1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.
Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

samedi 19 décembre 2009

COMMUNIQUE No. 43


Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat communique:

  1. Nous rejetons catégoriquement les déclarations récentes du dictateur Micheletti qui accuse la Résistance d’avoir provoqué la mort de la jeune Catherine Nicolle, tombée à Tegucigalpa mardi 15 décembre sous les balles de tueurs à gage qui ont ouvert le feu sur la voiture qui la transportait.
  2. Nous considérons comme une tragédie humaine et sociale la mort violente de toute personne, et plus particulièrement lorsqu’il s’agit d’une mineure. Nous exigeons que cela soit éclairci, au même titre que Tous les assassinats et autres viols des droits de l’homme perpétrés dans le cadre du coup d’état ; ceux ci ont nettement augmenté les dernières semaines ; en sont responsables les corps répressifs dirigés par l’oligarchie.
  3. Nous condamnons les menaces faites par Micheletti à l’encontre des média qui relatent avec honnêteté la vérité et ce malgré les menaces constantes de la dictature.
  4. Nous rappelons que la lutte que livre le peuple hondurien depuis le coup d’état du 28 juin est non violente.

Nous résistons et nous vaincrons!

Tegucigalpa le 16 de décembre 2009

mercredi 16 décembre 2009

La dictadure hondurienne effectue un massacre sélectif


La Résistance Hondurienne témoigne sur Vive TV, Venezuela.

Présents à Caracas, les porte-paroles de la Résistance Bertha Caceres ( dirigeante du Conseil des Organisations Populaires et Indigènes du Honduras - COPINH) et Carlos Reyes (dirigeant du Syndicat des Boissons, qui a retiré sa candidature présidentielle pour ne pas avaliser la fraude) ont été interviewés par l’Informativo Popular de Vive TV.

(VER EL PROGRAMA)

Ils ont expliqué la marche vers l’Assemblée constituante et ont appelé la solidarité internationale à multiplier les actions de tout type pour mettre un terme á la dictature : depuis les plaintes contre les violeurs des Droits de l’Homme au boycott des produits d’entrepreneurs honduriens coauteurs du coup d’État (par exemple l’industire de la crevette), à l’organisation de nouvelles délégations qui se rendent sur place, etc...


Au même moment depuis le Honduras le dirigeant social hondurien Juan Barahona a dénoncé à travers la Radio Nationale du Venezuela que la dictature hondurienne effectue un massacre sélectif des membres du Front National de Résistance contre le Coup d’État.


"Au Honduras la répression s’est accentuée. Tous les jours on assassine sélectivement des compagnes et compagnons", a expliqué Barahona.

Il a signalé en outre que ce week-end on a compté 43 morts, le précédent 45 personnes ont été assassinées par la police, l’armée et les mercenaires sous contrat des putschistes.

Écouter Juan Barahona

mardi 15 décembre 2009

LA RESISTENCE EST LA NOUVELLE FORCE BELLIGERANTE AU HONDURAS

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE DU HONDURAS

BUREAU DU PRESIDENT

Tegucigalpa le 07 Décembre 2009.

LA RESISTENCE EST LA NOUVELLE FORCE BELLIGERANTE AU HONDURAS

Il faut qu’elle s’organise en plateforme politique

Etre l’axe de coordination et de rassemblement des forces politiques progressistes, qui sans perdre leur propre identité, puissent atteindre l’objectif de transformation et de changements pour le peuple hondurien.

La Résistance représente l’espoir d’une nouvelle Constitution et d’une Assemblée Nationale Constituante.

Camarades membres de la Résistance Nationale contre le Coup d’Etat

Je m’adresse à vous dans l’espoir que mes idées vous soient utiles dans vos réflexions, en ces moments si difficiles que traverse notre peuple, qui m’a accompagné et soutenu dans ma lutte de 30 ans pour la démocratie et la justice sociale pour le Honduras.

Après 163 jours de Résistance contre le coup d’état militaire qui m’a séquestré puis exilé au Costa Rica, supportant comme vous la douleur et la souffrance du peuple, après 78 jours d’attaques contre nous, en plein siège militaire de l’ambassade du Brésil, souffrant la persécution politique avec ma famille et les amis qui m’accompagnent, vous dans les rues, souffrant la répression sauvage, les massacres, assassinats, tortures, persécution politique, arrestations arbitraires, pour le simple fait de protester contre la dictature et d’exiger pacifiquement la restitution du Président élu par le peuple, le retour à la démocratie, et le châtiment de ceux qui ont usurpé le pouvoir.

Camarades; ne nous laissons pas tromper par la farce électorale du 29 novembre dernier, au Honduras, il n’y a pas de démocratie, le coup d’état s’est institutionnalisé; il n’y a pas de séparation des pouvoirs; l’impunité règne au sein des institutions co-auteurs du coup d’état: Cour de Justice, Procureur de l’Etat, Commissariat des Droits de l’Homme, députés du congrès et castes militaires.

Les élections organisées par la dictature sont invalides; elles sont viciées de naissance, sans observateurs qualifiés, sous la répression, sans garantie d’égalité ni de liberté pour l’opposition au régime de facto, sous la censure et la fermeture des medias et une abstention de plus de 60 %.

