1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.
Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

mardi 30 mars 2010

APPEL A SIGNATURES CONTRE L’INVITATION DE PORFIRIO LOBO SOSA


PRESIDENT DU HONDURAS ISSU DU COUP D’ETAT DU
28 JUIN 2009, AU 6 EME SOMMET DES CHEFS D’ETAT ET
DE GOUVERNEMENT DE L’UNION EUROPEENNE, DE
L’AMERIQUE LATINE ET DES CARAÏBES.


Lobo est invité en mai à Madrid au sommet UE-AL. Les mouvements sociaux en pleine prépa du contre-sommet envoie une lettre à Zapatero.
Merci de faire circuler et signer.

Envoyer signature + organisation a LuisG.Perez@cifcaeu.org avec mention : CARTA A LA PRESIDENCIA ESPANOLA DE LA UE SOBRE HONDURAS

Une chape de plomb s’abat 
sur le Honduras


L’impunité et le silence officiel règnent au Honduras alors que les meurtres (plus de 200) de syndicalistes, étudiants, paysans, journalistes et membres de la résistance se multiplient. Le professeur Jose Manuel Flores, membre du Front national de résistance populaire, a été tué dans son collège, devant ses élèves et ses collègues. Les 18 dirigeants de la direction du Syndicat universitaire Sitraunah ont été arrêtés mains et pieds liés et l’université fermée. Une grande marche de protestation a eu lieu en fin de semaine dernière.

samedi 27 mars 2010

lettre à JOSÉ RODRÍGUEZ ZAPATERO

D. JOSÉ RODRÍGUEZ ZAPATERO
PRESIDENT DU GOUVERNEMENT D'ESPAGNE
PRESIDENCE ESPAGNOLE DE L'UNION EUROPEENNE

Les organisations de la société civile internationale, de la coopération et des droits humains ici signataires; tenons à exprimer notre préoccupation suite à l'invitation que votre gouvernement a faite à M. Porfirio Lobo Sosa pour assister au sixième Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, l’Amérique latine et les Caraïbes qui aura lieu à Madrid au mois de mai prochain.

Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, nous pensons que le transfert du pouvoir à M. Porfirio Lobo Sosa n'a pas résolu le conflit démocratique profond auquel est confronté l'Etat du Honduras depuis la perpétration du coup d'État, le 28 Juin 2009 dernier. La reconnaissance rapide du nouveau gouvernement du Honduras par la communauté internationale, est un mauvais précédent pour l'Amérique latine - une région qui fête ses deux siècles d'indépendance et d'édification démocratique -, qui croyait avoir surmonté le spectre des coups d'Etat. Nous vous demandons de ne pas oublier que:

1) M. Lobo Sosa, a été élu suite à un processus électoral qui n'était pas reconnu comme légitime par la communauté internationale du fait qu'il était vicié par la militarisation du pays, par des restrictions des libertés fondamentales et par une situation de persécution politique, crimes perpétués depuis le coup d'Etat du 28 juin.
2) En Juin dernier, et en tant que président du Parti national, M. Lobo Sosa, a incité les membres de son parti politique à soutenir le coup d'Etat.
3) M. Lobo Sosa, non seulement n'a pas condamné le coup d'État mais, en tant que président de son parti politique, il n'a rien fait pour empêcher que celui-ci soutienne le coup, de la même façon qu'une fois élu président, M. Lobo n'a pas contribué à la restauration de la démocratie via l'application de l'accord Guaymuras.
4) Lobo Sosa et son parti politique, ont contribué à nommer Roberto Micheletti comme député à vie, de la même manière que cela a été fait dans le Chili de Pinochet, et ce, alors même que cette procédure est contraire aux dispositions de la Constitution hondurienne.
5) Le premier acte de M. Lobo Sosa en tant que président du Honduras, a été de déclarer une amnistie et le pardon des crimes commis par les responsables du gouvernement de facto.
6) Nous rappelons également qu'il a eu une continuité du régime de facto après la transition présidentielle du 27 Janvier dernier. En effet, la Cour suprême, le Bureau du procureur général, le Procureur des Droits humains, la police nationale, l'armée nationale et d'autres organismes d'État ont contribué au coup d'État, et par action ou par omission, ont permis des graves violations des droits humains, y compris le crime de persécutions politiques, dénoncé auprès de la CPI.
7) Nous rejetons également, la décision de la Cour suprême hondurienne d'acquitter définitivement les six officiers supérieurs de l'armée qui ont perpétré le putsch, en faisant valoir que leur action visait la défense de la démocratie et de la paix au Honduras. Cette décision - prise par le Président de la Cour suprême, le juge Jorge Rivera Aviles-, libère de toute responsabilité l'armée qui a exécuté le coup d'État, prouvant une fois de plus la politisation de la magistrature et l'absence de garanties pour établir la vérité, faire justice et indemniser les victimes.
6) Nous rejetons la nomination de l'ancien général Roméo Vasquez, l'une des figures les plus visibles du coup d'État, comme directeur de Hondutel, l'une des principales entreprises de l'État du Honduras. Par cette nomination, il est démontré que non seulement Lobo Sosa n'est pas disposé à apporter les changements institutionnels nécessaires, mais, qu’au contraire, il continue à respecter les engagements pris vis-à-vis des responsables du coup d'État.
7) Nous demandons que soient maintenues les sanctions contre le Honduras au niveau de la coopération internationale, sauf celles dirigées directement aux organisations de la société civile et d'aide humanitaire; ainsi que le maintien des sanctions diplomatiques. Aucune personne liée au coup d'État du 28 juin ne doit être acceptée sur le territoire de l'UE. Le rétablissement de la coopération internationale à l'État du Honduras devrait être conditionnée à l'évincement de toute figure putchiste des institutions publiques les plus importantes.
8) Nous exigeons le rejet du décret d'amnistie qui favorise les putschistes. Le soutien annoncé par l'Espagne et, vraisemblablement par l'UE, à la Commission de la vérité, doit être conditionné afin de garantir réellement l'impartialité, l'objectivité et le respect du droit des victimes à la vérité, à la justice et à la réparation. Ainsi que le droit du peuple hondurien à la garantie que d'autres coups d'État et de crimes commis par les putschistes ne se reproduiront pas.
9) Nous rappelons que l'actuel président du Honduras n'a pas été invité au Sommet du Groupe de Rio qui a eu lieu le 22 et 23 Février 2010, à Mexico où la Constitution de la Communauté de l'Amérique latine et des Caraïbes a été adoptée. L'appartenance du Honduras à l'Organisation des États américains (OEA) est suspendue en raison de la déposition illégale de Manuel Zelaya. Le gouvernement de l'Espagne, dans le cadre de la présidence de l'UE qu’il exerce, devrait être cohérent et respecter les résolutions et décisions des organes régionaux comme le Groupe de Rio, compte tenu des conséquences d'un tel précédent pour l'Amérique latine.
10) Par conséquent, nous insistons sur le fait que la présidence espagnole de l'Union européenne et les États membres, ne devraient pas donner de signes qui permettent de croire qu’un coup d'État peut être légitimé par le biais d'un processus électoral alors que le rétablissement de la démocratie n'est pas garanti et que les autorités élues elles mêmes, ont été complices ou co-autrices de la rupture du régime démocratique.

Pour toutes ces raisons, nous insistons auprès de la présidence espagnole de l'Union européenne pour que soit retirée l'invitation faite à M. Lobo Sosa d’assister au sixième Sommet des chefs d'État et de gouvernement qui se tiendra en Mai à Madrid.

Nous croyons que le maintien de l'invitation à M. Lobo Sosa aura un impact négatif sur les relations euro-latino-américaines et qu'il envoie un signal négatif quant à l'avenir de la démocratie en Amérique latine.

Nous espérons que la présidence espagnole, conformément à l'engagement de défense des principes et de l'esprit démocratique qui a été le sien, ne déçoive pas les attentes que sa présidence a fait naître et continuera à offrir des références indispensables pour continuer à faire progresser le processus de démocratisation en Amérique latine et les Caraïbes.

