1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

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dimanche 25 octobre 2009

Honduras : le feuilleton des discussions entre Zelaya et Micheletti continue



Les négociations s’étirent au Honduras. Au bouclage de cette édition, les représentants du président constitutionnel Manuel Zelaya et ceux du dictateur Roberto Micheletti discutaient à huis clos une possible sortie de crise.

Suspendues depuis vendredi, la réouverture des conversations hier après-midi à Tegucigalpa semblait avoir réveillé un certain optimisme. "La seule raison pour réouvrir la table de négociations est si le régime de facto présente une proposition avec sens et avec base. On n’acceptera pas de nouvelle tromperie de la part des représentants du putschisme. S’il n’y a pas une base de proposition, nous n’allons pas nous asseoir à la table", avait dit à midi Rodil Rivera, avocat et représentant de Zelaya. La base attendue de la proposition du gouvernement putschiste était d’accepter la restitution du mandataire, et que ce soit une décision du Congrès. A la différence des zelayistes, les michelettistes soutenaient jusqu’à hier que ce devait être la Cour Suprême qui prenne la décision finale au sujet de la restitution à son poste du président renversé.

"Tant qu’ils ne nous apportent pas de proposition sérieuse et objective, nous ne serons pas disposés à prendre une autre initiative", avait déclaré, à son tour, Maira Mejias, ministre du travail du mandataire légitime et négociatrice. Malgré ce climat, les parties ont renoué les discussions. En somme, la contre-proposition de la délégation putschiste a été la suivante : au lieu de la Cour Suprême ou du Congrès, la décision finale sur la restitution ou non de Zelaya devrait être prise par la propre table de négociation. C’est-à-dire, au lieu de laisser la décision suprême entre les mains de n’importe lequel de ces deux pouvoirs constitués de l’État, celle-ci serait une attribution exclusive d’une instance politique par excellence comme la table de dialogue, mais ayant pour "fondement" les opinions de ces deux pouvoirs. "La nouvelle proposition consiste en ce que nous reprenions sous contrôle de la table de dialogue la décision finale sur le problème, mais nous ne pouvons pas le faire tant que nous n’avons pas les décisions de la Cour et du Parlement envers celle-ci", a expliqué Armando Aguilar, membre de la commission du président de facto.

Au bouclage de cette édition, on ne connaissait pas encore de réponse de la part des délégués zelayistes. "Le président qu’a élu le peuple est entouré par les militaires et le président qu’ont choisi les militaires est entouré par les puissants dans la Maison Présidentielle", a synthétisé Zelaya.

Pagina/12, 20 octobre 2009.

Traduit par Amerikenlutte