Porfirio Lobo élu par 40% des votants et avec la fraude électorale, est illégitime, est illégal. Sa Présidence est faible, au point de s’allier 48 après le scrutin avec les militaires et la dictature et de s’opposer, via le Congrès, au retour à l’ordre démocratique et de rejeter la restitution du Président élu par le Peuple. Son élection a ainsi perdu toute légitimité.

Maintenant, l’alliance putschiste Lobo-Micheletti nous impose des réformes économiques, comme dévaluer notre monnaie, et accentue la répression du peuple.

La résistance a une grande mission à assumer: se convertir en force belligérante et en plateforme politique, être l’axe pour rassembler les forces politiques progressistes, qui sans perdre leur propre identité, obligeront l’élite dominante à reconnaître que les Honduriens n’ont pas de maître, que nous aimons la Liberté, que nous avons tous droit de vivre dans de meilleures conditions. Reconnaître que nous sommes tous Honduriens et que notre pays a besoin de réformes profondes.

La résistance doit donc s’organiser en plateforme politique, autour de programmes et d’actions dans chaque quartier, chaque village, dans tous les départements du territoire national, et exiger un nouveau pacte social, une nouvelle constitution qui permettent de résoudre les problèmes et de transformer le Honduras.

Je suis arrivé à la Présidence par le Parti Libéral, je suis Libéral et continue à l’être, je pratique sa vraie doctrine, opposée aux dictatures et aux régimes militaires totalitaires. Ceux qui ont organisé ce coup d’état ne sont plus libéraux et le peuple les a punis dans les urnes. Le Parti National ne se serait jamais relevé de la déroute que nous lui avons infligée; il a du pour cela s’associer et conspirer avec l’élite économique, avec ses branches internationales, et faire ce coup d’état militaire et me sortir de la scène politique.

La Résistance est le guide, la Résistance est l’espoir pour rétablir l’ordre démocratique et convoquer la prochaine Assemblée Nationale Constituante.

Nos armes sont les idées. Notre lutte repose sur une stratégie pacifique.

Pas de coopération, non violence et désobéissance civile contre les lois injustes.

Personne ne doit obéir à deux qui gardent le pouvoir par les armes.

Par amour pour le peuple

Par amour pour les pauvres

Pour la défense de notre démocratie.

Nous ne nous reposerons qu’après avoir dérouté la dictature.

José Manuel Zelaya Rosales

Président Constitutionnel de la République du Honduras.

jeudi 10 décembre 2009

COMMUNIQUE No. 42



Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat communique:

1. Nous maintenons notre refus total du régime qui s’installera le 27 janvier, et prolongera la dictature imposée par l’oligarchie avec le coup d’état du 28 Juin.

2. Nous rejetons la campagne médiatique faisant la promotion d’un “gouvernement d’unité” intégrant des secteurs complices de la rupture de l’ordre constitutionnel et qui passerait le pouvoir du dictateur Micheletti au dictateur Lobo.

3. Nous dénonçons l’intention de l’oligarchie de passer la charge financière du coup d’état au peuple pauvre, à travers des mesures économiques comme l’augmentation de la TVA, la dévaluation du Lempira, l’augmentation des prix de l’énergie électrique entre autres. Ces mesures doivent entrer en vigueur avant la prise de possession du nouveau dictateur pour ne pas lui faire porter la responsabilité de l’aggravation de la crise économique et sociale alors qu’il en est bien évidemment responsable, lui, son parti et sa classe.

4. Nous répétons que le peuple hondurien n’assumera pas les dettes contractées par le gouvernement de facto, que ce soit auprès des banques nationales ou internationales.

5. Nous appelons les peuples du monde à maintenir leur solidarité avec la Résistance hondurienne en ignorant les représentants de la dictature alors que ceux-ci cherchent des soutiens internationaux.

6. Nous célébrons et sommes reconnaissants de la décision prise par les membres du MERCOSUR de rejeter les élections et le régime qui s’installera le 27 janvier. Nous appelons les gouvernements de tous les pays à en faire autant.

7. Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat est en pleine lutte et compte sur le soutien majoritaire du peuple hondurien. Nous augmentons nos efforts d’organisation pour dérouter l’oligarchie et installer l’Assemblée Nationale Constituante inclusive et populaire.


Nous résistons et nous vaincrons !

