septembre 2010 FRNP

Nous avançons vers la Constituante!

Les honduriens et les honduriennes ont parlé clairement, exprimé l’urgence des transformations sociales économiques et politiques profondes qui bien plus qu’une exigence sont devenues une tache de nature populaire qui ne peut être remise á demain.

Le résultat de la Consultation Populaire pour la Déclaration Souveraine commencée le 20 avril 2010 et qui a conclue le 15 septembre 2010 se monte á 1,342,876 signatures pour le pays entier.

L’Assemblée Nationale Constituante, populaire et participative est devenue un impératif historique et populaire. Chaque signature représente un engagement pour le changement, une déclaration de principe, une manifestation de confiance envers la Résistance, un cri de Liberté et de Dignité.

Il est important de rappeler qu’avec la Déclaration Souveraine, le peuple exige le retour sans conditions du Coordinateur du FNRP, José Manuel Zelaya Rosales et de tous les exilés par le régime de terreur installé par les putschistes.

Alors que l’oligarchie utilise des tanks et des fusils pour se maintenir au pouvoir, la Résistance travaille et valide sa proposition de Nouveau Pays avec un appui populaire jamais vu auparavant au Honduras.

Le protagoniste de ce mouvement est le peuple hondurien, des centaines de mil de militants du FNRP de chaque coin du pays qui font face au régime répressif responsable d’assassinats, tortures auprès de ceux qui s’identifient avec la cause et ont assumé le travail de la Consultation avec responsabilité et sacrifice.
Ni l’intimidation, ni la traitrise n’ont pu contenir cette marée humaine qui se prépare aujourd’hui a travailler en Collectifs de Resistance dans toutes les régions du pays et dans tous les secteurs pour discuter des changements á apporter.

Au même moment où se produisait la levée des signatures pour la Déclaration Souveraine, des activités pour rechercher la convergence des différents secteurs du FNRP sur le contenu de la nouvelle Constitution et la transformation de notre société ont été organisées.

Dans cette étape qui nous attend, nous portons notre attention sur les mécanismes de participation démocratique tout en renforçant notre organisation afin de faire face à l’oligarchie qui ne relâche pas son étreinte. Nous devons assumer une meilleure créativité et un meilleur esprit révolutionnaire pour édifier le futur.
Que ce jour soit un hommage á ceux qui ont souffert et sacrifié leurs vies pour ce Nouveau Pays : nos martyrs, femmes et hommes que nous jurons venger.

Pour ce “Nouveau Pays “ que personne ne pourra stopper malgré les fusils, allons de l’avant accompagnés de notre force unitaire, vers l’Egalité et la Justice.

¡Nous résistons et nous vaincrons !

Comité Exécutif du FNRP
Tegucigalpa, le 17 septembre 2010.


Traduit par RES de Comunicado No. 74

mercredi 22 septembre 2010

Répression sur Café Guancasco - "Au Honduras, ce n’est plus légal de faire de l’art"



Café Guancasco

Le 15 Septembre 2010, les membres du groupe Café Guancasco ont été brutalement réprimés par la police et l’armée en plein concert. Nous avons quitté l’endroit avec, dans les bras, des enfants intoxiqués, des femmes battues, des jeunes blessés, des personnes âgées évanouies.

Un peu moins de 10 minutes après le début du spectacle, les organes de répression ont attaqué directement l’espace où nous étions. Des gaz lacrymogènes ont été lancés sur la scène et sur tout le périmètre où l’activité se produisait, puis ils ont aspergés d’eau et de gaz sur tout l’équipement audio et les instruments, les jetant hors de la scène. Un membre de notre groupe a été brutalement frappé à la tête et aux mains. D’autres amis de Café Guancasco ont dû se faire hospitaliser.

Café Guancasco est un groupe musical qui fait partie du Front National de Résistance Populaire, avec lequel nous travaillons. Ce concert était un cadeau aux organisations sociales de la vallée de Sula.

Le coût des dégâts matériels s’élève à des centaines de milliers de dollars.

Nous lançons ce message de protestation à tous les peuples du monde. Au Honduras, ce n’est plus légal de faire de l’art. Ce n’est plus légal d’être en faveur du peuple.