L'Espagne ne peut pas nous faire perdre l'espoir que nous avions placé dans son mandat présidentiel.

Respectueusement

Luis Guillermo Pérez Casas – CIFCA –

Magali Thill, ACSUR-LAS SEGOVIAS

Martin Pascual – CENDA –

Miguel Santibáñez –ALOP-

Javier Azpur - Grupo Propuesta Ciudadana –

Luis M. Sirumbal – CEDAL-

Maria Pia Matta – AMARC-

Lilián Celiberti - Articulación Feminista Marcosur-

AnnaMaria Donnarumma – PRODOC-

Roger Barrantes Estrada -Iniciativa CID-

Carlos Amador Moraga – Asociación Cristiana de Jóvenes de Nicaragua-

Juana Mulul - Movimiento Mujeres Indígenas-

Carlos Villarreal – Ecuador Decide –

Marcela Benavides Gazarraga – Colectivo de Mujeres “Acción Política por la Equidad –

Dennys Guzmán - Centro de Estudios Europeos –

Javier Azpur – Grupo Propuesta Ciudadana-

Alejandra Alayza – Red GE-

Stephane Compere - CNCD 11.11.11 –

Tom Kucharz – Ecologistas en Acción –

Enrique Daza –ASC-

Brid Brennan - Transnational Institute-

Raúl Leis –CEAAL-

Alberto Croce - SES –

Carlos Rodriguez – IEPALA-

Mercedes Ruiz Giménez Aguilar – AIETI-

Nina González – SETEM –

Iván González – CDA –

Eveling Carrazco Lopez – Feminista –

Graciela Maiztegui – Red Encuentro – SEHAS

Victor Benitez Insfrán – Asociación de ONGs del Paraguay -

Enrique Santiago, jurista español

Karen Bahr Caballero - Universidad Católica de Lovaina

Kathleen Mortier- Unversite de Gand-Honduraswerkgroep

Jason Anderson- Honduraswerkgroep

Leonor Aída Concha Rosa Barranco y Ma. del Rosario Quispe por la RED NACIONAL GENERO Y ECONOMIA de México

Cristina Zepeda por SIEMBRA, AC de México

Maricarmen Montes, Lourdes del Villar y Angeles González por MUJERES POR EL DIALOGO, AC de México

Jessica González y Martha Heredia por MARCHA MUNDIAL DE LAS MUJERES ZONA CENTRO-MEXICO

Centro Culturale "La Città del Sole" – Napoli, Italia

RedPorTiAmerica

Circolo Bolivariano "José Carlos Mariategui" - Napoli

Associazione "L'Internazionale" -Napoli

Diana Avila, Directora de Diálogo Sudamericano, Perú

Partido Patria Libre de Peru, Secretaria de RRII

Patricia S. Bedolla Zamora como Academia Morelnse de Derechos Humanos y CLADEM Morelos.

Violeta F. Sánchez Luna como CLADEM Morelos. México

Como Unidad Ecológica Salvadoreña -UNES- .
Lic. Alfredo Carías,
Relaciones Públicas y Comunicaciones,
Federación Unidad Ecológica Salvadoreña -UNES-.

Iosu Perales, Fundación Mundubat, España

Iñaki Markiegi de Mundubat

Solidaridad Mundial, Bélgica

Florence Degavre
Université Catholique de Louvain

Karen Bahr Caballero - Universidad Católica de Lovaina

Convergencia de los Movimientos de los Pueblos de las Américas COMPA

Joel Suárez, Centro Memorial Dr.Martin Luther King,Jr CUBA

Lena García Feijoo, Ciencia y Comunidad, México
Paul Emile Dupret, jurista Parlamento Europeo
Marc Masmiquel Mendiara
presidente NouSud .- Cooperación Internacional

Blanca OCHOA
Prèsidente de l'Association Solidarité-Honduras

Communiqué No.53

Le Front de Résistance Populaire communique à la population hondurienne et à la communauté internationale:

  1. L’oligarchie hondurienne à travers ses représentants du régime de facto de Porfirio Lobo Sosa continue à s’enrichir à grande vitesse en volant et en exploitant le peuple. Protégée par l’armée, elle profite de son contrôle absolu de l’état pour relancer le modèle néolibéral qui a tant causé de misère et de dépendance dans notre pays, et se prépare maintenant à privatiser les services publics, revenir sur les acquis sociaux et brader à son profit les richesses naturelles du pays.
  1. La dictature a manifesté récemment son intention de fermer l’Université Nationale Autonome du Honduras (UNAH), retirant ainsi au peuple le droit à une éducation publique, avec pour objectif de confier les études supérieures à de grandes entreprises privées qui transforment tout en marchandises.
  1. De plus, les leaders syndicaux sont persécutés politiquement et sont menacés de prison pour avoir défendu les droits des travailleurs. La dictature menace de ne plus reconnaître le syndicat des travailleurs de la UNAH. Ces violations, dénoncées et condamnées internationalement, représentent maintenant un précédent pour démolir les conquêtes sociales qui ont coûté tant de sacrifices aux classes opprimées.
  1. La stratégie de répression par des moyens juridiques s’accompagne d’une campagne de terreur initiée dès les premiers jours qui ont suivi le coup d’état et qui a abouti ces derniers jours à l’assassinat des camarades José Manuel Flores, Francisco Castillo, José Antonio Cardoza, José Carías y Nahun Palacios. Ils ont tous été victimes des forces de sécurité de l’état et des groupes paramilitaires organisés par des membres emblématiques de l’oligarchie comme Óscar Álvarez, ministre de la sécurité de facto, ou Miguel Facussé.
  1. Dans ce contexte, nous affirmons que la seule manière de revenir à l’ordre institutionnel démocratique et de changer la structure du système social de manière pacifique, c’est la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante Populaire.
  1. Nous annonçons donc de nouveau l’organisation d’une consultation nationale pour réunir la volonté de la majorité dans le processus de refondation du pays, renforcer l’organisation populaire pour que puisse être entendue la voix souveraine du peuple.

Nous résistons et nous vaincrons !

Tegucigalpa le 25 mars 2010

Communiqué No. 52

Le Front de Résistance Populaire communique à la population hondurienne et à la communauté internationale:

  1. Dans la région du Bas Aguán (département de Colón), le climat d’insécurité généré par l’oligarchie des propriétaires terriens et le régime de facto continue. Les forces de sécurité de l’état et les groupes paramilitaires menacent constamment la vie des familles des paysans qui exigent que soit respecté leur droit à travailler la terre.
  2. Dans ce contexte de luttes agraires, le mercredi 17 mars ont été assassinés les camarades paysans José Antonio Cardoza y José Carías, directeurs de la coopérative Brisas de COHDEFOR, à Carbonales, Bonito Oriental. Nous dénonçons ces faits et appelons la communauté internationale à faire pression sur le régime répressif de Lobo pour que s’arrête la violence contre le peuple.
  3. Le FNRP réitère son appui total à la lucha du Mouvement Unifié des Paysans de l’Aguán, à qui nous exprimons toute notre confiance et toute notre solidarité. Nous annonçons que la Résistance manifestera dans les prochains jours dans tout le pays pour la vallée de l‘Aguán avec les revendications suivantes:
    1. Exiger une Réforme Agraire intégrale qui inverse les politiques de concentration de la richesse mises en œuvre par l’oligarchie à travers la Loi de Modernisation et de Développement du secteur Agricole de 1992.
    2. Soutenir la lutte des paysans dans cette région; celle ci est un exemple de courage et de dignité du peuple hondurien.
    3. Dénoncer la répression et la responsabilisé des grands propriétaires terriens Miguel Facussé Barjum, René Morales et Reinaldo Canales, qui sont les principaux chefs des groupes paramilitaires sévissant dans la région.
  4. Nous convoquons l’ensemble de la population et en particulier les membres de la Résistance à exprimer leur solidarité avec nos frères et sœurs paysans.

