1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

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Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

lundi 31 mai 2010

Huit journalistes assassinés au Honduras: qui demande des comptes au FBI ?



Jean-Guy Allard

• LE ministre de hondurien l’Intérieur Oscar Alvarez, qui vient de demander aux Etats-Unis de l’aide du FBI pour «éclaircir les circonstances» de la vague d’assassinats de journalistes au Honduras, occupait ce même poste en 2004 au sein du gouvernement de Ricardo Maduro, lorsque le terroriste Luis Posada Carriles est arrivé dans ce pays d’Amérique centrale où il devait trouver, par ses bons offices, un refuge sûr.

Ce membre du gouvernement de Porfirio Lobo est le neveu du général Gustavo Alvarez Martinez, l’ancien chef des Forces armées du Honduras allié à John Dimitri Negroponte lorsque cet agent de la CIA et criminel de guerre était ambassadeur à Tegucigalpa et dirigeait les plans macabres de l’Administration de Ronald Reagan contre le gouvernement sandiniste du Nicaragua. Alvarez Martínez s’est rendu célèbre par les persécutions qu’il a dirigées contre les jeunes, des religieux et des militantes de gauche, ainsi que par sa soumission totale aux Etats-Unis.

En 2004, au cours du show médiatique monté avec l’arrivée de Posada le 26 août, ce fut Oscar Alvarez qui, six tours plus tard, déclara à l’agence AP que ses services d’immigration étaient incapables de trouver ce terroriste bien que, disait-il, la police avait localisé «plusieurs résidences» où l’on croyait qu’il pouvait être logé.

Quelques jours plus tard cependant, il suggérait une fausse piste: Posada, disait-il, «pourrait avoir quitté le pays et nous pensons qu’il pourrait se trouver aux Bahamas». Le gouvernement des Bahamas a immédiatement démenti cette information.

«Nos informateurs signalent que Posada Carriles pourrait s’être servi du Honduras comme escale pour se rendre dans les Caraïbes», a aussi déclaré Alvarez.

Posada est entré au Honduras en provenance de la capitale panaméenne le jour même de sa libération, par l’aéroport de San Pedro Sula, muni d’un faux passeport nord-américain, à bord d’un jet privé affrété par ses complices de Miami. Plus personne n’a parlé d’enquête dès le moment où la presse a cessé de s’intéresser au sujet.

Dans un reportage sur l’incident publié par le site Rebelión fin 2004, le chercheur et journaliste Carlos Fazio signalait que «certains indices font penser que le président du Honduras, Ricardo Maduro, a participé à une tractation pour que toute trace de Posada Carriles soit effacée à San Pedro Sula».

Et Fazio d’ajouter: «Il est évident que pour ce faire il y a eu un troisième et puissant acteur qui, dans l’ombre, a déplacé les fils de la trame: les Etats-Unis».

En 2005, il a été confirmé que le FBI et le ministère public hondurien ont protégé Posada Carriles, lorsque Me Juan Carlos Sanchez, l’avocat du directeur limogé des services d’immigration honduriens Ramon Romero, a présenté à un tribunal un document confirmant l’entrée de Posada au Honduras que Posada sous la protection d’agents de la police fédérale des Etats-Unis.

Bien que Posada était réclamé par le Venezuela comme auteur de l’explosion en plein vol d’un avion de Cubana de Aviación en 1976 avec 73 personnes à bord, et que l’on savait pertinemment qu’il était parrainé par le mafieux d’origine cubaine Ralph Nodarse –un vieux collaborateur de la CIA–, on n’a pas trouvé trace du terroriste international.

En janvier 1994, Posada planifia au Honduras un plan d’attentat contre Fidel Castro, financé depuis Miami par la FNCA. L’attentat devait avoir lieu pendant l’investiture du président Reina. Jusqu’en 1996, Posada a dirigea un groupe de tueurs d’origine cubaine qui, avec la complicité de militaires honduriens, exécuta plus de 40 attentats dans ce pays.