Tegucigalpa le 9 décembre 2009

mardi 8 décembre 2009

Honduras : Elections sous observation…libérale




par Jérome Duval

7 décembre 2009


Etre doté d’un prix Nobel de la paix, n’empêche pas le locataire de la Maison blanche de poursuivre l’ascension guerrière de son administration. Après avoir annoncé l’installation de sept bases militaires états-uniennes en territoire colombien, Barack Obama soutient ouvertement les putschistes au pouvoir au Honduras par sa reconnaissance des élections tout en optant pour l’envoi de 30.000 soldats supplémentaires pour une guerre sans fin en Afghanistan. Le budget militaire états-unien ne cesse de croître (il a plus que doublé depuis 2001) pour atteindre les 680 milliards de dollars prévisionnels en 2010 sans compter les quelque 30 milliards de dollars supplémentaires pour le nouvel envoi de troupes en Afghanistan. Les dépenses mensuelles des Etats-Unis pour la guerre en Irak et en Afghanistan qui égalaient le budget annuel des Nations unies (16 milliards de dollars) vont ainsi le dépasser…

Le fait qu’une manifestation pacifique soit sévèrement réprimée à San Pedro Sula, deuxième ville du pays, le 29 novembre, jour du scrutin - on compte des dizaines de blessés dont un journaliste de l’agence Reuters qui a été hospitalisé - n’empêche pas les Etats-Unis par la voix du porte-parole du département d’Etat, Ian Kelly, de voir dans ces élections illégales et entachées de fraude « un important pas en avant “ |1| » vers la « démocratie ». Quelques jours plus tard, le mercredi 2 décembre, Ángel Salgado, 32 ans, est décédé des conséquences d’un tir dans la tête et du fait que l’armée l’ait retenu plus d’une heure avant qu’il puisse être transféré à l’hôpital. Cette mort s’ajoute à la longue liste des crimes commis par la dictature depuis le coup d’Etat du 28 juin 2009 : 21 personnes assassinées, 133 cas de tortures, 1987 détentions illégales…

Après le concept de « guerre préventive », voici venu le temps du « coup d’Etat préventif »

“Notre préoccupation est que (les Etats-uniens) introduisent la thèse du coup d’Etat préventif en Amérique latine. (…) Je déplore certaines positions idéologiques de la diplomatie états-unienne. La politique extérieure des Etats-Unis peut être qualifiée de tout sauf d’amateurisme, et le temps de la crise au Honduras est en train de s’épuiser |2| ». Les paroles de Marco Aurelio García, conseiller aux Affaires extérieures du président Lula da Silva, le 26 novembre 2009, en disent long sur la fracture diplomatique au niveau continental créée par l’affaire des élections au Honduras. Avant les élections, Obama avait envoyé une lettre au Brésil, le prévenant qu’il reconnaîtrait le gagnant du scrutin comme président « légitime » et suggérant au Brésil d’en faire autant. La pression états-unienne n’aura, du moins pour le moment, pas été suivie d’effet. Le Brésil restera inflexible. La division des pays latino-américains s’est confirmée lors du XIXe sommet ibéro américain qui s’est conclu le 1er décembre à Estoril, au Portugal. Le « groupe des 4 » (Costa Rica, Colombie, Pérou et Panama) s’est affronté aux dix-huit autres pays du sommet qui se refusent à reconnaître ces élections. La présidente argentine, Cristina Fernández de Kirchner, qualifiant ces élections “de parodie et de simulacre démocratique”, s’associe au Brésil et aux pays de l’ALBA (Venezuela, Cuba, Bolivie, Equateur, Nicaragua…) dans le rejet de toute légitimation du processus électoral.

Impartialité des médias devant les fraudes ?

Les médias ne réagissent pas toujours de la même manière suivant les fraudes électorales. En 2000 aux Etats-Unis (la fraude avait permis l’élection de Bush face à Al Gore) ou au Mexique en 2006, ils n’avaient pas soulevé l’irrégularité dans les mêmes proportions qu’en Iran par exemple. De la même manière, la volonté affichée du président colombien à briguer un troisième mandat après avoir modifié la Constitution, ne soulève pas la même indignation que pour la réélection de Hugo Chávez au Venezuela. Les Constitutions cadenassées, comme celle du Honduras, à un mandat présidentiel de quatre ans non-renouvelable, permettent l’alternance par un bipartisme néolibéral qui ne change en rien le système. En 2009, pour les élections au Honduras, les médias préfèreront titrer sur le « gagnant » de l’élection plutôt que sur le caractère frauduleux et illégal d’un scrutin organisé dans un pays en état de siège. Ainsi, El Pais titre « Porfirio Lobo, l’homme du changement |3| » tout en avançant des chiffres d’abstention totalement contestés et non avérés. Pepe Lobo, bien que vainqueur d’un scrutin désapprouvé par la quasi-totalité des Etats, a rempli les pages de nos quotidiens en tant que « vainqueur », lui rendant ainsi une certaine légitimité.

Observateurs juges et parties, la farce est servie

Ainsi, le Costa Rica, la Colombie, le Pérou et le Panama emmené par les Etats-Unis ont reconnu et donc légitimé le "nouveau gouvernement" de Porfirio Lobo qui doit prendre ses fonctions le 27 janvier 2010, date à laquelle prend fin le mandat de Manuel Zelaya. Dans ce contexte, la reconnaissance des élections est un acte politique fort. En effet, mis à part ces quelques pays inféodés à Washington, ni l’Organisation des Etats Américain (OEA), ni les pays de l’ALBA |4| n’ont reconnu ce scrutin. Aucun observateur des Nations unies, de l’OEA, de l’Union Européenne (même si il y avait des « observateurs » du PPE, ils n’étaient pas présents au nom de l’U.E) ni du Centre Carter, habituellement habilité à ce genre de missions n’ont daigné être présents.