Nous envoyons ce message de répudiation à la dictature de Porfirio Lobo Sosa : notre chant n’est rien de plus qu’un cri d’espoir pour des millions d’êtres humains essayant de se libérer, si ça vous gêne, vous devrez apprendre à vivre avec les surnoms insultants que nous vous avons donnés dans nos chansons.

http://cafeguancasco.com/

http://www.youtube.com/watch?v=WMBpdaeETIg&feature=player_embedded

lundi 20 septembre 2010

PROCLAMATION DU 15 SEPTEMBRE 2010

Mercredi 15 Septembre 2010, FNRP

Le peuple hondurien est mobilisé aujourd’hui dans toutes les villes du pays pour réclamer ses droits qui lui ont été historiquement niés par une oligarchie médiocre, au service des intérêts économiques des transnationales qui ont profité de la dépendance absolue de notre pays.

Cette formidable expression de courage et d’espoir a lieux dans un climat d’insécurité et de répression. Plus d’un an après le coup d’état, la dictature continue sous le joug de Porfirio Lobo, et assassine, persécute, torture et exile, dans le but de détruire ce processus inébranlable.

Ce 189ème anniversaire de notre indépendance formelle est témoin de la relance dans notre pays du modèle néolibéral qui depuis les années 90 s’est instauré pour brader nos ressources naturelles, éliminer toute possibilité de développement et nous mettre au service d’un système international d’expropriation des richesses et du travail des peuples par le grand capital.

Malgré cette adversité, le peuple hondurien a des raisons de se sentir optimiste et de célébrer les efforts et les résultats de la lutte continue qu’il mène depuis le coup d’état du 28 juin 2009. Jamais auparavant nous n’avions eu un niveau de conscience et d’organisation populaire si élevés; jamais auparavant tant de secteurs sociaux n’avaient été unis dans un objectif commun de transformations structurelles profondes.

Le Front de Résistance Populaire est parvenu à devenir le canal commun de revendication des exploités et des marginalisés, mais également la plateforme d’union de tout un peuple qui répudie le système social imposé par l’oligarchie et en propose un neuf, fondé sur l’égalité et la justice, garantissant les besoins élémentaires de tous. C’est ce qui donne le caractère révolutionnaire à ce projet que le peuple appelle « la Refondation ».

Ce projet compte sur le plus grand soutien populaire de l’histoire du Honduras, comme le prouve sa signature par plus de 1,25 millions de personnes, qui malgré les menaces constantes et la répression, exigent la convocation immédiate d’une Assemblée Nationale Constituante, populaire, participative et ouverte à tous.

Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

Notre travail est complexe; nous construisons un outil politique en même temps que nous imaginons et proposons une nouvelle société; nous concilions les innombrables points de vue incorporés dans la Résistance et nous nous restructurons en permanence, nous inventons des moyens de lutte et de protestation pacifiques contre la machine répressive du régime de facto soutenu par l’impérialisme. Tout cela requiert énormément d’efforts et de créativité, mais nous avons la conviction que nous atteindrons le pouvoir et construirons une nouvelle société.

Aujourd’hui 15 septembre 2010, 168 ans après l’assassinat de notre héros Francisco Morazán, nous suivons toujours son exemple, ainsi que celui de toutes les femmes et les hommes qui ont donné leur vie pour la justice et l’égalité, nous continuerons jusqu’à la victoire.

Nous résistions et nous vaincrons !
Front de Résistance Populaire.
15 septembre 2010

mercredi 1 septembre 2010

COMMUNIQUE N° 1

Dimanche 29 Aout 2010 - Comité Régional de Grève Générale

Le Comité de la Grève Générale est constitué des organisations suivantes : Confédération Unitaire des Travailleurs du Honduras (CUTH), Confédération des Travailleurs du Honduras (CTH), Centrale Générale des Travailleurs (CGT), Collectif des Femmes Honduriennes CODEMUH, Bloc Populaire, Coordination des Syndicats Bananiers (COSIBA), étudiants lycéens et universitaires, représentants d’autres instances du peuple hondurien, tous membres du Front de Résistance Populaire (FNRP). Face aux problèmes de violations des droits de l’homme et sociaux, et en particulier: le refus manifeste du régime de Porfirio Lobo Sosa de valider le décret de réévaluation du salaire minimum, le projet de décret de “Plan National Solidaire Anticrise pour l‘Emploi ”, l’indifférence face à la lutte des enseignants pour la défense de l’éducation publique et pour la récupération de leurs fonds de retraites INPREMA vidés par les putschistes, la loi d’“Investissements Public Privé”, nous déclarons :

1. Nous rejetons la réforme du Régime de Participation Public Privé, qui est un projet de privatisation des services publics.