Communiqué

Le Front de Résistance Populaire communique à la population hondurienne et à la communauté internationale:

L’oligarchie hondurienne a déployé une campagne active d’attaque des dirigeants populaires du FNRP. Depuis quelques semaines, les mass medias qui ont participé au coup d’état et qui aujourd’hui soutiennent le régime de facto de Pepe Lobo sont encore plus agressifs et recourent à toutes les formes de mensonge pour salir l’image de la Résistance.

Le cas du camarade Rafael Alegría est caractéristique: Coordinateur de Vía Campesina et membre de la coordination du FNRP, il est victime d’une série d’attaques des médias putschistes. Nous craignons que cette campagne soit le préambule à une persécution politique et juridique.

Nous exigeons que soit mise une fin à cette campagne et nous rappelons que ni les mensonges ni la répression ne viendront à bout de notre lutte pour la refondation du Honduras.

Nous résistons et nous vaincrons !

Tegucigalpa le 18 mars 2010

lundi 15 mars 2010

AMNISTIE OU IMPUNITE - CPPEPH


En tant que Comité des Prisonniers, Poursuivis et Exilés Politiques du Coup d’Etat au Honduras (CPPEP), nous n’acceptons pas une amnistie où nous serions les protagonistes, puisque aucun ni aucune de nous n’a commis de délit, et que nous sommes bien au contraire victimes d’une machine judiciaire corrompue, contrôlée par les mêmes groupes qui dirigent ce coup d’état.


En demandant l’amnistie, nous offenserions nos camaradas assassinés et leurs familles car nous légitimerions ainsi l’impunité pour les délinquants qui ont mis en deuil les familles les plus humbles du Honduras.


Le lundi 22 février est entré en vigueur le décret d’amnistie qui précise que celle ci sera accordée à la demande expresse des l’intéressés, mais le parquet a manifesté que “ceux qui pensent être concernés par l’amnistie devront se rendre devant les tribunaux pour s’excuser des délits et invoquer le décret d’amnistie pour que le juge la leur concède définitivement. En cas de doute il appartiendra au juge de décider”.


Ceci signifie que nous devons faire confiance aux procureurs et aux juges, alors qu’ils sont impliqués dans la machination judiciaire qui a violé l’état de droit. Ce n’est donc rien de plus qu’un piège.


En tant que victimes, nous ne demandons pas de vengeance, mais exigeons la justice et ferons tout ce qui est en notre possible pour que cesse la violence contre les citoyens. Au Honduras, nous tirons les leçons du passé, et transformons le présent pour que nos enfants, nos petits enfants et les générations futures ne vivent jamais l’injustice qui règne aujourd’hui sur nos terres.


Pour toutes ces raisons, le CPPEP manifeste que la mal nommée Amnistie ne peut être "le début de la réconciliation", pour reprendre les mots de Porfirio Lobo dans son discours de prise de pouvoir au Stade national. Celle ci ne sert qu’à empêcher que soient inculpés, jugés et sanctionnés les responsables des graves violations des droits de l’homme, laissant ces faits impunis, et ouvrant la porte aux délinquants et aux assassins pour de nouveaux méfaits.


Nous vivons au Honduras sous la menace de la violence, mais malgré cela nous continuerons notre lutte pour obtenir la justice pour deux qui sont les vraies victimes du régime actuel illégal, qui cherche à cacher sa vraie nature répressive sous des mensonges énormes comme cette amnistie.


A Tegucigalpa le 25 février 2010


COMMITÉ DE PRISONNEIRS, POURSUIVIS ET EXILES POLITIQUES DU COUP D’ETAT AU HONDURAS (CPPEPH)

mercredi 10 mars 2010

Comuniqué No. 51


Le Front de Résistance Populaire informe la population hondurienne et la communauté internationale:

  1. Nous annonçons l’organisation d’une consultation nationale pour convoquer l’Assemblée Nationale Constituante Participative et Populaire. La convocation est prévue pour le 28 juin 2010, tournée anniversaire du coup d’état : c’est la volonté inébranlable du peuple de construire une véritable démocratie et de transformer le système d’injustice et de répression mis en place par l’oligarchie.
  1. Nous condamnons l’ingérence du gouvernement des Etats Unis dans les affaires internes de notre pays, via son ambassadeur, qui de manière vulgaire essaye de légitimer le régime de facto à travers un faux dialogue national ignorant le rejet de la dictature par la majorité de la population.
  1. Nous alertons les organisations des droits de l’homme et la communauté internationale face à la situation grave que vivent nos compagnons du Mouvement Unifié des Paysans de l’Aguan (MUCA) : une campagne médiatique et politique tente de décrédibiliser la lutte qu’ils mènent pour le droit au travail.