La liste des « observateurs » présents au Honduras pour les élections est d’ailleurs riche d’enseignements, elle représente une extrême droite prête à tout. On y trouve entre autre, le groupe fascisant Uno América, trois députés du Parti Populaire espagnol (PP), l’eurodéputé Carlos Iturgaiz du même groupe, le réseau “Red Latinoamericana y del Caribe para la Libertad |5|” , financé par la NED connue pour son soutien à la mafia anti-cubaine de Miami),, de même que la Fondation privée FAES de José María Aznar. En manque de légitimité, le régime putschiste a cherché à recruter des observateurs, à travers la Cohep (Consejo Hondureño de la Empresa Privada), équivalent au Medef français. A l’étude de cette longue liste, il semble difficile de trouver des observateurs hostiles à Micheletti. Hagamos Democracia est une organisation qui, contrairement à son nom, promeut sous l’égide du Département d’Etat étatsunien, l’infiltration « dans les processus électoraux des pays qui contredisent la politique états-unienne en Amérique Latine |6| » . Comment expliquer la différence d’appréciation de la participation entre le TSE qui l’estime à 61%, Hagamos Democracia qui en voit 47 % et le Comité pour la Défense des Droits Humains au Honduras (CODEH) qui estime à 22 % le nombre de votants ?

Quoi qu’il en soit, l’ambassadeur états-unien, Hugo Llorens, a félicité Lobo en définissant sa victoire comme « un grand triomphe pour la démocratie », « Pepe Lobo est un homme de grande expérience politique… Je lui souhaite bonne chance et les Etats-Unis travailleront avec lui pour le bien de nos deux pays… Nos relations seront très fortes |7|. » dira t-il. Le nouveau responsable pour l’Amérique latine du département d’Etat, Arturo Valenzuela parlait lui aussi de « pas significatif pour le retour du Honduras vers la démocratie et l’ordre constitutionnel… |8| » . Inutile de s’attarder sur le point de vue des Etats-Unis, il est on ne peut plus clair.

Et comme pour clore l’affaire, le Congrès qui a voté mercredi 2 décembre contre le retour de Zelaya à la présidence (à 111 voix contre 14), : cela confirme donc la position de ce même congrès émise le jour du coup d’Etat avec les mêmes protagonistes. La résistance du peuple n’entend pas en rester là et voyant le retour du président légitime improbable, appelle aussitôt à la lutte pour une assemblée constituante. Le Panama se lamente de la décision du Parlement Latino-américain (Parlatino) qui vient de suspendre (avec 103 votes pour, 7 contres et 3 abstentions) le Congrès du Honduras pour avoir voté contre la restitution du président Manuel Zelaya.

Le nouveau gouvernement de Porfirio Lobo qui ne cesse de clamer au « dialogue » devra prendre en compte une résistance qui ne faiblit pas et faire avec la non-reconnaissance de la quasi-totalité des gouvernements du monde. En attendant, Micheletti est revenu à son poste de dictateur qu’il avait temporairement laissé en suspens (du 25 novembre au 2 décembre), le temps de faire avaliser les élections par un maximum de pays. Le dictateur fait des adeptes et les partisans de « démocratie » imposée au forceps par des coups d’Etat militaires se réjouiront de la nomination début novembre de Roberto Micheletti, comme vice-président de l’Internationale Libérale. L’Internationale Libérale, crée en 1947 et ayant son siège à Londres regroupe des organisations libérales de plus de 80 pays. Son président, le Hollandais Hans van Baalen, par ailleurs député au Parlement européen, explique que cette décision a été prise lors du 56ème Congrès de son organisation qui s’est tenu au Caire fin octobre et que cette nomination permettra à Micheletti « après avoir été président du Honduras », la possibilité « d’avoir une plus grande participation, plus active dans l’Internationale Libérale. » « Nous croyons qu’il peut rapprocher le libéralisme de l’Amérique centrale au monde et qu’il peut renforcer la démocratie de la région |9| Cette organisation n’a bien sûr pas omis d’envoyer des observateurs valider les élections. En toute neutralité, vous vous en douterez…
notes articles:

|1| EE.UU reconoce a Lobo como nuevo presidente du Honduras”, El País, 30.11.2009. Lire aussi Arturo Valenzuela : “…the election is a significant step in Honduras’s return to the democratic and constitutional order after the 28 June coup…” http://www.state.gov/p/wha/rls/rm/2...

|2| "Nuestra preocupación es que (los estadounidenses) introduzcan la tesis del golpe preventivo en América Latina", afirmó el asesor especial del presidente Luiz Lula da Silva en asuntos exteriores, Marco Aurelio García. "Lamento cierta posición ideológica de la diplomacia estadounidense. La política externa de Estados Unidos puede ser llamada de cualquier cosa, menos de amateur, y el tiempo de la crisis en Honduras se está agotando", dijo García a periodistas, en el marco de la cumbre en Manaos sobre el cambio climático global de los países amazónicos. http://www.ansa.it/ansalatina/notiz...