OSCAR ALVAREZ, UN PROTÉGÉ

DE L’EMPIRE

Alvarez a fait ses études à la Texas A&M University, considérée comme une vraie pépinière d’agents de la CIA. Sur le campus de cette même université se trouve la George Bush Presidencial Library. Dans cette institution au profil militariste, Alvarez a rejoint le Corps de cadets, un bon tremplin pour rentrer dans l’US Army. Il est aujourd’hui président de l’Association des anciens de la Texas A&M au Honduras.

Alvarez a longtemps résidé à Dallas, où il a été consul son pays.

Ce ministre du gouvernement Lobo a occupé cette même fonction au gouvernement de Ricardo Maduro Joest jusqu’en 2005, et il a dirigé la répression contre les mouvements populaires, ainsi que des opérations musclées de «nettoyage» dans les quartiers pauvres de Tegucigalpa, faisant preuve d’un mépris total pour les droits de l’Homme.

Ricardo Maduro a participé, aux côtés de Roberto Micheletti, au coup d’État qui a renversé le président constitutionnel Manuel Zelaya, et il a été parmi les premiers putschistes à être accueillis à Washington par les congressistes de l’extrême droite cubano-américaine qui ont prétendu légitimer le coup d’Etat.

En annonçant sa demande d’aide au FBI, il y a quelques tours, Alvarez a affirmé qu’il avait recours à la police étasunienne dans le seul but d’assurer «la transparence du processus» d’enquête sur l’assassinat de huit journalistes depuis le début de l’année dans ce pays.

Il y a quelques jours, Alvarez a déposé au Congrès national un rapport contenant sa version sur «les progrès de l’enquête» sur la mort des journalistes, qui comprend les noms des responsables présumés.

Les journalistes assassinés au Honduras cette année sont Nicolas Jesus Asfura Asfura, Joseph Ochoa, David Meza, Nahum Palacios, Bayardo Mairena, Manuel Juarez, Luis Antonio Chevez et Georgino Orellana.

LE PROCONSUL LLORENS, UN BUSHISTE de pure souche

L’ambassadeur US Hugo Llorens –il a admis avoir participé à des réunions où ont été discuté les plans de coup d’Etat avant l’enlèvement du président Zelaya, le 28 juin 2009– est un Cubano-américain émigré à Miami reconverti en directeur des Affaires andines du Conseil national de sécurité, à Washington, après une carrière d’agent de la CIA.

Au moment du coup d’Etat de 2002 contre le président vénézuélien Hugo Chavez, Llorens était conseiller du Sous-secrétaire d’Etat aux Affaires hémisphériques Otto Reich et du conspirateur par excellence Elliot Abrams.

Peu après le putsch de Tegucigalpa, le New York Times confirmait que le Secrétaire d’État adjoint aux Affaires de l’hémisphère occidental, Thomas A. Shanon, ainsi que l’ambassadeur Llorens, «avaient parlé» avec des hauts officiers des Forces armées et des dirigeants de l’opposition au sujet de «la manière de renverser le président Zelaya, de procéder à son arrestation l’arrêter et des personnes susceptibles de s’acquitter de cette mission».

En juillet 2008, Llorens a remplacé l’ambassadeur Charles «Charlie» Ford, personnage qui a proposé, à la demande de George W. Bush, que Posada Carriles reçoive l’asile et le statut de réfugié au Honduras.

LE FBI, CÉLÈBRE POUR «COUVRIR» TERRORISTES ET TORTIONNAIRES

Aux Etats-Unis, le FBI –la police fédérale chargée du contre-espionnage et, particulièrement des dossiers politiques– se distingue par sa tolérance en ce qui concerne la présence sur le territoire de l’Union de dizaines d’individus recherchés dans leurs pays pour des crimes politiques.

A Miami, le sanctuaire de ces criminels latino-américains, parmi lesquels on compte des anciens présidents corrompus, des tortionnaires, des terroristes et des promoteurs d’actions terroristes, le FBI a une politique confirmée d’inertie, de tolérance, voire de complicité avec tout ce qui a à voir avec les activités illégales de l’extrême droite.

Pour ce qui est de Cuba, les cas de Cubano-américains –parmi lesquels se trouvent Orlando Bosch Avila et Luis Posada Carriles- liés à des actions terroristes et bénéficiant d’une protection absolue, sont légion. Plusieurs d’entre eux ont été utilisés par les services de renseignement nord-américains dans la guerre sale livrée par les Etats-Unis pendant de longues années pour juguler les aspirations légitimes des peuples.

Au cours des dernières années, les Etats-Unis ont accueilli sur leur territoire des dizaines d’opposants vénézuéliens étroitement liés à des groupes qui prônent la violence. L’agent de la CIA Patricia Poleo, recherchée par la justice vénézuélienne pour son implication dans l’assassinat du procureur Danilo Anderson, vit actuellement à Miami. Parmi beaucoup d’autres repris de justice vénézuéliens protégés par le FBI de la Floride figurent l’ancien président Carlos Andrés Pérez et Henry Lopez Sisco, tortionnaire et assassin de la police secrète, qui affiche des états de service éloquents en matière d’assassinats, de disparitions lors de la répression déclenchée dans les années 70 contre les jeunes militants.

Miami offre aussi asile à l’entrepreneur bolivien d’origine croate Branko Marinkovic, qui a organisé et financé la tentative d’assassinat contre le président Evo Morales en avril 2009, avec la complicité d’Alejandro Melgar Pereira, gérant du Centre d’arbitrage et conciliation de la CAINCO de Santa Cruz.

Au Honduras, le FBI a toujours maintenu une présence plus ou moins marquée. C’est à l’ambassade US de Tegucigalpa que l’agent spécial George Kiszynski avait interviewé Posada Carriles en 1992 au sujet de son rôle dans le trafic d’armes et de drogue à la base salvadorienne d’Ilopango. Quelques années plus tard, Posada déclarait au New York Times qu’après tout, Kiszynski était «un très bon ami». •

Une multitudes de grèves de la faim Magistrats, enseignants, travailleurs de l’université UNAH, paysans et parents.

Photo de "Diario de Huelga" par Arial Sosa


par Primitivi

Au Honduras où la violence n’a pas cessée on compte maintenant pas loin d’une cinquantaine de personnes qui se sont mise en grève de la faim pour protester contre le gouvernement de Lobo. Plusieurs groupes de grévistes protestent sur plusieurs points : éducation/enseignement, justice, attribution des terres arables.

Va-t-on en parler autant que des grévistes de la faim de Cuba ?

Des paysans du MUCA en grève de la faim, des enseignants et des parents les rejoignent

par le Réseau Morazánica d’Information

Des membres du Mouvement Unifié des Paysans de l’Aguán (MUCA), appartenant aux Coopératives El Despertar, San Esteban, San Isidro et La Trinidad, ont commencé lundi 24 mai une grève de la faim pour qu’on leur rende leurs terres, dont ils ont été dépossédés il y a quelques jours par les propriétaires terriens René Morales, Miguel Canales et Miguel Facussé.

Le 12 mai dernier, malgré les avertissements du Juge surnuméraire de la ville de Trujillo et de la coordinatrice des procureurs de la ville de Tocoa, l’évacuation des quatre coopératives paysannes a été effectuée, violent par là même les normes et les principes légaux, ainsi que l’accord signé entre le MUCA et le gouvernement de Porfirio Lobo.

Les paysans ont manifesté du département de Colon, jusqu’à la place la Merced de Tegucigalpa, dernier recours face aux abus dont ils sont l’objet de la part des grands propriétaires terriens, qui tiennent les opérateurs de justice à leur botte.

Suivant les témoignages des victimes, depuis l’évacuation, durant laquelle ils ont perdu tous leurs effets personnels et familiers, les terres sont occupées par des militaires, des policiers et les agents privés des latifudistes.

Les agriculteurs se sont installés aux côtés des grévistes de la faim de l’Association des Juges pour la Démocratie (AJD), qui au 25 mai en étaient à 216 heures de jeûne pour demander une vaste réforme du système judiciaire hondurien.

Des enseignants commencent une grève de la faim

Le 25 mai, se sont également déclarés en grève de la faim, dix directeurs départementaux d’éducation révoqués par le gouvernement de Porfirio Lobo, ils sont appuyés par des parents d’élèves qui considèrent les licenciements des enseignants par le gouvernement comme illégaux.

Cette grève de la faim s’ajoute à celle commencée par les membres du Syndicat des Travailleurs de l’Université Nationale Autonome du Honduras (UNAH), à celle de l’Association des Juges pour la Démocratie (AJD), et à celle des paysans du MUCA.

Les grévistes sont appuyés par des parents qui se sont aussi déclarés en grève de la faim selon les organisations magisteriales.

Les maîtres se sont installé sur la place la Merced, et ont envoyé une requête au gouvernement et au Ministre de l’éducation, pour qu’ils résolvent le conflit rapidement.

Selon les enseignants cette grève est organisée pour cause d’irrespect des lois gérant la carrière enseignante, récemment le gouvernement de Porfirio Lobo a nommé directement plusieurs directeurs départementaux sans qu’aucun concours n’ait été mis en place.

Depuis lundi dernier sont également en grève de la faim les membres de l’Association “Revenons aux Classes”, présidée par Mercedes Saravia, activiste du Maire de la capitale Ricardo Álvarez, et défenseuse du coup d’État

Les paysans en grève de la faim sont les suivants :
Luis Alberto Ramirez --- Coopérative San Isidro
Juan Pablo Barahona --- Coopérative San Isidro
Humberto Ávila Ávila --- Coopérative San Isidro
Felipe Mejía--------------- Coopérative San Isidro
José Castillo -------------- Coopérative El Despertar
Rolando Bueso ----------- Coopérative El Despertar
Isidro Rivera ------------- Coopérative El Despertar
Marvin Nahum Orellana- Coopérative San Esteban
Vilma Maribel Molina ----Coopérative San Esteban
Juan Gabriel Orellana --- Coopérative La Trinidad
Julián Hernández ------- Coopérative La Trinidad
Kevin Izaguirre --------- Coopérative La Trinidad
Octavio Lezama ---------- Coopérative La Trinidad

Les juges en sont à 10 jours de grève de la faim

Les membres de l’Association des Juges pour la Démocratie (AJD) en sont à 10 jours de grève de la faim. Ils demandent le rétablissement à leurs fonctions des magistrats révoqués par la Cour Suprême de Justice (CSJ). De plus, ils exigent que le pouvoir législatif mette en place les réformes qui permettent l’indépendance de la Justice hondurienne.

Les ex-magistrats Guillermo López et Luis Alonso Chévez ont été les initiateurs de la grève de la faim il y a 10 jours. Depuis d’autres magistrats (Edyn Geovany de la O, Carlos Reyes Sabillón, Ariel Sosa Urquía, Ariana Amador et Luis Laínez) se sont joints à leur protestation.

Après avoir rejoint la grève de la faim, Reyes Sabillónil a affirmé que la lutte de l’AJD est une lutte juste. Il a expliqué qu’il ne s’agissait pas uniquement de la réintégration des magistrats révoqués mais que c’est également une lutte pour une véritable indépendance de la Justice, qui est un droit des citoyens honduriens.

Pour sa part, Ariana Amador a indiqué qu’elle s’est unie à la protestation parce que "tous ceux qui sont au pouvoir sont putschistes" et ce qu’ils ont fait avec les juges "c’est une injustice parce que c’était un licenciement arbitraire". Elle a également ajouté que ce qui reste important c’est "de lutter et de demander une Assemblée Nationale Constituante".

La grève de la faim est sans limite jusqu’à ce que la Cour Suprême de Justice revienne sur sa décision du 5 mai dernier de destituer les juges Guillermo López Lone, Ramón Barríos, Luis Alonso Chévez, le défenseur public Osman Fajardo Morel et la magistrate Tirza Flores.


Source :
Red Morazánica de Información via Pelusa Radical "Campesinos del MUCA en huelga de hambre, Maestros y padres de familia también"
Agencia Pulsar "Jueces cumplen 10 días de huelga de hambre en Honduras"
Traduction : Primitivi

Plus de 500 000 de signatures sont collectées au Honduras pour exiger la convocation d’une assemblée constituante.




Tegucigalpa, 19 mai, (RHC)--. Le Front National de la Résistance Populaire du Honduras a collecté plus d’un million de signatures pour exiger la convocation d’une assemblée constituante.

Cette coalition de forces populaires qui s’est organisée au lendemain du coup d’Etat contre le président Manuel Zelaya, en juin 2009, espère pouvoir dépasser 1 250 000 signatures dans tout le pays.

Le document exige également le retour sans condition de Manuel Zelaya, la cessation de la persécution judiciaire contre lui et des garanties pour ses droits civiques et politiques.

Source

dimanche 30 mai 2010

QUI A DIT PEUR? Au plus profond du coup d’état au Honduras… à Montpellier.


Avec la présence de la realisatrice Katia Lara et l’acteur René Amador, un des protagonistes du documentaire, maintenant exilé en Espagne. Les présentations en Argentine et en Bolivie seront les premières d’une tournée à travers l’Amérique Latine, l’Europe et les Etats Unis, qui culmineront le 28 juin, anniversaire du coup d’état, avec la diffusion du documentaire au Honduras.


QUI A DIT PEUR? montre la lutte pacifique d’un peuple qui résiste à la dictature et donne les clefs pour comprendre la nature profonde de ce nouveau coup d’état en Amérique Latine et des nouvelles formes utilisées par les oligarchies pour maintenir leurs privilèges les plus anciens.

Le documentaire sera présenté en Argentine, en Bolivie, au Nicaragua, au Guatemala, au Salvador, au Honduras, en Espagne (Galice), en Allemagne (Hambourg), aux Etats-Unis (New York) et en France (Paris et Montpellier).


http://quiendijomiedofilm.blogspot.com/

mardi 18 mai 2010

Honduras, Une démocratie? Certainement pas!

Alors que de nouveaux assassinats sont à déplorer au Honduras (Gilberto Alexander Núñez Ochoa, 27 ans, membre de la résistance, et José Andrés Oviedo, 26 ans, ont été assassinés de plusieurs balles en rentrant chez eux avant-hier ; voir "Continúa la criminalización : Asesinan a dos jóvenes del Frente Nacional de Resistencia Popular") la Cour Suprême de Justice hondurienne vient de révoquer et de mettre à pieds 5 magistrats pour avoir critiqué le coup d’État de juin 2009.

Pendant ce temps là, l’Union Européenne accueille Porfirio Lobo à bras ouverts (quasi ouverts : le président du Honduras n’étant plus invité qu’au second sommet de Madrid. Moins retentissant, présenté comme une "réunion", c’est là que l’UE doit clore un accord de libre-échange avec l’Amérique Centrale).

Le fascisme ne s’arrête pas : La Cour suprême du Honduras révoque les juges qui critiquent le coup d’État par Kaos en la red

Pour s’être manifesté contre le coup d’État, avoir présenté un recours de protection en faveur de Zelaya ou avoir écrit un article d’opinion dans un journal en critiquant le coup d’État...

Le président, trois magistrats et un défenseur public de l’association hondurienne "Juges pour la Démocratie" ont été révoqués par la Cour suprême du pays qui a pris ces sanction pour leurs manifestations et actions contraires au coup d’État du 28 juin 2009.

Le haut tribunal qui, le jour du putsch, avait déclaré que les Forces armées avaient agi "pour la défense de l’État de droit" et qui avait qualifié le coup d’Etat comme "une succession constitutionnelle", a décidé le 5 mai dernier, avec le vote favorable de 10 de ses 15 magistrats, les révocations et mises à pieds de Guillermo López, de Tirza Flores, de Ramón Enrique Barrios, de Luis Alonso Chévez et Osman Fajardo. López (président de l’association judiciaire) et Chévez commenceront lundi une grève de la faim pour protester contre la "situation générale d’impunité" que le pays, présidé par Porfirio Lobo, vit actuellement.

Selon les cas les faits reprochés aux magistrats jugés ont été : s’être manifesté contre le coup d’État, avoir présenté un recours de protection en faveur du président Zelaya, avoir écrit un article d’opinion dans un journal en critiquant le fait que la Cour suprême défendait le putsch.

"C’est une sanction purement politique", assure la magistrate Tirza Flores, de visite à Madrid il y a peu et qui a raconté son histoire quelques jours avant l’éclatement de la polémique à propos de la venue de Porfirio Lobo pour le sommet de Madrid, mais qui reste invité par l’UE à la réunion de Union Européenne/Amérique centrale lundi 17 mai.

"La décision de nous révoquer envoie un message clair aux juges : que nous ne pouvons pas être indépendants et que nous devons nous subordonner à la hiérarchie de la Cour suprême. La mise à pieds est incompréhensible si l’on tient compte entre autres, que le Pouvoir Judiciaire lui-même a encouragé les juges à se manifester. A se manifester certes, mais uniquement en faveur du putsch", pense Flores. Un communiqué du 30 juin 2009 marqué du sceau de la Cour suprême "invitait" les "fonctionnaires et le personnel du Pouvoir Judiciaire à participer à la Marche pour la Paix au Honduras" qu’il avait lieu ce jour là à Tegucigalpa. "Ils ne peuvent pas dire que l’on ne peut pas participer à la politique et que c’est pour cela qu’ils nous ont mis à pieds, alors que c’est eux mêmes qui ont encouragé les juges à le faire en faveur des putschistes".

Un rapport du Haut Commissaire des Droits de l’Homme de l’ONU du 3 mars dernier critiquait le comportement de la Cour suprême et les processus disciplinaires contre les juges (et également sa définition du putsch vu comme "une succession constitutionnelle", tout comme l’a dénoncé l’un des juges révoqués). Il faisait remarquer que les actions du haut tribunal jetaient "le doute quant à son impartialité et son engagement dans l’État de droit" et que "les interventions postérieures de la Cour" semblaient avoir confirmé ces soupçons (en référence aux processus disciplinaires). Le rapport finissait par constater le "manque d’indépendance" de la Cour et le "grave défi" qu’il y a à supposer qu’elle rétablisse sa crédibilité et de sa légitimité.

"Juges pour la Démocratie" comprend 120 membres sur environ 600 juges présents au Honduras. "Les collègues ont une peur incroyable", affirme Flores. "La Cour a contribué à créer le climat de persécution politique qui sévit actuellement au Honduras". Les juges vont contester la décision. Face à l’échec prévisible de la présentation de ce recours devant le même tribunal, ils comptent porter l’affaire devant la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme.


Source : Kaos en la red "El fascismo no para : La Corte Suprema de Honduras expulsa a jueces críticos con el golpe de Estado"
Traduction : Primitivi

dimanche 2 mai 2010

Au Honduras le FNRP manifestait pour une nouvelle constitution et le retour de Mel.

107 zones naturelles protégées menacées par les entreprises

Au Honduras il n’y a pas que l’aspect sociale et droit de l’homme qui en prend plein la tête, l’écosystème hondurien lui aussi souffre. Durant le régime de facto deux décrets de protection ont été abrogés afin de laisser le champ libre aux entreprises d’exploitation forestière. Le gouvernement de Lobo a entériné cette réforme et s’apprête à la mettre en application.

Suivant la réforme les entreprises désirant exploiter une zone naturelle protégée peuvent avoir une licence d’exploitation sur simple acceptation du Système National d’Évaluation d’Impact Environnemental, un organisme d’État fortement décrié, soupçonné de népotisme et de corruption.

Après avoir asservi et pourchassé la population pauvre, après avoir tenté de museler résistance, syndicats et presse par des assassinats ciblés, les hommes de pouvoir hondurien mettent à sac les ressources naturelles de leur pays. Pour le plus grand plaisir des multinationales et le leur propre bourse.



Il s’agit de 107 zones protégées au Honduras, qui avec les “accommodements traditionnels politiques”, cette fois grâce à l’abrogation de deux décrets exécutifs, seraient à la merci de la prédations des exploitants forestier, y compris les entreprises thermiques et les compagnies minières.

Le Honduras dispose de 107 zones protégées, 96 d’entre elles sont reconnues, tandis que 11 sont en cours de reconnaissance. La définition officielle établit que ce sont des endroits déterminés de l’État, soumis à un cadre légal et institutionnel définis pour garantir la conservation de leurs particularités et de leurs richesses environnementales et culturelles.

Cependant, Valerio Gutiérrez qui est lié aux zones protégées, non pour promouvoir leur préservation sinon pour être responsable du Secrétariat des Ressources Naturelles et Environnementale (SERNA) durant le gouvernement de facto Roberto Micheletti Baín, il a joué un dernier "mauvais tour" il y quelques jours en laissant son poste.

Gutiérrez, est considéré comme responsable de l’abrogation de deux décrets qui interdisaient la construction de projets hydroélectriques dans les zones de réserve, en permettant grâce à cela la possibilité de privatiser les ressources en eau.

La sale manoeuvre contre les zones protégées s’est produite durant le gouvernement de facto de Micheleti, comme le dénonce la Table Nationale d’Incidence pour la Gestion de l’Irrigation (MNIGR), composée d’organisations de défense des ressources naturelles au Honduras.

La MNIGR dénonce que la source du problème se situe dans le décret 233-2010 approuvé le 22 janvier 2010, qui abroge les décrets ministériels 001-96 et 158-2009.

Dans ces deux décrets il était établi que : “Le Secrétariat des Ressources Naturelles et Environnementale s’abstiendra de donner son accord aux demandes de permis environnementaux, quelle que soit la nature du projet, contrats d’exploitation de l’eau et études de faisabilité pour des projets hydroélectriques, si ceux-ci se situent dans des zones protégées ...”

L’article 1 de l’accord 001-96, réformé par le décret 420-2009, oblige la SERNA à “s’abstenir de donner son accord aux demandes de permis environnementaux, quelle que soit la nature du projet, contrats d’exploitation de l’eau et études de faisabilité pour des projets hydroélectriques, si ceux-ci se situent dans des zones protégées dûment déclarées par une autorité compétente conformément à la loi”.

L’article 2 du même accord 00196 et 158-2009 dit que : “Les projets qui doivent se développer dans les zones d’amortissement des zones Protégées proposées ou déclarées, devront disposer du rapport favorable de la part de l’Institut de Conservation Forestière” (ICF).


Le décret qui ouvre les portes à la destruction forestière

Quelques jours avant la fin du gouvernement de facto et de son poste en tant que Secrétaire de la SERNA, Gutiérrez a approuvé le décret 233-2010, le 22 janvier 2010. Le décret a été publié dans le journal officiel La Gazette le 4 février dernier, réforme et abroge les accords 001-96 et 158-2009.

“Pour nous cette disposition qui abrogent ces deux décrets ministériels est attentatoire, maintenant nous faisons face au risque de perdre les zones protégées, face au risque que des projet soient approuvés dans ces zones et au risque de perdre la ressource vital qu’est l’eau pour l’être humain”, a indiqué face aux médias, Clarisse Vega, environnementaliste reconnue et membre de la MNIGR.

Avec les réformes et abrogations des accords, la SERNA donnerait un blanc seing aux membres du Système National d’Évaluation d’Impact Environnemental (SINEIA), une organisation que le MNIGR soupçonne d’être composée par des membres choisis suivant le bon vouloir de quelques hauts fonctionnaires de la SERNA.

“C’est une manière de favoriser une possible destruction des zones Protégées du Honduras, les zones où se trouve la majorité de l’eau que consomment les communautés rurales et urbaines du Honduras”, dit le communiqué émis par l’organisation plaignante.

“Les rivières et les bassins localisés dans des zones d’amortissement et des zones protégées peuvent maintenant être utilisés par les entreprises hydroélectriques”, affirment les plaignants.

Il est connu que derrière les projets hydriques on trouve les propriétaires des entreprises thermiques, “il suce le sang de l’État” à travers des contrats de plusieurs millions, qu’ils souscrivent avec les gouvernements successifs, pour produire au final une électricité à un coût élevé pour la population hondurienne.



Demande d’abrogation du décret et de responsabilisation de l’ex-fonctionnaire

A Porfirio Lobo Sosa, président de la République, au président du Congrès National et à Rigoberto Cuellar, responsable actuel de la SERNA, la MNIGR demande d’analyser la légitimité et les répercussions qu’aura l’application de ce décret.

