1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.
Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

samedi 27 mars 2010

lettre à JOSÉ RODRÍGUEZ ZAPATERO

D. JOSÉ RODRÍGUEZ ZAPATERO
PRESIDENT DU GOUVERNEMENT D'ESPAGNE
PRESIDENCE ESPAGNOLE DE L'UNION EUROPEENNE

Les organisations de la société civile internationale, de la coopération et des droits humains ici signataires; tenons à exprimer notre préoccupation suite à l'invitation que votre gouvernement a faite à M. Porfirio Lobo Sosa pour assister au sixième Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, l’Amérique latine et les Caraïbes qui aura lieu à Madrid au mois de mai prochain.

Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, nous pensons que le transfert du pouvoir à M. Porfirio Lobo Sosa n'a pas résolu le conflit démocratique profond auquel est confronté l'Etat du Honduras depuis la perpétration du coup d'État, le 28 Juin 2009 dernier. La reconnaissance rapide du nouveau gouvernement du Honduras par la communauté internationale, est un mauvais précédent pour l'Amérique latine - une région qui fête ses deux siècles d'indépendance et d'édification démocratique -, qui croyait avoir surmonté le spectre des coups d'Etat. Nous vous demandons de ne pas oublier que:

1) M. Lobo Sosa, a été élu suite à un processus électoral qui n'était pas reconnu comme légitime par la communauté internationale du fait qu'il était vicié par la militarisation du pays, par des restrictions des libertés fondamentales et par une situation de persécution politique, crimes perpétués depuis le coup d'Etat du 28 juin.
2) En Juin dernier, et en tant que président du Parti national, M. Lobo Sosa, a incité les membres de son parti politique à soutenir le coup d'Etat.
3) M. Lobo Sosa, non seulement n'a pas condamné le coup d'État mais, en tant que président de son parti politique, il n'a rien fait pour empêcher que celui-ci soutienne le coup, de la même façon qu'une fois élu président, M. Lobo n'a pas contribué à la restauration de la démocratie via l'application de l'accord Guaymuras.
4) Lobo Sosa et son parti politique, ont contribué à nommer Roberto Micheletti comme député à vie, de la même manière que cela a été fait dans le Chili de Pinochet, et ce, alors même que cette procédure est contraire aux dispositions de la Constitution hondurienne.
5) Le premier acte de M. Lobo Sosa en tant que président du Honduras, a été de déclarer une amnistie et le pardon des crimes commis par les responsables du gouvernement de facto.
6) Nous rappelons également qu'il a eu une continuité du régime de facto après la transition présidentielle du 27 Janvier dernier. En effet, la Cour suprême, le Bureau du procureur général, le Procureur des Droits humains, la police nationale, l'armée nationale et d'autres organismes d'État ont contribué au coup d'État, et par action ou par omission, ont permis des graves violations des droits humains, y compris le crime de persécutions politiques, dénoncé auprès de la CPI.
7) Nous rejetons également, la décision de la Cour suprême hondurienne d'acquitter définitivement les six officiers supérieurs de l'armée qui ont perpétré le putsch, en faisant valoir que leur action visait la défense de la démocratie et de la paix au Honduras. Cette décision - prise par le Président de la Cour suprême, le juge Jorge Rivera Aviles-, libère de toute responsabilité l'armée qui a exécuté le coup d'État, prouvant une fois de plus la politisation de la magistrature et l'absence de garanties pour établir la vérité, faire justice et indemniser les victimes.
6) Nous rejetons la nomination de l'ancien général Roméo Vasquez, l'une des figures les plus visibles du coup d'État, comme directeur de Hondutel, l'une des principales entreprises de l'État du Honduras. Par cette nomination, il est démontré que non seulement Lobo Sosa n'est pas disposé à apporter les changements institutionnels nécessaires, mais, qu’au contraire, il continue à respecter les engagements pris vis-à-vis des responsables du coup d'État.
7) Nous demandons que soient maintenues les sanctions contre le Honduras au niveau de la coopération internationale, sauf celles dirigées directement aux organisations de la société civile et d'aide humanitaire; ainsi que le maintien des sanctions diplomatiques. Aucune personne liée au coup d'État du 28 juin ne doit être acceptée sur le territoire de l'UE. Le rétablissement de la coopération internationale à l'État du Honduras devrait être conditionnée à l'évincement de toute figure putchiste des institutions publiques les plus importantes.
8) Nous exigeons le rejet du décret d'amnistie qui favorise les putschistes. Le soutien annoncé par l'Espagne et, vraisemblablement par l'UE, à la Commission de la vérité, doit être conditionné afin de garantir réellement l'impartialité, l'objectivité et le respect du droit des victimes à la vérité, à la justice et à la réparation. Ainsi que le droit du peuple hondurien à la garantie que d'autres coups d'État et de crimes commis par les putschistes ne se reproduiront pas.
9) Nous rappelons que l'actuel président du Honduras n'a pas été invité au Sommet du Groupe de Rio qui a eu lieu le 22 et 23 Février 2010, à Mexico où la Constitution de la Communauté de l'Amérique latine et des Caraïbes a été adoptée. L'appartenance du Honduras à l'Organisation des États américains (OEA) est suspendue en raison de la déposition illégale de Manuel Zelaya. Le gouvernement de l'Espagne, dans le cadre de la présidence de l'UE qu’il exerce, devrait être cohérent et respecter les résolutions et décisions des organes régionaux comme le Groupe de Rio, compte tenu des conséquences d'un tel précédent pour l'Amérique latine.
10) Par conséquent, nous insistons sur le fait que la présidence espagnole de l'Union européenne et les États membres, ne devraient pas donner de signes qui permettent de croire qu’un coup d'État peut être légitimé par le biais d'un processus électoral alors que le rétablissement de la démocratie n'est pas garanti et que les autorités élues elles mêmes, ont été complices ou co-autrices de la rupture du régime démocratique.