|3| “Porfirio Lobo, el hombre del cambio”, El País, 1er décembre 2009.

|4| L’Alternative bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA, qui signifie « aube » en espagnol) a été créée à l’initiative du Venezuela en opposition à l’ALCA qui promeut la concurrence par le libre-échange. L’Alliance est fondée sur des principes de coopération et de complémentarité prenant en compte les asymétries entre les pays membres. M. Manuel Zelaya, avait signé en août 2008 le document d’adhésion à l’ALBA.

|5| Voir leur site web : http://www.democracialatinoamerica.org

|6| Lire Giorgio Trucchi, Quels que soient les résultats ne les croyez pas !

|7| El País, 1er décembre 2009.

|8| Lire les declaration de Arturo Valenzuela : “…the election is a significant step in Honduras’s return to the democratic and constitutional order after the 28 June coup…” http://www.state.gov/p/wha/rls/rm/2...

|9| En ese sentido comentó que el nombramiento de vicepresidente le permitirá a Micheletti "luego de ser presidente de Honduras", la posibilidad "de tener una mayor participación, más activa, en la Internacional Liberal".Creemos que él puede acercar el liberalismo de Centroamérica al mundo y que puede fortalecer la democracia de la región".http://www.elheraldo.hn/Ediciones/2... http://www.liberal-international.or...

http://www.cadtm.org/Honduras-Elections-sous

vendredi 4 décembre 2009

Communiqué de presse





HONDURAS : UNE FARCE ÉLECTORALE

65% d’abstention, une Victoire pour le Peuple Hondurien en Résistance !


Le 28 juin 2009, un coup d’état militaire a arrêté et expulsé hors du pays le président constitutionnel Manuel Zelaya Rosales. Ce jour là, devait être organisé une question au Peuple : « souhaite-t-il que soit organisé un référendum le jour de l’élection présidentielle du 29 novembre suivant, pour que le successeur du Président convoque une assemblée constituante ».


Une dictature militaire s’est mise en place avec le soutien de tous les pouvoirs de l’État hondurien ainsi que du Pentagone. Sous le couvre feu, le peuple hondurien est entré en résistance pacifique.

Durant ces cinq mois de résistance pacifique, les violations des droits de l’homme se sont multipliées : assassinats par l’armée et la police, arrestations, tortures, disparitions, avec l’aval de la Cour Suprême de Justice et du Parlement.


Après cinq mois de dictature, les putschistes sont bien décidés à garder le pouvoir, alors que le président légitime est, depuis le 21 septembre, retenu par l’armée à l’intérieur de l’ambassade du Brésil et que la résistance ne faiblit pas.


Après deux premières tentatives, le Président légitime du Honduras Manuel Zelaya, en exil depuis le jour du coup d’État perpétré par l’oligarchie et l’armée, est revenu au péril de sa vie dans la capitale de son pays écrasée par une sanglante dictature. Il a trouvé refuge à l’ambassade du Brésil où il subit depuis lors de constantes agressions de la part des forces armées : des sons stridents d’une violence insoutenable sont diffusés par des canons sonores, des grenades lacrymogènes et des gaz toxiques sont lancés à l’intérieur de l’ambassade et de puissants projecteurs sont dirigés toute la nuit vers le bâtiment. La foule qui, bravant le couvre-feu, passe la nuit aux alentours de l’ambassade du Brésil pour protéger leur Président légitime est la cible de matraquages et de tirs d’armes à feu. Le siège du Comité des Familles de Détenus et Disparus au Honduras (COFADEH), où s’étaient réfugiés des manifestants, a été attaqué par des policiers qui ont lancé des gaz lacrymogènes à l’intérieur du bâtiment.


La communauté internationale tout entière a condamné le coup d’État dans ce pays d’Amérique Latine. Une Amérique Latine dont on pensait que les années noires de son histoire appartenaient définitivement au passé. Aucun peuple ne veut voir réapparaître de sinistres personnages du type Pinochet au Chili ou Videla en Argentine. Aucun peuple ne souhaite revivre l’obscurantisme des dictatures. Des dictatures qui, de surcroît, sont fabriquées de toutes pièces pour servir les intérêts géopolitiques et économiques des États-Unis et de ses multinationales.


La dictature a cherché à se rendre légitime en organisant les élections de ce 29 novembre et, si possible, à les faire reconnaître par la communauté internationale afin d’évincer définitivement le projet du Président Zelaya, centré autour de la question de la convocation d’une assemblée constituante. Ce projet est devenu la revendication première d’une résistance héroïque qui reste déterminée malgré la répression.


Il s’agit pourtant bien évidemment d’un scrutin illégal dont les résultats ne peuvent être reconnus puisque la campagne électorale s’est déroulée sous une dictature qui a sérieusement restreint les garanties constitutionnelles, a bloqué à de nombreuses reprises les moyens de communication et a violemment réprimé l’opposition.


