Les maquilas ou maquiladoras, usines de sous-traitance étrangères exonérées de droits de douane, sont le théâtre d’une surexploitation des travailleurs et de stratégies antisyndicales systématiques. Pour le gouvernement du Honduras, qui, rappelons-le, est issu du coup d’Etat dont on fêtera bientôt le second anniversaire (voir http://www.gresea.be/spip.php?article186), ces zones de non droits sont des modèles à appliquer à grande échelle.
Publié en Gresea.be
En témoigne l’engouement pour les théories de l’économiste américain Paul Romer qui consistent à imaginer la création ex-nihilo de "villes modèles" ("charter cities" en anglais) sur un terrain vague de mille kilomètres carrés qui, à l’image de Singapour ou Hong Kong, posséderaient leurs propres lois, forces de police, tribunaux, etc. Les lois du pays d’accueil (comme celle de payer des impôts ou les lois relatives au droit du travail) ne s’y appliqueraient pas. Exception est faite aux lois relatives aux relations extérieures, ces "régions spéciales de développement" pouvant par contre signer accords et traités internationaux. Pour pouvoir mettre ces théories en pratique, le Congrès a modifié l’article de la Constitution qui postulait l’interdiction de créer des organes juridictionnels d’exception en ajoutant "à l’exception des privilèges juridictionnels des régions spéciales de développement".
La police privée se chargera de prévenir toute présence syndicale et de rétablir l’ordre si besoin s’en fait sentir. D’ailleurs, si les conditions de vie et de travail ne plaisent pas aux habitants de ces villes privées, ils n’auront qu’à partir.
"Le rêve américain frappe à la porte du Honduras" titre deux semaines après le vote du Congrès le quotidien hondurien La Prensa (2 février 2011). Mais ces "villes modèles" sont le rêve des grandes entreprises transnationales. Pour les Honduriens, elles risquent de s’apparenter plutôt à un cauchemar. Rappelons qu’ils luttent encore pour le retour de leur président démocratiquement élu et pour la construction d’un "pays modèle".
La police privée se chargera de prévenir toute présence syndicale et de rétablir l’ordre si besoin s’en fait sentir. D’ailleurs, si les conditions de vie et de travail ne plaisent pas aux habitants de ces villes privées, ils n’auront qu’à partir.
"Le rêve américain frappe à la porte du Honduras" titre deux semaines après le vote du Congrès le quotidien hondurien La Prensa (2 février 2011). Mais ces "villes modèles" sont le rêve des grandes entreprises transnationales. Pour les Honduriens, elles risquent de s’apparenter plutôt à un cauchemar. Rappelons qu’ils luttent encore pour le retour de leur président démocratiquement élu et pour la construction d’un "pays modèle".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire