1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.
Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

lundi 9 novembre 2009

Communiqué No. 34



Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat au Honduras, communique à la population hondurienne et à la communauté internationale :

1. La limite fixée au jeudi 5 novembre minuit ayant été atteinte sans que soit restitué le président légitime Manuel Zelaya Rosales, nous rejetons activement le processus électoral du 29 de novembre prochain.

Des élections impulsées par un régime de facto qui réprime et viole les droits humains et politiques des citoyens, ne représentent rien d’autre qu’une reconnaissance de la dictature de l’oligarchie nationale et une méthode pour maintenir un système qui marginalise et exploite les secteurs populaires au privilège de quelques uns.

La participation à un tel processus donnerait une légitimité au régime putschiste ou à son successeur qui prendrait fonction frauduleusement le 27 janvier 2010.

2. Nous maintiendrons le rejet de la farce électorale même si dans les jours qui viennent, le Président Manuel Zelaya était rétabli dans ses fonctions, puisque 20 jours ou moins, ne suffiraient pas pour démonter la fraude électorale en préparation, par laquelle l’oligarchie putschiste cherche à consolider son projet antidémocratique et répressif.

Cela ne signifie pas que nous ayons renoncé à notre revendication fondamentale de voir rétabli l’ordre constitutionnel, incluant la restitution du présidente Zelaya à la charge à laquelle il fut élu pour quatre ans par le peuple hondurien.

3. Aujourd’hui plus encore, il apparaît que l’exercice de la démocratie participative via la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante est non seulement un droit non négociable, mais aussi la seule issue pour doter la population hondurienne d’un système politique démocratique et inclusif.

4. Nous dénonçons l’attitude complice du gouvernement des Etats Unis qui a manœuvré pour faire durer la crise, et montre maintenant ses véritables intentions de reconnaître le régime putschiste, afin de s’assurer que le prochain gouvernement soit docile aux intérêts des compagnies transnationales et à son projet de contrôle régional. Pour ces raisons, nous partageons la décision du Président Manuel Zelaya de déclarer l’échec de l’accord de Tegucigalpa; cet accord fait partie de la stratégie nord-américaine pour gagner du temps et valider le processus électoral.

5. Nous appelons les organisations et les candidats politiques qui postulent pour le 29 novembre, à être conséquents avec leurs engagements passés et à se retirer publiquement de la farce électorale.

6. Nous convoquons la population organisée ou non à se sommer aux actions de rejet de la farce électorale et à mener des actions de désobéissance civile, sous la protection de l’article 3 de la Constitution de la République, qui nous confère le droit à la désobéissance et à l’insurrection populaire.

7. Nous appelons les gouvernements et les peuples frères du monde à maintenir la pression politique pour dérouter la dictature militaire imposée par l’oligarchie et l’impérialisme, et rejeter les fausses élections du 29 novembre prochain ainsi que les autorités qui prétendent se présenter comme les représentants élus du peuple.

“NOUS RESISTONS ET NOUS VAINCRONS”

Tegucigalpa, le 9 novembre 2009