Le but de l’opération putschiste était d’empêcher toute participation citoyenne aux affaires du pays afin que l’oligarchie liée aux multinationales et aux États-Unis puisse continuer à régner sans obstacles, maintenant la population dans la misère et l’oppression. Il s’agissait également d’éviter que le Honduras participe à l’intégration latino-américaine et des Caraïbes qui est en marche et cherche à se libérer de la main mise étasunienne.


Le jour de la « farce électorale » du 29 Novembre, le Front de résistance du peuple Hondurien a appelé la population à rester chez elle de 6 h à 18 h, pour s’opposer par cet « état de siège populaire » à la grande farce électorale et se protéger de l’impressionnant déploiement répressif de quelques 30.000 militaires, policiers et paramilitaires.


Bien que la dictature déclare un taux de participation électorale supérieur à 60% et qu’à l’issue de cette mascarade un président ait été présenté à l’opinion publique, « l’état de siège populaire » a rencontré le succès espéré : le taux d’abstention a été supérieur à 65% malgré la répression et les intimidations dont le peuple a été l’objet, la dictature n’ayant pas hésité à harceler les personnes chez elles afin de les pousser à participer au vote, prolongeant même d’une heure le temps d’ouverture des bureaux de vote qui sont restés vides toute la journée.


Le peuple hondurien continue à lutter pour son projet politique : retour à la tête de l’État du président constitutionnellement élu Manuel Zelaya et organisation d’élections régulières dans le cadre de la Constitution, et au-delà de ces objectif il appelle à la mise en place d’une assemblée constituante, autrement dit à une refonte structurelle de l’État par les citoyens et pour les citoyens.


Pour le peuple hondurien, la défense de ses droits légitimes et de l’indépendance de son pays est une lutte sans concessions!


Nous lançons un appel urgent au peuple français et à la communauté internationale dans son ensemble pour le soutien de la lutte du peuple hondurien!


jeudi 3 décembre 2009

La longue marche de la résistance hondurienne




Le Front contre le coup d’État revendique la « victoire » de l’abstention lors des élections. Il appelle la communauté internationale à ne pas reconnaître le futur gouvernement.

Tegucigalpa, envoyée spéciale.

Seuls ou par grappes, les militants du Front de la résistance commencent à prendre place dans le grand hall du siège du syndicat des travailleurs de l’industrie de la boisson et assimilés (Stibys), transformé en QG depuis le coup d’État du 28 juin qui a ébranlé le Honduras. À la porte d’entrée, chacun prend un malin plaisir à montrer son auriculaire dépourvu d’encre, preuve que les élections générales du 29 novembre ont été boycottées. Les sympathisants du président renversé, Manuel Zelaya, chauffent la salle. « Mel résiste, le peuple est avec toi ! » crie l’un. « Oui, on a pu ! » lance un autre, en allusion à l’abstention, estimée par la résistance à 65 % des électeurs. Dona Alicia arrive remontée. Elle se tourne vers un défenseur des droits de l’homme arrêté dimanche par les militaires et lui demande comment il va. « Vous comprenez pourquoi il faut rejeter ces résultats ! » Un fichu vert olive à l’effigie du Che orne son visage ridé. Elle habite le quartier de la République du Venezuela. « Avec des amis de la résistance, nous nous sommes relayés devant le bureau de vote pour relever le nombre d’électeurs. On en a compté 700 et pourtant, les résultats officiels parlent de 1 000 votants, vous croyez que c’est normal ? » fait-elle mine de s’interroger.

Refonte démocratique

Il est plus de midi et l’ambiance est explosive. Combien sont-ils venant des nombreuses collines qui forment Tegucigalpa, la capitale ? Plus de 3 000 assistent à cette assemblée générale, une des plus importantes de ces derniers mois. Coordinateurs du Front, dirigeants d’associations des droits de l’homme, syndicalistes, militants des quartiers populaires, féministes, avocats et médecins entrés en résistance au lendemain du coup d’État se succèdent au micro pour fustiger la journée du 29. Une pancarte raille les décomptes du tribunal suprême électoral : « 2 + 2 = 5. » Un téléphone portable collé au micro rappelle la salle à l’attention. La communication crachotante s’installe. « Le peuple a châtié ceux qui l’ont châtié ! » clame, le président « Mel ».

Remerciant le peuple et la résistance, le président légitime en profite pour interpeller « les différents groupes politiques » qui se sont livrés à l’entreprise du 29 novembre en vue de charmer la « communauté internationale ». « Ces groupes, poursuit-il, n’osent pas parler de coup d’État parce qu’ils ont peur des militaires et des grandes multinationales. Parce que je disais la vérité, parce que je disais qu’il faut une constituante au Honduras parce que c’est ce dont nous avons besoin aussi en Amérique centrale, je suis aujourd’hui entouré de militaires », en allusion à son emprisonnement dans l’ambassade du Brésil depuis plus de deux mois. Cinq mois après le putsch, la refonte démocratique du pays reste le leitmotiv du Front national de résistance. « La nouvelle constitution doit être représentative de tous les secteurs du pays : les paysans, les ouvriers, les patrons, estime Dona Alicia. Une constitution qui nous permette de mieux vivre » dans ce pays où 70 % de la population est pauvre.