Pour toutes ces raisons, nous insistons auprès de la présidence espagnole de l'Union européenne pour que soit retirée l'invitation faite à M. Lobo Sosa d’assister au sixième Sommet des chefs d'État et de gouvernement qui se tiendra en Mai à Madrid.

Nous croyons que le maintien de l'invitation à M. Lobo Sosa aura un impact négatif sur les relations euro-latino-américaines et qu'il envoie un signal négatif quant à l'avenir de la démocratie en Amérique latine.

Nous espérons que la présidence espagnole, conformément à l'engagement de défense des principes et de l'esprit démocratique qui a été le sien, ne déçoive pas les attentes que sa présidence a fait naître et continuera à offrir des références indispensables pour continuer à faire progresser le processus de démocratisation en Amérique latine et les Caraïbes.

L'Espagne ne peut pas nous faire perdre l'espoir que nous avions placé dans son mandat présidentiel.

Respectueusement

Luis Guillermo Pérez Casas – CIFCA –

Magali Thill, ACSUR-LAS SEGOVIAS

Martin Pascual – CENDA –

Miguel Santibáñez –ALOP-

Javier Azpur - Grupo Propuesta Ciudadana –

Luis M. Sirumbal – CEDAL-

Maria Pia Matta – AMARC-

Lilián Celiberti - Articulación Feminista Marcosur-

AnnaMaria Donnarumma – PRODOC-

Roger Barrantes Estrada -Iniciativa CID-

Carlos Amador Moraga – Asociación Cristiana de Jóvenes de Nicaragua-

Juana Mulul - Movimiento Mujeres Indígenas-

Carlos Villarreal – Ecuador Decide –

Marcela Benavides Gazarraga – Colectivo de Mujeres “Acción Política por la Equidad –

