1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

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Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

samedi 31 octobre 2009

Honduras : au quatrième mois du Coup d’Etat



(source : Agence Pulsar, traduction Futur Rouge 28/10/09)
Sans nouvelles sur le retour de l’ordre constitutionnel au Honduras, ce mercredi débutait le quatrième mois du coup d’Etat au Honduras.

Après l’échec des pourparlers, qui n’ont pas réussi à parvenir à un accord sur le retour de Manuel Zelaya Rosales à la présidence, se poursuivent les tentatives pour préserver les négociations.

Víctor Rico, secrétaire des affaires politiques de l’Organisation des États américains est à Tegucigalpa pour garantir la continuité du dialogue entre le gouvernement de facto et le gouvernement légitime du Honduras.

Aussi, mercredi est arrivé aux Caraïbes, une délégation dirigée par le secrétaire d’État aux Affaires latino-américaines des États-Unis, Thomas Shannon.

Le délégué du gouvernement pour Barack Obama se joindra à l’effort de parapher l’accord de San Jose, défendue par le président du Costa Rica, Óscar Arias, qui prévoit un dédommagement pour le président Zelaya.

En attendant, le Frente Nacional de Resistencia Popular al Golpe, continue de dénoncer les violations persistantes des droits de l’homme dans le pays et a rejeté l’appel des élections prévues pour le 29 Novembre. (Pulsar)

Servicio Internacional Cristiano de Solidaridad con los Pueblos de América Latina - Sicsal




octobre 2009

Madame Florence Bastien
Institut Catholique de Paris
21, Rue d'Assas
F-75006 PARIS Cedex 06 - FRANCE
+33 1 44 39 52 00
f.bastien@f2scom.com

Chère Madame, Bastien,

Au nom du Comité Oscar Romero, qui, à partir de la foi du Christ et en solidarité avec les personnes précarisées, se solidarise avec la lutte des peuples latino-américains; je me permet de me diriger vers vous afin de vous exprimer notre préoccupation sur l’octroi par votre Institut du titre de Docteur Honoris Causa au Cardinal et Évêque de Tegucigalpa (Honduras) Oscar Rodríguez Maradiaga, ainsi qu’à l’ex-directeur général du Fonds Monétaire International (FMI), Michel Camdessus.

S’il est certain que Monseigneur Maradiaga avait pu montrer ces dernières années - en particulier au moment de sa candidature pour la succession de Jean-Paul II - une image progressiste de défenseur de la cause des pauvres; à partir du coup d’État du 28 juin 2009, ses déclarations ont provoqué la déception parmi le peuple hondurien.

Il ne s’agit pas seulement du fait que, comme d’autres membres de la Conférence épiscopale hondurienne et avec le total appui du Vatican, il n’ait pas dénoncé le coup d’Etat. Mais il l’a surtout légitimé en déclarant que « la Constitution a été respectée par les putschistes ».

Il n’a pas condamné ni évoqué les assassinats, les tortures et les détentions massives dont s’est rendu coupable le gouvernement putschiste. Il n’a pas prononcé une seule parole sur la suppression des libertés civiques, ni sur la fermeture des média de communication qui ne voulaient pas se soumettre aux putschistes, en particulier la radio jésuite, Radio Progreso.

Le Cardinal Maradiaga a choisi le camp des militaires et des grandes familles putschistes, au contraire de Monseigneur Luis Alfonso Santos (Evêque de Santa Rosa de Copan), de la Confédération des Religieux du Honduras, du Gouvernement provincial apostolique des Jésuites au Honduras et des Dominicains d’Amérique central qui ont condamné le coup d’État et les crimes commis.

Il nous est aussi particulièrement affligeant de constater que le Cardinal sera honoré en même temps que Michel Camdessus, dont les politiques qu’il a impulsé à la tête du FMI de 1987 à 2000 ont été reconnues coupables d’encore plus grandes souffrances parmi les peuples que le coup d’État militaire hondurien. Certains analystes ont même appelé ces politiques du FMI « les crimes économiques contre l’humanité ».

Nos valeurs chrétiennes nous font douter du bien fondé de l’octroi du titre de Docteur Honoris Causa à ces personnes ainsi que de l’adjectif « Catholique » de votre Institut (MT, 25-40).

Je vous prie d’agréer, Madame Bastien, l’expression de nos sentiments distingués