Assemblée constituante

Plus tôt dans la journée, la coordination du Front a annoncé qu’elle ne reconnaîtra pas le nouveau gouvernement, qui doit entrer en fonction en janvier 2010. « Nous réitérons que tous les actes que réaliseront l’actuel régime de facto et son successeur ne seront pas reconnus par le peuple », a déclaré Carlos H. Reyes, l’une des figures du Front, parce que « ces élections illégales et illégitimes » avaient pour but de « garantir le pouvoir à un secteur minoritaire de la population ». Il réclame, lui aussi, l’installation d’une assemblée nationale constituante. « Le régime de facto est sorti fragilisé de ces élections », a estimé le leader Rafael Alegria, contrairement à ce qu’affirment les principaux médias honduriens. « Il n’y a aucune raison de dialoguer avec un régime illégal », a-t-il rétorqué au nouveau président, « Pepe » Lobo, qui entend former un « gouvernement d’unité nationale ». Propos destinés à rassurer la communauté internationale. C’est également vers elle que se tourne la résistance afin qu’elle « méconnaisse le prétendu gouvernement qui s’installera le 27 janvier ». En début de soirée, une « caravane de la victoire » s’est mise en route. Plus de 300 voitures ont défilé à coups de Klaxon, en passant le plus près possible de l’ambassade du Brésil.

Cathy Ceïbe
http://www.humanite.fr/2009-12-02_International_La-longue-marche-de-la-resistance-hondurienne

mercredi 2 décembre 2009

Honduras, pays soumis par des élections illégitimes




1er décembre par Adolfo Pérez Esquivel

La communauté internationale ainsi que les gouvernements et les peuples latino-américains ne peuvent avaliser les élections immorales et illégitimes qui ont lieu aujourd’hui au Honduras.

Le gouvernement des Etats-Unis ne peut être que complice dans l’organisation du coup d’Etat dans ce pays ; un coup d’Etat réalisé pour soumettre le peuple hondurien et imposer dans la région une politique de domination et de saccage. Le soutien manifeste apporté par le gouvernement d’Obama, qui a demandé que ces élections soient organisées par la dictature, essaye de justifier l’injustifiable, de cacher et de méconnaître la souveraineté de tout un peuple et la légitimité du président Manuel Zelaya qui se trouve pratiquement emprisonné depuis déjà deux mois dans l’Ambassade du Brésil de Tegucigalpa, en supportant l’agression permanente de ceux qui ont fait le coup d’Etat. Tout cela est très dommageable pour toutes les démocraties du continent mais cela empêche aussi les Etats-Unis de construire des relations de respect avec leurs voisins et laisse plutôt présager que d’autres pays, dont les intérêts ne correspondent pas à ceux des Etats-Unis, pourraient aussi subir des situations semblables.

Je ne peux m’empêcher de signaler aussi la lamentable soumission du président du Costa Rica, Oscar Arias, (Prix Nobel de la Paix), devant les propositions du département d’Etat. Il a soutenu l’appel à des élections illégitimes de la part de ceux qui ont fait le coup d’Etat et a gardé le silence sur toutes les violations des droits humains subies par le peuple hondurien. Cela ne peut que desservir la construction d’un chemin vers la Paix.

Aujourd’hui 29 novembre au Honduras, ont été détenus notre compagnon Gustavo Cabrera, Coordinateur Général du Service Paix et Justice en Amérique Latine et le Pasteur Ménonite César Càrcamo. Tous les deux font partie d’une Mission d’observation internationale des églises. Bien qu’à présent ils aient été libérés, cela montre bien que la dictature hondurienne cherche à empêcher le monde de savoir la vérité sur ce qui se passe dans le pays, en cachant les graves violations des droits humains et, tout spécialement, les conditions répressives dans lesquelles s’est déroulée la préparation de ces élections.

C’est avec cette farce électorale qu’on essaye de cacher le véritable motif du coup d’Etat au Honduras qui est de maintenir les peuples dans la misère et dans l’oppression pour que quelques-uns puissent continuer à s’enrichir sur le dos de la nature elle-même. D’un côté, on cherche à freiner le plus possible l’augmentation du salaire minimum pour garantir des gains plus élevés aux propriétaires des “maquilas” (ces usines où les plus pauvres sont obligés de travailler pour pouvoir survivre). D’un autre côté, on cherche à réouvrir le pays aux concessions minières et forestières, à promouvoir les privatisations et les profits du libre commerce pour les transnationales des Etats-unis et de l’Europe, Tous cherchent à éviter les accords solidaires entre les pays latino-américains, le réinvestissement des revenus du Honduras dans les pays de l’ALBA (l’Alliance Bolivarienne des Amériques), et enfin l’approfondissement et l’amarage du pays en accord avec ses propres intérêts économiques, politiques et militaires.

