1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.

1 346 876 honduriens ont dit OUI à la constituante.
Le chemin de le Refondation n’est pas facile. Dérouter politiquement l’oligarchie par des moyens non violents nous impose une discipline de fer, nous impose d’assurer la démocratie interne du FNRP pour garder le soutien populaire et augmenter la base organisée, formée et mobilisée.

lundi 30 novembre 2009

C0MMUNIQUE No. 40




Front de Résistance Populaire Contre le Coup d’Etat

ECHEC DE LA FARCE ELECTORALE


C’est avec satisfaction que nous annonçons au Peuple hondurien et à la communauté internationale que la farce électorale organisée par la dictature a été ridiculisée par l’affluence insignifiante dans les bureaux de vote, au point que le Tribunal Electoral putschiste a du prolonger d’une heure le vote jusqu’à 5 heures du soir.

Cela crève l’évidence. Le suivi que nous avons réalisé au niveau national indique un niveau d’abstention minimum de 65 a 70%, le plus élevé de l’histoire du pays, ce qui signifie qu’à peine 30 à 35% de l’électorat a voté. Par cette forme, le peuple hondurien a punis les candidats putschistes et la dictature, qui se débat maintenant pour montrer à l’opinion publique internationale un volume de votants qui n’a jamais existé. Nous dénonçons que la dictature a eu recours à des manœuvres frauduleuses comme faire venir des salvadoriens, membres du parti ARENA, pour voter dans notre pays ; ces faits ont été dénoncés par les paysans du municipe de Magdalena, Intibucá. Nous devons nous attendre à ce que le nombre de votants soit également augmenté via des manipulations informatiques.

Le désespoir du régime de facto est tel qu’il a réprimé brutalement la manifestation pacifique qui se déroulait à San Pedro Sula, durant laquelle plusieurs camaradas ont été blessés, frappés et arrêtés; une personne est portée disparue. Parmi les blessés on compte un reporter de REUTER; deux religieuses de l’ordre « Latinoamericano de Iglesias » ont été arrêtées alors qu’elles étaient observatrice des droits de l’homme.

Ce résultat représente une grande victoire pour le peuple hondurien, le Front de Résistance invité tout le peuple hondurien en résistance à célébrer dès demain la déroute de la dictature.
Nous convoquons à Tegucigalpa une Grande Assemblée le lundi 30 novembre à partir de midi au siège du syndicat STYBIS, et invitons à la grande Caravane de la Victoire contre la Farce Electorale qui partira à 3 heures de l’après midi du « Planeta Cipango ».

NOUS RESISTONS ET NOUS VAINCRONS

Tegucigalpa le 29 novembre 2009
4:00pm



dimanche 29 novembre 2009

Communiqué No. 39




CONFERFENCE DE PRESSE

FRONT DE RESISTANCE CONTRE LE COUP D’ETAT

Le Front de Résistance Contre le Coup d’Etat fait savoir au peuple hondurien et à la communauté internationale les faits suivants:
Dimanche 29 novembre. 7:00am / 11:00am. Nous avons constaté l’échec de la farce électorale du fait du peu d’affluence de votants dans les bureaux de vote, et ce malgré la campagne d’intimidation menée par le gouvernement de facto et les entreprises privées : menaces pénales si la population ne se présente pas à voter, menaces de perte d’emploi si les salariés ne prouvent pas qu’ils ont voté. Cette réalité interdit au Tribunal Suprême Electoral de donner des résultats de forte participation dans le but de donner une crédibilité à cette farce électorale.
Cela signifie que le peuple hondurien a acquis la maturité pour reconnaître quels sont ceux qui convoquent ces élections illégitimes, et qui constituent le principal obstacle à la démocratie. L’ensemble de la population a adhéré volontairement aux consignes du Front de Résistance de réaliser un « couvre feu populaire » actif, pour ne pas avaliser la farce électorale de la dictature. Pour son attitude digne et vaillante, nous invitons le peuple de Morazán à Reiser ferme et en alerte jusqu’à dérouter définitivement les putschistes.
Nous dénonçons devant le peuple hondurien et la communauté internationale que les forces répressives du gouvernement usurpateur accentuent la terreur contre ceux qui s’opposent au coup d’état, envahissant depuis la nuit dernière les locaux d’organisations populaires et maisons d’habitation, menant des actions d’intimidation policière dans les quartiers d’habitation, bastions de la Résistance, encerclant militairement les sièges des syndicats, bloquant les rues et les routes avec des check point d’intimidation.
Nous sommes reconnaissants de la solidarité des peuples d’Amérique centrale qui ont vaillamment bloqué les routes panaméricaines en signe de rejet des élections du régime putschiste. Nous remercions aussi la communauté internationale présente à travers différentes organisations de solidarité et de défense des droits de l’homme.
NOUS RESISTONS ET NOUS VAINCRONS


