1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

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Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

jeudi 9 décembre 2010

DECLARATION DU COMITE DES PRISONNIERS, PERSECUTES ET EXILES POLITIQUES DU HONDURAS (CPPEPH)



Le régime de Lobo prépare une manipulation des victimes du Coup d’Etat lors de l’audience des tortionnaires du 12 août 2009.

Le mois de novembre a débuté par un grand montage médiatique dans le but d’améliorer l’image du régime putschiste, à l’occasion du voyage à Genève d’une nombreuse et coûteuse délégation, menée par la déléguée présidentielle, la nouvelle ministre des droits de l’homme, la procureur des droits de l’homme et d’autres, pour assister à l’examen périodique universel (EPU) de la situation des droits de l’homme au Honduras.

Lors de ce spectacle, 136 engagements ont été pris ; mais il n’aura pas fallu plus d’une semaine pour que ces engagements soient violés par un juge, lorsque celui ci a dicté des mesures de contrôle judiciaire contre un groupe de policiers coupables d’actes de tortures sans même les suspendre de leur poste.

Nous dénonçons qu’un nouveau spectacle se prépare maintenant, dans la continuité de la stratégie de manipulation et d’utilisation des victimes du coup d’état militaire, et plus particulièrement des 26 personnes détenues illégalement le 12 août 2009 (24 adultes et 2 mineurs), qui ont été battues et torturées dans une des prisons clandestines tristement célèbre dans les années 80 (escadron COBRA et CORE-7). Lors de cette arrestation illégale, aucune action du procureur des droits de l’homme n’a été prise, alors que cette personne était présente depuis 2 heures de l’après midi au rez de chaussé de l’assemblée nationale (converti pour cette occasion en centre de torture à la vue même des députés) et également présente après neuf heures du soir dans les installations de l’escadron COBRA.

Le 13 décembre prochain, il est prévu de convertir en espèce de “reality show” l’audience des personnes torturées le 12 août 2009 : les agresseurs et les victimes se convertiront en acteurs d’un spectacle grossier. Le régime jugera les policiers non gradés et non les responsables, connus comme des génocidaires et violeurs des droits de l’homme depuis de nombreuses années.

Pour compléter le show, les membres de la commission officielle de vérité et réconciliation (CVR) sont invités, alors qu’aucune des victimes ne leur a présentés de témoignages et ce malgré les menaces à leur encontre d’obstruction de la loi, et malgré les tromperies qu’utilisent les membres de la CVR en se présentant comme des consultants des Nations Unies et non comme de enquêteurs.

NOUS NE VOULONS PAS DE LA PRESENCE DE LA CVR A L’AUDIENCE, parce qu’elle a été nommée par le gouvernement de facto de Porfirio Lobo Sosa dans el contexte de l’échec de l’accord Tegucigalpa-San José et parce que ses objectifs ne sont pas de rechercher la vérité, mais de justifier la violence et d’assurer l’impunité aux agresseurs.

Pour ces raisons, nous assisterons à l’audience des tortionnaires la tête haute, pleins de la dignité d’un peuple qui se maintient en résistance pacifique et dans l’espoir qu’un jour seront punis ceux qui ont endeuillé la patrie.

L’administration issue du coup d’état a institutionnalisé la violence et la répression au Honduras ; la violations des droits de l’homme depuis18 mois atteignent des milliers de victimes, bien que M. Lobo passe son temps à les dénigrer et à mentir ouvertement dans l’espoir d’être un jour reconnu. Avec maintenant la « loi antiterroriste », le terrorisme d’état va pouvoir devenir sa nouvelle politique.

Nous répétons que nous rejetons ce show qu’ils prétendent monter avec notre douleur, parce que la paix dans la justice et la dignité n’est possible qu’avec le châtiment des responsables. Le droit des victimes est de connaître la vérité historique cachée derrière les assassinats, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées et les actes de torture perpétrés par l’état.

“POUR LA VERITE ET LA JUSTICE”.
Tegucigalpa, Honduras. 04 décembre 2010
COMITÉ DES PRISONNIERS, PERSECUTES ET EXILES POLITIQUES DU HONDURAS (CPPEPH)