Le coup d’Etat au Honduras est en fait un coup d’Etat contre tous les peuples de la région. On ne peut y imposer des élections sans auparavant rétablir l’ordre constitutionnel et le gouvernement légitime du président Manuel Zelaya. Tout cela n’a pu se faire sans l’accord du département d’Etat, du Pentagone et de la CIA. En réalité, tout cela se fait en accord avec les grands projets d’infrastructure qui aboutissent au saccage des pays latinos-américains. Ces projets sont “le Plan Puebla – Panama” pour le Mexique et l’Amérique Centrale, “le Plan Colombia” et la remilitarisation du continent avec les sept bases militaires des Etats-Unis en Colombie, les bases prévues au Panama et au Pérou, la présence militaire à la Triple Frontière (Argentine, Brésil, Paraguay) et la 4ème flotte dans les mers du sud : tout cela met bien en évidence les mécanismes de domination qui se mettent en place. On continue dans la même ligne des dictatures militaires des années 70 qui avaient été imposées dans tout le continent au nom de “la Doctrine de la Sécurité Nationale”. Elles ont eu un terrible coût en vies humaines avec des milliers de morts, des torturés, des emprisonnés des disparus et, en plus, avec la destruction des capacités productives des peuples et la mise en place du néo-libéralisme qui a provoqué l’endettement avec toutes les conséquences qui ont suivi : les ajustements structuraux, les privatisations et la dérégulation généralisée.

Les grands moyens de communication, véritables monopoles au service des intérêts de domination imposés, se déchaînent dans des campagnes nationales et internationales contre les gouvernements qui veulent avoir leur propre façon de penser et qui recherchent l’indépendance et la souveraineté de leurs peuples. Lorsque le bombardement culturel et les règles du marché n’ont pas les résultats escomptés, c’est alors que surviennent les agressions et les coup d’Etat soutenus par la CIA et le Département d’Etat. C’est ce qui est arrivé au Vénézuela, en Bolivie et lors de l’agression de la Colombie contre l’Equateur.

Il est clair cependant que le chemin choisi par tous les organisateurs de coups d’Etat ne peut pas continuer longtemps. Le peuple du Honduras s’est dressé pour défendre sa liberté et ses droits. Après 150 jours de résistance non-violente dans les rues et dans toutes les régions du pays, aujourd’hui même, dans leur grande majorité, ils sont retournés dans leurs maisons (pour boycotter les élections) et donner une réponse digne et sans équivoque à la fraudueuse convocation électorale. Les gouvernements du continent et du monde entier sont très nombreux à avoir refusé de reconnaître le gouvernement issu du coup d’Etat et à ne pas vouloir donner leur accord à l’organisation de ces élections.

Nous demandons instamment aux gouvernements de la région et aux organismes internationaux comme l’Organisation des Etats Américains (OEA), l’ONU, le Parlement Européen et l’Union Européenne, de ne pas reconnaître aussi cet essai de blanchiement du coup d’Etat par des élections. Ils doivent insister pour obtenir le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la restitution du pouvoir au Président Zelaya, et ils doivent suspendre toute forme de soutien au gouvernement duHonduras, qu’il soit financier, commercial et militaire, tant que cela dure.

Nous appelons les organisations de défense des droits humains et les organismes sociaux, culturels et religieux à assumer de façon solidaire la défense de la souveraineté et de l’Etat de Droit du peuple hondurien et de rejeter toute forme de complicité qui rendrait bâtard l’exercice de la démocratie.

La Paix est le fruit de la Justice ; il n’existe pas d’autre chemin possible. Pour cela, il faut écouter la voix du peuple hondurien qui continue à réclamer la mise en place d’une Assemblée Constituante Nationale afin de remettre le pays sur pied sur des bases d’égalité et d’inclusion. Alors seulement, il sera possible de gouverner. (Traduction Francis Gély)

Buenos Aires, le 29 novembre 2009.

Source : Alai

mardi 1 décembre 2009

Comuniqué No. 41

Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat communique au peuple hondurien et à la communauté internationale:

1. L’échec total de la farce électorale organisée par l’oligarchie le 29 novembre sous la dictature confirme notre position: les élections et leur résultats sont illégitimes; le gouvernement qui d’installera au pouvoir le 27 janvier l’est tout autant.

2. Nous appelons les gouvernements et les mouvements sociaux démocratiques et honnêtes de par le monde, à rejeter les résultats de la farce électorale et à ne pas reconnaître le prétendu gouvernement qui s’installera le 27 janvier prochain.

3. Face à ce processus électoral qui n’a pas la moindre légitimité ni la moindre légalité et qui prétend garantir l’exercice du pouvoir à un secteur minoritaire de la population, la convocation d’une Assemblée Constituante est la seule alternative pour canaliser les exigences de participation politique de tout le peuple hondurien. Nous continuerons à lutter pour cela.

4. Nous rappelons que toutes les décisions prises par l’actuel régime de facto et par son successeur ne seront pas reconnues par le peuple. Nous rejetons expressément toute amnistie des violations des droits de l’homme.

5. Nous profitons de l’occasion pour reconnaître la labeur du Comité des Familles de Détenus et de Disparus du Honduras, qui célèbre aujourd’hui 27 ans de lutte pour la vérité, la justice et la construction d’une société respectueuse des droits de l’homme.


NOUS RESISTONS ET NOUS VAINCRONS
Tegucigalpa le 30 novembre 2009