Tegucigalpa le 29 novembre 2009

COMUNIQUE No. 38


1. Nous dénonçons que quelques heures avant la farce électorale organisée par la dictature militaire, les forces de répression ont commencé une féroce persécution contre les organisations populaires qui se sont opposées au coup d’état : pour exemple l’attaque et la destruction du siège de « Red Comal” à Siguatepeque, l’encerclement militaire du siège du syndicat STIBYS à Tegucigalpa, l’encerclement militaire des communautés Guadalupe Carney à Silín, département de Colón, de la Colonie La Paz, à La Lima, département de Cortés, et la militarisation du centre INESCO du père Fausto Milla à Copán. De même, nous sommes préoccupés par l’attentat à la bombe contre le Centre des Droits de la Femme à San Pedro Sula.

De même, l’action répressive a touché des membres actifs de la Résistance Populaire, dans les Colonias Kennedy et El Reparto à Tegucigalpa, à Gualala, département de Santa Barbara; à San Pedro Sula, département de Cortés; la dirigeante féministe Merlyn Eguigure a été arrêtée à Tegucigalpa, puis libérée face à la pression de ses camarades du Mouvement Visitación Padilla.

De plus, le bureau du dirigeant du Parti Unificación Democrática, Gregorio Baca, a été saccagé, son vigile Humberto Castillo a été arrêté (handicapé) ; idem pour la maison de la sœur de la journaliste Percy Durón, de Radio América. Enfin, Monsieur Fabricio Salgado Hernández, de la colonia Tiloarque, est dans un état critique après avoir souffert le feu des militaires qui gardaient le quartier général de l’Etat Major, après avoir souffert un accident de circulation à cause des obstacles placés par les militaires sur la chaussée.


2. Cette violence montre que le Peuple hondurien est sans défense face à la répression du gouvernement de facto. Elle donne une idée du climat de persécution dans lequel se réalise le cirque électoral aujourd’hui. Pour cela, le Front de Résistance contre le Coup d’Etat répète que ne sont pas réunies les conditions pour organiser des élections propres et sures, et que l’obstination du gouvernement de facto trahit leur urgence de passer la main à de nouveaux putschiste.


3. Nous alertons le Peuple hondurien et la communauté internationale, que cette escalade de répression s’accentue dans les prochaines heures, en prenant comme prétexte la vague d’attentats réalisés de manière douteuse contre des bus, des écoles et des édifices publics, et systématiquement et honteusement attribués par la police à la Résistance populaire.


4. Pour toutes ces raisons, le Front de Résistance contre le Coup d’Etat rappelle que sa lutte est
PACIFIQUE, et appelle le Peuple hondurien à ne pas participer à la farce électorale organisée aujourd’hui par l’oligarchie. Nous démentons tout message cherchant à créer la confusion et appelant le Peuple à ne pas voter.

¡Nous Résistons et nous vaincrons!

Tegucigalpa, le 28 novembre 2009

jeudi 26 novembre 2009

“Ces élections ne sont pas celles du peuple, mais celles des patrons” Giorgio Trucchi



Face a des centaines de personnes réunies au siège du Syndicat de Travailleurs de l’Industrie des Boissons et Assimilés (STIBYS), la Candidature Populaire Indépendante a décidé de se retirer du processus électoral car elle le considère illégitime, « bâtard » et avec un fort relent de fraude de la part du régime putschiste, qui refuse toujours de restaurer l’ordre constitutionnel au Honduras.
Le candidat présidentiel pour la Candidature Populaire Indépendante qui est aussi président du STIBYS et membre du Comité Exécutif de la UITA, Carlos Humberto Reyes, et ses trois adjoints, Bertha Cáceres, Carlos Amaya y Maribel Hernández, ont annoncé cette décision définitive après avoir réalisées des dizaines d’assemblées dans tout le pays, afin de recueillir le sentiment des bases.