Dennys Guzmán - Centro de Estudios Europeos –

Javier Azpur – Grupo Propuesta Ciudadana-

Alejandra Alayza – Red GE-

Stephane Compere - CNCD 11.11.11 –

Tom Kucharz – Ecologistas en Acción –

Enrique Daza –ASC-

Brid Brennan - Transnational Institute-

Raúl Leis –CEAAL-

Alberto Croce - SES –

Carlos Rodriguez – IEPALA-

Mercedes Ruiz Giménez Aguilar – AIETI-

Nina González – SETEM –

Iván González – CDA –

Eveling Carrazco Lopez – Feminista –

Graciela Maiztegui – Red Encuentro – SEHAS

Victor Benitez Insfrán – Asociación de ONGs del Paraguay -

Enrique Santiago, jurista español

Karen Bahr Caballero - Universidad Católica de Lovaina

Kathleen Mortier- Unversite de Gand-Honduraswerkgroep

Jason Anderson- Honduraswerkgroep

Leonor Aída Concha Rosa Barranco y Ma. del Rosario Quispe por la RED NACIONAL GENERO Y ECONOMIA de México

Cristina Zepeda por SIEMBRA, AC de México

Maricarmen Montes, Lourdes del Villar y Angeles González por MUJERES POR EL DIALOGO, AC de México

Jessica González y Martha Heredia por MARCHA MUNDIAL DE LAS MUJERES ZONA CENTRO-MEXICO

Centro Culturale "La Città del Sole" – Napoli, Italia

RedPorTiAmerica

Circolo Bolivariano "José Carlos Mariategui" - Napoli

Associazione "L'Internazionale" -Napoli

Diana Avila, Directora de Diálogo Sudamericano, Perú

Partido Patria Libre de Peru, Secretaria de RRII

Patricia S. Bedolla Zamora como Academia Morelnse de Derechos Humanos y CLADEM Morelos.

Violeta F. Sánchez Luna como CLADEM Morelos. México

Como Unidad Ecológica Salvadoreña -UNES- .
Lic. Alfredo Carías,
Relaciones Públicas y Comunicaciones,
Federación Unidad Ecológica Salvadoreña -UNES-.

Iosu Perales, Fundación Mundubat, España

Iñaki Markiegi de Mundubat

Solidaridad Mundial, Bélgica

Florence Degavre
Université Catholique de Louvain

Karen Bahr Caballero - Universidad Católica de Lovaina

Convergencia de los Movimientos de los Pueblos de las Américas COMPA

Joel Suárez, Centro Memorial Dr.Martin Luther King,Jr CUBA

Lena García Feijoo, Ciencia y Comunidad, México
Paul Emile Dupret, jurista Parlamento Europeo
Marc Masmiquel Mendiara
presidente NouSud .- Cooperación Internacional

Blanca OCHOA
Prèsidente de l'Association Solidarité-Honduras

Communiqué No.53

Le Front de Résistance Populaire communique à la population hondurienne et à la communauté internationale:

  1. L’oligarchie hondurienne à travers ses représentants du régime de facto de Porfirio Lobo Sosa continue à s’enrichir à grande vitesse en volant et en exploitant le peuple. Protégée par l’armée, elle profite de son contrôle absolu de l’état pour relancer le modèle néolibéral qui a tant causé de misère et de dépendance dans notre pays, et se prépare maintenant à privatiser les services publics, revenir sur les acquis sociaux et brader à son profit les richesses naturelles du pays.
  1. La dictature a manifesté récemment son intention de fermer l’Université Nationale Autonome du Honduras (UNAH), retirant ainsi au peuple le droit à une éducation publique, avec pour objectif de confier les études supérieures à de grandes entreprises privées qui transforment tout en marchandises.
  1. De plus, les leaders syndicaux sont persécutés politiquement et sont menacés de prison pour avoir défendu les droits des travailleurs. La dictature menace de ne plus reconnaître le syndicat des travailleurs de la UNAH. Ces violations, dénoncées et condamnées internationalement, représentent maintenant un précédent pour démolir les conquêtes sociales qui ont coûté tant de sacrifices aux classes opprimées.
  1. La stratégie de répression par des moyens juridiques s’accompagne d’une campagne de terreur initiée dès les premiers jours qui ont suivi le coup d’état et qui a abouti ces derniers jours à l’assassinat des camarades José Manuel Flores, Francisco Castillo, José Antonio Cardoza, José Carías y Nahun Palacios. Ils ont tous été victimes des forces de sécurité de l’état et des groupes paramilitaires organisés par des membres emblématiques de l’oligarchie comme Óscar Álvarez, ministre de la sécurité de facto, ou Miguel Facussé.
  1. Dans ce contexte, nous affirmons que la seule manière de revenir à l’ordre institutionnel démocratique et de changer la structure du système social de manière pacifique, c’est la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante Populaire.
  1. Nous annonçons donc de nouveau l’organisation d’une consultation nationale pour réunir la volonté de la majorité dans le processus de refondation du pays, renforcer l’organisation populaire pour que puisse être entendue la voix souveraine du peuple.