2. Nous exigeons de Porfirio Lobo Sosa la réévaluation du salaire minimum, approuvée le 31 décembre 2009, et ce rétroactivement. Personne n’ignore le coût élevé des aliments de base et l’augmentation des frais de santé, d’éducation et de tout ce qui est nécessaire pour survivre, ce qui représente un déséquilibre important avec les revenus de la population, mettant en danger la santé et la vie des familles appauvries; cette situation est encore plus critique dans le secteur de l’industrie de montage où les ouvrières et les ouvriers survivent avec 121,32 Lempiras par jour (5 Euros), salaire qui n’a pas été revu en 3 ans. Nous soutenons également les revendications des fonctionnaires.

3. Nous rejetons énergiquement le “Plan National Solidaire Anticrise pour l’Emploi” car il viole la loi, la constitution, le code du travail, les accords et traités internationaux. Avec ce projet, la population perdra tous ses droits en matière de droits du travail. Les problèmes de chômage de notre pays ne sont pas de la responsabilité des travailleurs, mais des entreprises privées qui ne prennent aucune initiative pour le développement du pays et de gouvernements qui s’occupent uniquement d’exploiter les travailleurs pour obtenir des gains fabuleux en enfonçant le peuple dans la misère, afin qu’il accepte n’importe quel travail précaire pour pouvoir survivre. Ce Plan Anticrise mettra fin à la stabilité du travail, aux droits syndicaux et à toute forme d’organisation qui lutte réellement pour les droits des travailleurs, aux congés payés, au 13eme mois, au congé maternité, au paiement des jours fériés et du dimanche, au préavis de licenciement, aux indemnités de licenciement entre autre. Ces droits ont été conquis par la lutte de la classe travailleuse en 56 ans, depuis la grève générale de 1954. Nous ne permettrons pas que nous soient retirées nos conquêtes sociales.

4. Nous dénonçons la répression menée par le régime de Porfirio Lobo Sosa contre les enseignants. Nous sommes solidaires et apportons notre soutien inconditionnel dans leur lutte pour la défense du droit à l’enseignement public, à la sauvegarde financière de l’INPREMA, institution à laquelle les putschistes ont volé plus de 4,2 milliards de lempiras d’épargne (dans ce fond les enseignants épargnent 7% de leur salaire pour leur retraite). L’enseignement public est un instrument fondamental de développement social; l’avant projet de « Loi générale d’éducation » actuellement en discussion au congrès est une menace car il restreint l’enseignement public aux jeunes mineurs de 15 ans. Le lycée sera de fait réservé à ceux qui peuvent payer un établissement privé, chose impossible pour les personnes pauvres. Pour ces raisons, la lutte contre la privatisation de l’enseignement est du ressort de toute la population, et pas seulement des enseignants.

5. Nous exigeons du régime de Porfirio Lobo Sosa l’arrêt de la répression et des persécutions, et une solution rapide au conflit avec les paysans, en particulier les camarades du MUCA (région de l’Aguan).

6. Nous accusons le régime de Porfirio Lobo d’être responsable des violations des droits des femmes et d’être indifférent à l’augmentation des assassinats de femmes. Sur les six premiers mois de ce régime, 168 femmes ont été assassinées selon les statistiques officielles de l’état, sans que pour autant les institutions n’aient bougé le petit doigt pour rechercher les coupables et faire appliquer la loi. Nous exigeons de réelles enquêtes et une condamnation des assassins.

Nous convoquons TOUTES LES ORGANISATIONS populaires ET LE PEUPLE EN GENERAL à s’unir à la grande GREVE GENERALE pour la défense de nos droits sacrés conquis au cours de luttes historiques. Nous préparons cet événement avec la formation du Comité de Grève Central, en plus des comités de grève régionaux dans les zones nord, centrale et sud et des comités de base.

VITE LA GREVE GENERALE !

lundi 5 juillet 2010

Honduras, un an après le coup d’Etat

Il y a un an, le 28 juin 2009, un coup d’état militaire renversait le président du Honduras, M. Manuel Zelaya.

Au-delà des prétextes invoqués, le coup d’état visait à défendre les intérêts de ceux qui l’avaient commandité : l’oligarchie hondurienne et les multinationales présentes dans le pays. Cette élite – dont un rapport du Bureau pour la démocratie, les droits humains et le travail du département d’Etat américain observait, en mars 2007, qu’elle « exerce un contrôle considérable sur l’économie, le système judiciaire et les institutions politiques du pays » – s’estimait menacée par le programme économique de M. Zelaya.

Ce n’était pas la première fois qu’un chef d’Etat hondurien chahutait les dominants en prétendant stimuler le capital « national », développer la consommation interne et accroître le salaire minimum.

En 1993, Carlos Roberto Reina remportait les élections présidentielles, soutenu par une fraction de la bourgeoisie, elle-même menacée par l’ouverture économique du pays, et par les couches populaires, déjà frappées par les politiques néolibérales. Dès la première année de son mandat, Reina rencontra les dirigeants du Fonds monétaire international (FMI) et ceux de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) afin de leur présenter l’inflexion de la politique économique du Honduras qu’il envisageait. Menacé, en retour, d’avoir à se passer des crédits que ces institutions lui allouaient, Reina en revint à la feuille de route néolibérale.

Quinze ans plus tard, les choses avaient changé. Délaissé par les Institutions financières internationales, le Honduras obtint le soutien politique de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), qu’il rejoint en août 2008, et l’aide économique du Venezuela. M. Zelaya s’était plaint, lors de son arrivée au pouvoir, que le Honduras était si pauvre qu’ « il ne pouvait même pas construire une route sans faire appel à la Banque mondiale ». Dès la signature d’un accord avec Petrocaribe, il bénéficia de financements à taux réduits pour ses investissements en infrastructure qui l’autorisaient à dépenser ses propres deniers dans le cadre de programmes sociaux. Le même accord l’assurait de la livraison de 20 000 barils de pétrole brut par jour à des prix généreux.

Le 3 janvier 2008, un communiqué de l’Association industrielle nationale (ANDI) – qui, malgré son nom, représente les intérêts des firmes étrangères au Honduras – prenait acte de ce changement d’époque : « désormais s’est imposée l’inévitable nécessité de prendre des mesures que nul ne souhaitait, ou de mettre la clef sous la porte. » Les intérêts de l’élite n’étant pas négociables, l’ANDI concluait : « le président Zelaya et ses acolytes des syndicats obligent le patronat à se défendre et, sans le vouloir, ont réveillé le tigre. » Le 28 juin 2009, après une longue période de sommeil, le tigre bondissait.

A cette rupture dans la stratégie des classes dominantes honduriennes, le président américain, M. Barack Obama, promit d’en opposer une autre, dans la politique étrangère américaine. Jusque-là, celle-ci se caractérisait par sa complaisance vis-à-vis des putschistes latino-américains, comme lors du coup d’état qui renversa le président vénézuélien, M. Hugo Chávez, pendant quelques heures, en avril 2002.

Au contraire, dès le 29 juin, M. Obama condamna les putschistes : « Je pense qu’il s’agirait d’un précédent terrible si nous commencions à revenir en arrière, à une époque où les transitions politiques s’effectuaient par le biais de coups d’état, plutôt qu’au travers d’élections démocratiques. » Mais l’attitude ultérieure de Washington ne fut pas à la hauteur des déclarations du nouveau président.

Le Département d’Etat refusa de qualifier l’opération de « coup d’état militaire », un terme qui aurait « contraint l’administration à mettre un terme à ses programmes d’aide au Honduras », observe Alex Main, du Centre pour la recherche économique et politique (CEPR). L’administration américaine se contenta de suspendre le versement d’une fraction réduite de l’aide qu’elle allouait au pays (pour un montant de 31 millions de dollars). Mme Hillary Clinton, proche du lobbyiste Lanny Davis – qui se mit rapidement au service des putschistes honduriens –, en annonça la reprise le 4 mars 2010. Le même jour, elle invitait l’Organisation des Etats américains (OEA) à reconnaître le gouvernement de M. Porfirio Lobo, vainqueur, le 29 novembre 2009, d’un scrutin illégitime (puisque organisé par un gouvernement illégitime), et en fonctions depuis le 27 janvier 2010. Elle le félicitait par ailleurs d’avoir « restauré la démocratie » au Honduras.

Situation invraisemblable il y a encore une vingtaine d’années, le gouvernement de facto, soutenu par les Etats-Unis, n’a toujours pas été reconnu par l’OEA. Il est régulièrement mis en cause par les pays de l’ALBA. L’Union des nations sud-américaines (UNASUR) menaça de boycotter le sommet Amérique latine, Caraïbes et Union Européenne de Madrid, en mai 2010, si M. Lobo y participait.

La crise hondurienne constitue sans doute l’un des épisodes du conflit larvé qui oppose le Venezuela aux Etats-Unis. Mais, si le Honduras pourrait se passer de la reconnaissance diplomatique du Venezuela, celle du Brésil lui fait cruellement défaut.

Il y a quelques années, Brasília avait enteriné les préférences américaines lors du renversement du président haïtien Jean-Bertrand Aristide, en 2004.