Nous rendons responsable Miguel Facussé Barjum et le régime de facto de Porfirio Lobo de tout acte de violence à l’encontre de cette communauté paysanne.

De même, nous dénonçons les medias de l’oligarchie, en particulier les quotidiens La Prensa et El Heraldo, propiétés de Jorge Canahuati Larach, ainsi que les chaînes de télévision de la Corporation Televicentro, propriété de Rafael Ferrari, qui présentent les familles de travailleurs et les dirigeants populaires comme des terroristes.

  1. Nous rappelons que le FNRP rejette l’offensive que le régime de facto mène contre la clase des travailleurs et leurs représentants. Nous exigeons que soit respecté le droit syndical de nos camaradas du Syndicat des Travailleurs de l’Université Nationale Autonome du Honduras.
  1. Nous convoquons les deuxièmes Rencontres pour la Refondation du Honduras qui se auront lieux dans la ville de La Esperanza, du 12 au 14 mars. Y seront poursuivies les activités pour dessiner et exiger l’Assemblée nationale Constituante.

Nous résistons te nous vaincrons !

Tegucigalpa le 4 mars 2010

jeudi 4 mars 2010

Communiqué de presse.



Honduras : continuité de la dictature, sanglante escalade répressive.

Le 27 janvier 2010 au Honduras, Porfirio Pepe Lobo, désigné successeur du putschiste Roberto Micheletti lors d’un suffrage boycotté par la grande majorité des Honduriens, prend possession de la présidence de l’État. Il représente la continuité du coup d’état du 28 juin 2009 sous une forme plus présentable. « Élu » par seulement 15% de la population, sans aucune légitimité démocratique, il n’est qu’une marionnette dans les mains de l’oligarchie économique et militaire.

Le président constitutionnel Manuel Zelaya, dont le mandat officiel se terminait ce jour là, avant de quitter l'ambassade du Brésil où il était assiégé depuis le mois de septembre par les forces armées, a procédé, par l’intermédiaire de JuanBarahona représentant du Front de Resistance Populaire contre le coup d’état, à une transmission symbolique de l’écharpe présidentielle au peuple hondurien en lutte.
Craignant pour sa vie, il a gagné la République Dominicaine accompagné par le Président dominicain Leonel Fernandez qui a obtenu des putschistes un sauf conduit. Avec ce sauf conduit permettant l’exil de Manuel Zelaya, Porfirio Pepe Lobo croit avoir enclenché un processus de réconciliation nationale.
Avec la prise de possession du nouveau gouvernement illégitime, les forces putschistes veulent accomplir avec succès une stratégie qu'ils ont appliquée depuis le moment d'usurpation du pouvoir: légitimer le coup d'état à posteriori par des élections nationales. De plus, ils essaient ainsi de se garantir l'amnistie et l'impunité des délits politiques et violations des Droits de l'Homme commis depuis le 28 juin 2009. Par ailleurs et à l’instar de Pinochet au Chili, Roberto Micheletti s’était déjà autoamnistié en se faisant nommer député à vie.

Pour le Front de Resistance Populaire hondurien, qui avait appelé ce jour là à manifester massivement et pacifiquement contre l’investiture de Pepe Lobo, la seule issue possible passe par l’arrestation et procès des putschistes pour crime de lèse-humanité et par la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante. Le Front confirme sa décision de ne pas reconnaître le régime de Porfirio Lobo, le considérant comme la continuité de la dictature imposée par l’oligarchie à travers le coup d’état. «…Nous maintenons l’exigence d’un retour à l’ordre institutionnel et d’installer l’Assemblée Nationale Constituante démocratique et populaire, en accord avec le droit souverain du peuple de définir la société dans laquelle il vit …»¨

Juan Barahona a déclaré lors de l’acte de transmission de pouvoir du Président Manuel Zelaya au peuple hondurien: « La Résistance ne reçoit pas cette écharpe comme un trophée ou une simple reconnaissance pour ses efforts. Elle la reçoit comme la plus haute responsabilité : celle de représenter le Peuple et d’obtenir que surgisse la réelle Démocratie, participative et populaire ( …) Nous luttons pour la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante Populaire révolutionnaire, elle ira bien au delà des réformes tièdes qui laisseraient intact le système des privilèges, système qui permet aux puissants de vivre dans un luxe infini exploitant le travail des pauvres, volant les biens publics et exploitant sans pitié les ressources naturelles (…) Nous voulons une société neuve, un être humain neuf, qui n’exalte pas l’égoïsme come valeur suprême mais qui cherche au contraire le développement intégral de la collectivité. Nous aspirons à forger des personnes solidaires, qui ressentent comme leur la misère des autres et qui luttent pour éliminer les injustices sociales provoquées par le capitalisme, le patriarcat et le racisme (…) Nous nous battons pour une patrie libre d’ingérences externes, sans bases militaires pour menacer nos frères centraméricains, sans transnationales pour voler impunément nos richesses, sans classes politiques aux ordres de l’empire…» ¨

Avec le maintien de la dictature avec à sa tête Porfirio Lobo au service des intérêts économiques des grands propriétaires terriens et des grands entrepreneurs locaux et internationaux qui s’obstinent à intensifier le modèle néolibéral capitaliste, générateur de pauvreté et d'inégalités ainsi que de l’exploitation indiscriminée des ressources naturelles, le peuple s'est vu ravir la possibilité de déterminer son avenir.

De plus, le coup d’état au Honduras qui s’inscrit dans la persistance du contrôle de la région par les pouvoirs économiques des sociétés transnationales états-uniennes qui avec le soutien de Washington prétendent inverser les processus de changements sociaux à l’œuvre en Amérique Latine, montre, encore une fois, la détermination des États Unis de ne pas permettre le développement des processus sociaux et politiques en Amérique Latine qui ne soient pas contrôlés par eux, sous traitant aux forces armées locales la défense de ses intérêts. L’armée hondurienne n’a jamais mené d’autres guerres que celles contre son propre peuple.

Depuis dans le pays, c'est une vague de répression sanglante contre les membres actifs de la Résistance qui s'est abattue, intensifiant encore la répression constante qui sévit le peuple hondurien depuis le coup d'État du 28 juin 2009. Des assassinats, des disparitions, des arrestations et de menaces ont caractérisé les dernières semaines au Honduras.

Dans son communiqué du 15 février Le Front de Résistance Populaire dénonce la stratégie de l’oligarchie d’affaiblir ainsi les organisations populaires qui maintiennent leurs exigences de rétablissement de la démocratie et de convocation d’une Assemblée Nationale Constituante Populaire.

Le CODEH (Commission des Droits Humains d’Honduras) avec une Plate-forme composé de diverses organisations des droits de l'homme dénonce un plan de terreur pour en finir avec le processus de développement d'une alternative politique et sociale dans le pays. La plateforme dénonce tout ce qui se passe dans le pays devant les organes des droits de l'homme de l'ONU et devant le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), pour qu'une enquête et un jugement soient initiés contre les responsables de ces crimes.
De son côté, Amnesty International a demandé une enquête indépendante qui garantisse que tous les responsables d'abus de droits de l'homme soient amenés devant la justice.

Le peuple Hondurien rejette catégoriquement la dictature déguisée, et exige la fin de la répression qui s'abat sur les manifestants et les leaders des mouvements.