Nous résistons et nous vaincrons !

Tegucigalpa le 25 mars 2010

Communiqué No. 52

Le Front de Résistance Populaire communique à la population hondurienne et à la communauté internationale:

  1. Dans la région du Bas Aguán (département de Colón), le climat d’insécurité généré par l’oligarchie des propriétaires terriens et le régime de facto continue. Les forces de sécurité de l’état et les groupes paramilitaires menacent constamment la vie des familles des paysans qui exigent que soit respecté leur droit à travailler la terre.
  2. Dans ce contexte de luttes agraires, le mercredi 17 mars ont été assassinés les camarades paysans José Antonio Cardoza y José Carías, directeurs de la coopérative Brisas de COHDEFOR, à Carbonales, Bonito Oriental. Nous dénonçons ces faits et appelons la communauté internationale à faire pression sur le régime répressif de Lobo pour que s’arrête la violence contre le peuple.
  3. Le FNRP réitère son appui total à la lucha du Mouvement Unifié des Paysans de l’Aguán, à qui nous exprimons toute notre confiance et toute notre solidarité. Nous annonçons que la Résistance manifestera dans les prochains jours dans tout le pays pour la vallée de l‘Aguán avec les revendications suivantes:
    1. Exiger une Réforme Agraire intégrale qui inverse les politiques de concentration de la richesse mises en œuvre par l’oligarchie à travers la Loi de Modernisation et de Développement du secteur Agricole de 1992.
    2. Soutenir la lutte des paysans dans cette région; celle ci est un exemple de courage et de dignité du peuple hondurien.
    3. Dénoncer la répression et la responsabilisé des grands propriétaires terriens Miguel Facussé Barjum, René Morales et Reinaldo Canales, qui sont les principaux chefs des groupes paramilitaires sévissant dans la région.
  4. Nous convoquons l’ensemble de la population et en particulier les membres de la Résistance à exprimer leur solidarité avec nos frères et sœurs paysans.

Communiqué

Le Front de Résistance Populaire communique à la population hondurienne et à la communauté internationale:

L’oligarchie hondurienne a déployé une campagne active d’attaque des dirigeants populaires du FNRP. Depuis quelques semaines, les mass medias qui ont participé au coup d’état et qui aujourd’hui soutiennent le régime de facto de Pepe Lobo sont encore plus agressifs et recourent à toutes les formes de mensonge pour salir l’image de la Résistance.

Le cas du camarade Rafael Alegría est caractéristique: Coordinateur de Vía Campesina et membre de la coordination du FNRP, il est victime d’une série d’attaques des médias putschistes. Nous craignons que cette campagne soit le préambule à une persécution politique et juridique.

Nous exigeons que soit mise une fin à cette campagne et nous rappelons que ni les mensonges ni la répression ne viendront à bout de notre lutte pour la refondation du Honduras.

Nous résistons et nous vaincrons !

Tegucigalpa le 18 mars 2010