1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.
Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

dimanche 9 janvier 2011

Crise et Progrès


Samedi 23 Octobre 2010. 17:46

Aujourd’hui, 21 octobre, la résistance démocratique du Honduras va fêter le jour des Artistes de la Résistance Nationale contre le Coup d’Etat. Ce cas fait contraste direct avec la reconnaissance officielle de ce jour comme la journée des Forces Armées du Honduras. La résistance, qui travaille pour un Honduras véritablement démocratique, a changé le nom de la festivité et a crée une célébration alternative, en considération aux attaques brutales de la part de la police contre des musiciens et leur public, qui ont résulté en une personne morte et des dizaines de blessés. 
Le 15 septembre 2010, un rassemblement non violent et un concert musical à San Pedro Sula, Honduras, a subi une attaque par les forces de police et de sécurité. De façon étonnante, les policiers impliqués dans l’assaut se sont concentrés sur la destruction des instruments des musiciens.

Les musiciens qui ont subi l’attaque ont demandé de changer le nom de la journée du 21 Octobre à « Jour de l’Artiste en Résistance contre le Coup d’Etat ». A cette occasion, le collectif des Artiste en Résistance et le Front National des Jeunes en Résistance (FNJR) ont organisé des concerts pendant cette soirée à San Pedro Sula et Tegucigalpa.

Ces groupes ne représentent qu'une petite partie du Front National de Résistance Populaire au Honduras (FNRP), l'un des groupes sociaux les plus mobilisés actuellement en formation dans l’hémisphère. Le FNRP représente les groupes sociaux, organisations et personnes en provenance de presque tous les secteurs de la société hondurienne. Ils s'organisent pour faire face à une des plus grandes crises des droits humains en Amérique Latine : le coup d’état de 2009 au Honduras, ainsi que l’intimidation, les agressions, la soumission au silence et l’assassinat de tous ceux qui ont résisté aux 2 régimes qui se sont succédés au pouvoir après le coup d’état. L’espoir est que les concerts d’aujourd’hui soulignent la continuité de la crise au Honduras et qu’ils aident à mobiliser la solidarité internationale envers le FNRP.

Crise continue au Honduras

Depuis le coup d’Etat de Juin 2009, deux régimes, le gouvernement de facto de Roberto Michelleti issu du coup d’état et l’administration du président Porfirio (Pepe) Lobo, ont peu fait pour protéger les droits humains. Tandis, la police et les forces de sécurité ont soumis les membres du FNRP, ou ceux identifiés comme en faisant partie, aux arrestations massives, aux tabassages, attaques au gaz lacrymogène, viols et autres formes de tortured et d’enlèvement. Les juges et les autorités qui étaient critiques envers le coup d’état ont été limogés, transférés arbitrairement, et ont subi des procédés disciplinaires.

Au moins dix journalistes ont été assassinés en 2010, dans des circonstances qui indiquent, de façon certaine, qu’il s’agissait d’assassinats [politiques]. Les journalistes qui n’ont pas été tués ont été confrontés à la censure de l’Etat. La violence et la répression des discours politique, des réunions publiques et des critiques démocratiques sont devenus parties intégrantes de la vie quotidienne.

Au lieu d'enquêter sur ces crimes et d’arrêter les agresseurs responsables de ces actes, les autorités honduriennes ont systématiquement fermé les yeux. La version officielle présentée par les autorités honduriennes, et souvent mentionnée par beaucoup de journaux au Honduras (qui ne font aucun effort pour cacher leur soutien au coup d'État et aux régimes post-coup d'Etat), est que la violence est un résultat de la guerre contre les drogues et les gangs. Malheureusement, cette version des faits a attiré un peu de attention dans le monde des blogs et les moyens diplomatiques, malgré le fait que ces spéculations ne sont fondées sur aucune enquête indépendante ni sur des arrestations commises.

L'augmentation de la violence contre des dirigeants syndicaux, des organisateurs communautaires, des journalistes, et des militants, a commencé seulement après le coup d'État, et les objectifs visés sont certainement les dirigeants et les membres de la résistance.

Selon le Comité des membres de la famille des détenus et disparus au Honduras (COFADEH) quatre-vingt trois assassinats des membres du FNRP ont eu lieu, d'innombrables blessures lors des attaques, et un flux constant d'exilés qui ont fui le pays après avoir été violé(e)s ou torturé(e)s, et/ou qui ont vu leur vie menacée pour avoir intégré la résistance, ou être perçu comme en faisant partie.
Est-il temps de «passer à autre chose »?

Malgré le renversement l'année dernière, du président démocratiquement élu Manuel Zelaya, malgré les mesures de répression du régime intérimaire putschiste de Micheletti, malgré l'illégitime «élection» de Pepe Lobo (que des groupes comme le Centre Carter et même l'Organisation des Nations Unies ont refusé d'accepter en raison de son illégalité manifeste), malgré l'absence de justice pour les victimes du coup d'Etat, et malgré la violence politique ultérieure et permanente, les autorités d’après le coup ont dit, à plusieurs reprises, qu'il était temps « que le peuple hondurien passe à autre chose ».

La dernière incarnation de l'effort pour "passer à autre chose" de la part de Pepe Lobo est la fausse invitation du FNRP au dialogue sur le processus de l'Assemblée constituante. Le FNRP a considéré l’invitation avec soin. Deux assemblées séparées se sont formées, une intégrée par des membres de la Direction et une autre en Assemblée Générale, et la décision prise a été de rejeter l’invitation au dialogue en considération de la violence et la répression visées envers la résistance.  Les motifs de rejet incluent le fait que le président Zelaya continue d’être en exil forcé, à cause des fausses accusations contre lui ; le fait qu’il y ait beaucoup des prisonniers politiques;  et le fait qu’aucune responsabilité n’a été assignée pour les violations aux droits humains des membres du mouvement. Les leaders du FNRP ont déclaré que [l’invitation au dialogue] n’était qu’une autre tentative de Lobo de légitimer son autorité en face d’une audience nationale et internationale.

Progrès de la résistance
Le FNRP s'est engagé à modifier la Constitution du Honduras, mais d'une façon telle que le changement reflète la démocratie et les droits de l'homme.  Beaucoup au Honduras voient la Constitution comme écrite pour le bénéfice des élites du pays, en donnant très peu de droits aux pauvres et historiquement marginalisés. Certaines voix se lèvent pour dire que la Constitution est une des principales raisons pour lesquelles le Honduras a l’un des taux les plus élevés de pauvreté et de différences entre les riches et les pauvres dans les Amériques.

L'Assemblée constituante a été l'objet principal du FNRP une grande partie de l'année dernière. Récemment, 1,3 million de signatures ont été rassemblées et présentées pour soutenir le processus.

À première vue, cela peut sembler illogique [de rejeter le dialogue]. Si c’est bien le principal objectif du mouvement, et que l'actuel président veut en parler, la résistance ne devrait elle pas, au moins, essayer de participer? La résistance considère Lobo comme un fonctionnaire illégitime participant activement dans la répression contre le FNRP.  Le dialogue avec Lobo avait le potentiel de compromettre le processus démocratique prudent et profond que le FNRP a établi depuis plusieurs mois avec tous les secteurs de la société hondurienne, avec les syndicats, les jeunes, les paysans, les groupes LGBT (Lesbiens, Gay, Bisexuels et Transsexuels) et au-delà.

Le FNRP a décidé de continuer sur l'Assemblée constituante à travers d’un processus autonome, profondément démocratique. C’est incroyablement émouvant, et historique pour notre hémisphère et c’est un exemple de démocratie participative duquel on peut tous et toutes tirer des leçons.

Pendant ce temps, aux Etats-Unis, vingt-neuf membres du Congrès ont pris une mesure audacieuse, particulièrement en cette période précédant les élections de mi-mandat, en émettant une ferme condamnation du «bilan déplorable des droits humains » au Honduras, en citant plusieurs cas récents de violence politique.
(Voir http://quotha.net/docs/honduras/10.19.10.Dear_Colleague_Letter.pdf pour plus d'informations)

Les membres du Congrès ont déclaré leurs «graves préoccupations du fait que l’Etat de droit soit menacé directement par les membres de la police et des forces armées du Honduras", et ils ont demandé à l'administration d’Obama de cesser toute aide directe aux autorités honduriennes, en particulier à la police et à l'armée. Ils ont également demandé aux les Etats-Unis de mettre fin à son lobbying pour la réintégration du Honduras auprès de l'Organisation des États américains (OEA).

Bien que la majorité des pays membres de l'OEA soit resté ferme dans sa position de refus envers l’entrée du Honduras à l'OEA, la secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton a fait du retour du Honduras à cette organisation une priorité pour son pays dans la région ; en donnant de l’importance au sujet lors de rencontres avec les chefs des Etats des pays latino-américains, et en plaidant  pour la réincorporation en diverses réunions soutenues. Pour des raisons que le Center for Constitutional Rights établit dans notre lettre ouverte à la secrétaire d'État Hillary Clinton, l'administration d’Obama doit éviter l’admission et l'OEA doit rester ferme en rejetant le Honduras de ses membres.  (Voir http://ccrjustice.org/files/CCR%20Letter%20to%20Clinton-Honduras.pdf pour plus d’informations)

Les personnes qui travaillent en solidarité avec les peuples en organisant pour l’accès à la démocratie, l'égalité, et la justice sociale dans les Amériques sont scandalisées de voir que l'administration Obama est devenue l'allié le plus important du régime de Lobo. Sans le soutien des États-Unis, le régime de Lobo n'aurait pas été en mesure d’effectuer ses élections illégitimes, ni de se maintenir au pouvoir si longtemps comme il l'a fait.

Mais l'histoire montre que les régimes anti-démocratiques en Amérique latine et ailleurs peuvent être surmontés, même quand ils ont le soutien des Etats-Unis, à travers des campagnes pour la démocratie et les droits humains. Le FNRP s'emploie à montrer la voie au Honduras. Ceux d'entre nous qui sont solidaires à l’étranger, regardons avec admiration leur travail pour transformer leur pays, et saluent leurs efforts pour le faire dans la joie



Écrit par Bill Quigley et Laura Raymond.
Bill et Laura travaillent pour le Center for Constitutional Rights.
Contactez Bill à: quigley77@gmail.com Esta dirección electrónica esta protegida contra spambots. Es necesario activar Javascript para visualizarla , et Laura à : ljraym@gmail.com Esta dirección electrónica esta protegida contra spambots. Es necesario activar Javascript para visualizarla  

Publié dans commondreams.org Honduras: Crisis and Progress

Le comité exécutif du FNRP proposera des séries de dialogues internes pour atteindre l'unité, et également le pouvoir de la nation.


Mardi 09 novembre 2010 
En Janvier le FNRP pourrait définir la forme juridique à partir de laquelle il participera à la lutte politique. 
Red Morazanica de Información. 
Tegucigalpa, MDC. 09 novembre 2010. Le Comité exécutif national de  Résistance Populaire  (FNRP), présidé par son coordonnateur général, Manuel Zelaya,  proposera à l'Assemblée qui aura lieu le 20 novembre, de « renforcer, immédiatement, le dialogue au niveau le plus élevé, pour parvenir à un consensus, au sein des organisations qui l’intègrent ». 

Le Dialogue implique  « d’autres organisations sociales et politiques liées à notre positionnement programmatique et idéologique ». « Jusqu'à atteindre des arrangements et des accords afin de parvenir à l'unité et finalement, au pouvoir de la nation,".
De même, il inclut la participation des collectifs nationaux, municipaux, de quartiers sur les thématiques de leur choix. Pour faire face à  tout type de scénario « La  démocratisation interne du FRNP », sera un thème central pour convertir le FRNP en un FRONT INCLUANT. 
Ils promouvront, au plus tard à l’assemblée de janvier, l'approbation en accord avec la base « les étapes et la forme juridique à partir de laquelle s'inscrira la participation à la lutte pour  la puissance de la nation.
Dans le même temps, ils demanderont d’informer  suffisamment le peuple sur les alternatives juridiques éventuelles de participation politique, en considérant les accords politiques qu'il estime appropriés, ce qui « n'exclut pas les alliances avec les groupes politiques dans la résistance, ou les partis politiques qui partagent la lutte idéologique, le programme et la déclaration de principes ». 
Les déclarations  souveraines, en faveur de la constituante et du retour de José Manuel Zelaya, du  père Andrés Tamayo et des exilés, doivent être soumis à l'Assemblée pour son approbation et spécifier « Des actions énergiques pour faire respecter ce mandat populaire », afin de mettre en œuvre le mandat dont ils sont les dépositaires. 
Au sein des neuf points à présenter à l'Assemblée, le Comité exécutif demande la  diffusion  massive  sous une forme accessible » de l'idéologie politique, de la base de la programmation, de la doctrine et des règlements conceptualisés  et approuvés par le FNRP et exprimé dans les documents officiels. 
De plus, un appel à intensifier les activités de formation est formulé. Ils ratifient que « tout projet politique au Honduras doit tout d'abord intégrer la jeunesse à l’organisation conformément à l'engagement pris par le FNRP. » 
Le Comité exécutif demandera à l'Assemblée de « réaffirmer la vocation du FNRP à être une force politique populaire organisée pour atteindre le pouvoir de la nation d’une façon pacifique et démocratique à partir des collectifs déjà organisés ». 
Et, en outre, qu'ils prennent pleinement conscience  des conditions défavorables causées par la répression, la fraude,   et des mesures extraordinaires qu'exigent ces limitations.