Par ailleurs, le Front de Resistance Populaire du Honduras a exprimé sa solidarité avec le peuple haïtien pour la tragédie occasionnée par le tremblement de terre qui a causé des dizaines de milliers de morts, blessés et d’immenses dégâts matériels «… Nous partageons une réalité très proche de celle de nos frères et sœurs haïtiens: comme eux, nous avons vécu la douleur de catastrophes naturelles, mille fois aggravées par la corruption et la cupidité de l’oligarchie (…) comme eux, nous avons vécu la douleur de catastrophes naturelles transformées en catastrophes humaines par le type de système économique qui nous est imposé… » ¨

La solidarité des citoyens et des mouvements sociaux est indispensable, et dans ce sens, les Associations Solidarité Honduras et Collectif ALBA-Amérique Latine, appellent les organisations de la société civile à exprimer leur solidarité et exiger que les Droits de l’Homme au Honduras soient respectés, que les crimes ne restent pas impunis, et enfin à rester vigilants sur le devenir du peuple hondurien.


Association Solidarité Honduras : solidarité.honduras@gmail.com

Chefs d’états et de gouvernements des pays membres du Groupe de Rio.


Vos excellences,

Chefs d’états et de gouvernements des pays membres du Groupe de Rio.

Cancú, Mexique.

Nous nous adressons respectueusement à vous, conscients que vous représentez la volonté légitime des citoyens de vos pays respectifs, droit qui malheureusement nous a été retiré à nous les Honduriens, avec le coup d’état du 28 Juin dernier.

Nous croyons que ce forum de l’Amérique Latine et des Caraïbes doit connaître la situation réelle dans laquelle vit le Honduras neufs mois après le coup d’état qui a stoppé net nos espoirs d’une démocratie participative et égalitaire.

Le régime dictatorial issu de la violation de l’état de droit a manipulé l’opinion publique nationale et internationale pour cacher les violations quotidiennes des droits de l’homme.

L’état est toujours dans les mains des personnes qui se sont ouvertement entendues pour réaliser le coup d’état. Personne au Honduras n’a été condamné pour les violations de nos droits, pour les assassinats, la torture et la répression; pour preuve, la cour suprême de justice a définitivement amnistié la hiérarchie militaire, acteur fondamental des violations de notre état de droit.

En ce moment même, dans le département de Colón, des groupes paramilitaires et la police font actes de violence pour priver nos frères paysans de leur droit à la terre. Il y a déjà eu des assassinats, et la situation va probablement encore empirer.

Dans ce contexte, nous vous prions respectueusement de:

1. Maintenir votre position de ne pas reconnaître le régime de Porfirio Lobo Sosa, puisque c’est la continuité directe de la dictature installée par le coup d’état et validée par un processus électoral illégal, illégitime, qui n’a été observé par aucun gouvernement, ni aucune organisation d’intégration régionale ou institution crédible.

2. Condamner énergiquement et avec détermination les violations des droits de l’homme et les crimes contre l’humanité au Honduras, exigeant l’arrêt immédiat des persécutions politiques et des actions d’intimidation contre les membres de Front de Résistance Populaire, et la dissolution des corps répressifs paramilitaires qui exécutent ces crimes.

3. Reconnaître le Front de Résistance Populaire comme le représentant légitime du peuple hondurien dans sa lutte pour le retour à l’ordre institutionnel et la refondation de l’état au service d’une société meilleure.

4. Exiger qu’une justice impartiale soit appliquée dans tous les cas, permettant ainsi le retour des exilés politiques, et leur garantissant d’exercer leurs droits de citoyens comme l’établit la constitution du Honduras.

5. Exiger que soient démis de leur fonction les auteurs matériels et intellectuels du coup d’état, et qu’ils soient jugés par un tribunal international impartial.

Mesdames et Messieurs les Chefs d’états et de gouvernements des pays d’Amérique Latine et des Caraïbes, en tant que représentants de la volonté du peuple hondurien, nous sollicitons votre soutien et vous prions de continuer à vous préoccuper de la situation au Honduras.

Nous vous exprimons respectueusement nos remerciements pour votre soutien et pour la solidarité de la majorité des pays représentés ici, et nous vous renouvelons toute notre considération.

Front de Résistance Populaire