Afin d’éviter l’aggravation des dommages déjà fait aux ressources forestières honduriennes, elle demande d’abroger ou de ne pas appliquer ce décret et d’imputé les responsabilités de cette affaire aux fonctionnaires qui ont ordonné la réforme des décrets.

“Cela nous remplit de rage, parce que c’est la seule chose qui reste dans le pays”, a déclaré German Casco, membre de la MNIGR, lors du dépôt de plainte.


Source : Revistazo "Áreas protegidas de Honduras a merced de las voraces térmicas y las empresas mineras"
Traduction : Primitivi

Crimes de Journalistes, des enquêtes difficiles

Au Honduras, les assassinats de journalistes se poursuivent sans trop de gêne. Il est vrai que des escadrons de la morts, composés de policiers et de militaires, sont fortement soupçonnés pour ces crimes. Il est vrai également qu’en général le gouvernement de Lobo soit ne dit rien, soit tente de retourner la situation (voir ce qui se passe dans le Bas Aguan), soit s’il ne peut faire autrement condamne mollement.

C’est exactement ce qui est entrain de se passer, plus plus d’une quinzaine de journalistes tués depuis juin dernier, quasiment une dizaine depuis le début de l’année. Et voici enfin une condamnation publique de Lobo, mais pourquoi seulement maintenant ? Pour raisons d’enquêtes engagées qui piétinent ou parce que cette situation commence à provoquer des protestations à l’étranger dont Lobo à tant besoin, en particulier l’Europe et les États-Unis, pour maintenir son pays sous contrôle ?

Le gouvernement hondurien ne peut faire l’enquête sur les crimes de journalistes

C’est pourquoi il annonce qu’il sollicitera l’appui des gouvernements de la Colombie, de l’Espagne et du FBI afin de résoudre les affaires d’assassinats de journalistes. Ce fut le président même du Honduras, Porfirio Lobo Sosa, qui a dit qu’il avait parlé avec le chancelier espagnol Miguel Ángel Moratinos, pour que son pays assiste le Honduras dans ces investigations, de la même manière il demandera l’appui du FBI et du gouvernement colombien.

Lobo, qui participe à une rencontre avec des étudiants des universités au Salvador, a dit que “nous regrettons beaucoup la perte de toute vie humaine et plus encore quand il s’agit de faite ce qui est un droit universel le droit de s’exprimer et de penser”.

Il a ajouté que, “nous avons instruit les autorités de sécurité qui prennent les moyens nécessaires pour que l’on puisse résoudre ces assassinats de journalistes”.

Il a assuré qu’actuellement des contacts internationaux sont faits afin que des enquêteurs collaborent avec les policiers du Honduras, qui bien qu’ils ne le reconnaissent pas, ont été médiocres tant dans les investigations sur les morts des journalistes que sur du reste des crimes qui frappent la population en général.

“Nous sommes dans situation d’insécurité tout à fait dramatique”, a dit Lobo. Il a assuré que son gouvernement fait les “meilleurs efforts pour réussir à rendre la sécurité au peuple hondurien”.

Le président a déclaré qu’il ordonnait aux corps de police de son pays “qu’ils prennent les moyens nécessaires” afin de résoudre les assassinats. Lobo affirme que pour lui, “le sujet des droits de l’homme est un sujet de coeur”.

La corporation des journalistes reste consternée et dans l’angoisse. Elle exige que les autorités résolvent ces morts et que président du Collège des Journalistes renonce à son poste, face à l’ineptie avec laquelle il a administré l’institution qui devrait être en tête de la lutte pour la défense de la liberté d’expression et de la presse.

Journalistes assassinés en 2010.

. 18 février - Nicolás Asfura (son assassinat n’a pas été publié, cependant, comme en tant que médiateur social il est inclut dans la liste).
. 1er mars , Joseph Hernández
. 11 mars – David Meza Montecinos
. 14 mars - Nahún Palacios. 26 Mars – Bayardo Mayrena
. 26 mars – Manuel Juárez
. 11 avril - Luis Chévez
. 20 avril – Jorge Alberto (Georgino) Orellana


Source : Revistazo "Gobierno hondureño no puede con la investigación de crímenes a periodistas"
Traduction : Primitivi