Cette fois-ci, le président brésilien, M. Luis Inacio « Lula » da Silva a estimé qu’il était en mesure de tenir tête aux Etats-Unis. Selon le journaliste uruguayen Raúl Zibechi, l’année qui vient de s’écouler a révélé une menace plus préoccupante pour Washington que le socialisme du XXIème siècle de M. Chávez : l’émergence du mastodonte économique brésilien et sa prétention à défendre ses intérêts.

Pour l’heure, la population hondurienne poursuit sa lutte malgré la répression policière et militaire. Torture, disparitions, couvre-feux, fermeture de médias sont (re)devenus monnaie courante au Honduras. Les rassemblements de plus de quatre personnes ont été interdits. Le Comité des familles de détenus et de disparus au Honduras (COFADEH) a recensé 43 assassinats politiques.

Renaud Lambert
source: http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-06-28-Honduras

vendredi 2 juillet 2010

Jackeline Foglia Sandoval, analyste en chef du Bataillon 3-16

vendredi 2 juillet 2010, par Primitivi

L’organisation d’un escadron de la mort ne dépend pas que de tueurs brutaux et sanguinaires, son travail (éliminer l’opposition au sein de la population et développer une atmosphère de terreur) s’appuie sur les données récoltées en amont afin de définir le plus précisément possible qui doit être éliminé afin de mener la politique de terreur la plus efficace.

Au Honduras, Jackeline Foglia Sandoval a tenu se rôle en 1987, elle était chef de la Section Analyses du Bataillon 3-16. Elle a permis de définir et de localiser les citoyens considérés comme "subversifs" par l’État et donc pris en compte comme "objectifs militaires" ce qui les rendait éligibles pour être pris en charge par l’escadron de la mort.

Dans cet article la COFADEH, organisation de défenses des droits de l’homme au Honduras, s’inquiète de la reprise de service de ce genre de personnage et lance un avertissement sur les conséquences probables de leur réactivation.

Alerte peuple hondurien

La conjoncture nationale actuelle révèle les choses qui mettent en danger la vie de nombreuses personnes si elles passent inaperçu, tel est le cas des militaires faisant parti de l’Escadron de la Mort 3-16 qui se considèrent maintenant comme les portes-drapeau de la Constitution de la République appelés pour remettre en pratique leur vieille stratégie de la terreur.

C’est le rôle que joue Jackeline Foglia Sandoval, qui a fait partie de la Structure 3-16 en 1987 en tant que chef de la Section Analyses, selon l’accord N° 02-81 du 12 janvier 1987, cette information peut se trouver dans le rapport “Los hechos hablan por sí mismos”[“Les faits parlent d’eux-même”], présenté en 1993 par Leo Valladares, Commissaire National aux Droits de l’Homme.

Le travail de la Section Analyses dans le cadre de la Doctrine de Sécurité Nationale n’était pas moins que de compiler les profils des civils qui étaient considérés comme objectifs militaires, ceux qui par la suite disparurent, furent assassinés ou torturés.

Le danger vient du fait que ces méthodes de terreur peuvent être à nouveau mises en application pour commettre des violations des droits de l’homme.

Jackeline Foglia Sandoval
(photo : COFADEH)

Actuellement Jackeline Foglia Sandoval mène silencieusement son travail sur Internet où elle lance des appels à ses collèges militaires pour qu’ils viennent se joindre “à la défense de la patrie”.

Les organisations des Droits de l’homme signalent qu’en 1987, on a fait disparaître, les citoyens honduriens Luis Antonio Rodríguez, Cosme Osorio Murillo, Martín Antonio Lazo M., Julio López, Marco Tulio Sosa, José Estanley Castellón et René McClellan Andino. Leurs parents attendent encore qu’on leur rende justice.

D’autres données sur Foglia Sandoval signalent qu’en 1980 elle a commencé ses études à l’Académie Militaire de West Point aux États-Unis et que de 1984 à 1995 elle a été officier dans l’armée du Honduras, intégrant de multiples unités militaires.

Il y a de sérieuses préoccupations face à la résurgence de ces violeurs des droits de l’homme dont les crimes attendent encore leur châtiment, mais qui continuent dans la plus totale impunité grâce à la complicité d’instances de l’État qui ont initialement le devoir de faire juger ce genre de délits, mais dont le comportement se limite à danser la danse du pouvoir.

Nous lançons un appel au peuple hondurien pour ne pas oublier ces faits détestables et de rester attentif afin d’identifier ces personnages qui cherchent aujourd’hui à se faire valoir comme défenseurs des intérêts du peuple.

COFADEH


Source : COFADEH "Alerta al pueblo hondureño"
Traduction : Primitivi