La réponse fut sans conteste : plus de 95 pour cent des personnes soutenant la candidature de Carlos H. Reyes s’est exprimé contre la participation dans le processus électoral.

« Nous vivons un moment historique pour le Honduras, et aujourd’hui, 8 novembre, nous allons prendre une décision qui est le résultat des assemblées que nous avons réalisées partout dans le pays » - déclara Carlos Amaya, face à un public attentif qui remplit le salon du STIBYS.
« Historiquement, le Honduras a été utilisé par l’impérialisme nord-américain pour freiner les processus révolutionnaires en Amérique Centrale et pour favoriser les intérêts de ses multinationales et des élites politiques et économiques.
Ils nous ont vendu la fausse idée d’une démocratie qui n’a jamais existé –a continué Amaya- et que cette démocratie allait nous protéger de la crise économique. Le résultat est que plus d’un million de d’honduriens ont dû émigrer du pays à cause des problèmes économiques.
Nous venons de voir comment les institutions de l’Etat et l’impérialisme nord-américain ont tombé le masque et ont forgé un coup d’Etat contre un peuple qui s’est réveillé.
A moins de vingt jours du processus électoral conduit par les putschistes –conclut le candidat- la dictature qui a réprimé et assassiné le peuple est toujours en place, et ces élections ne servent qu’à légitimer et donner une continuité au putsch. Nous avons récupéré notre mémoire historique et nous continuons le combat. Le temps d’attente est révolu. »

Après une profonde et très ponctuelle exposition de Bertha Cáceres, dans laquelle la dirigeante du Conseil Civique d’Organisations Populaires et Indigènes du Honduras (COPINH) aborda le thème de la militarisation de la région, du processus de pillage et de privatisation des ressources naturelles au bénéfice des multinationales nord-américaines et européennes, et de la nécessité de développer un profond programme de prise de conscience et formation de la population pour contrer les politiques qui visent à freiner le processus d’émancipation du peuple hondurien, Carlos Humberto Reyes prit la parole.

« Ici beaucoup de masques sont tombés, entre autres celui des Etats Unis. Ils nous ont trompés lorsqu’ils ont voulu nous convaincre qu’avec le dialogue on pourrait rétablir l’ordre constitutionnel.
Nous ne pouvons plus cautionner cette farce, le temps est fini. Et plus de 95 pour cent des personnes consultées lors des assemblées ont affirmé que nous ne devons pas participer au processus électoral. Alors nous avons décidé de nous en retirer. »

En paraphrasant l’auteur-compositeur hondurien Mario de Mezapa, le candidat présidentiel a affirmé : « ces élections de sont pas les nôtres, ce sont celles des patrons, et puisqu’il est ainsi, nous nous retirons des élections, mais pas de la politique, ni de la résistance ni du combat.
Avec cette décision nous n’avons rien perdu –reprit Reyes- ce sont plutôt eux qui perdent : pour pouvoir gouverner ils ont du faire usage des baïonnettes. L’expérience de la Candidature Indépendante est très riche et nous apprend que les gens des quartiers, les professeurs, les ouvriers, paysans, femmes et jeunes peuvent choisir et proclamer leurs propres candidats.
De ces élections naîtra un gouvernement sans légitimité populaire. Il ne pourra pas gouverner, et nous devrons profiter de cette faiblesse pour qu’il tombe et pouvoir reprendre la route pour l’Assemblée Constituante. »

Carlos H. Reyes rappela aussi que c’est le moment pour le peuple de commencer à faire de la politique et d’approfondir son organisation et sa prise de conscience afin de contrer le coup d’Etat forgé depuis l’Empire contre les changements qui ont lieu en Amérique Latine.

Dans une brève déclaration à Sirel, le candidat présidentiel et leader ouvrier a déclaré : « nous allons profiter de la conjoncture actuelle et du combat de résistance qui s’est développé ces derniers mois pour commencer à construire une nouvelle force politique afin de relever les défis qui nous attendent, dès que les gens prendront conscience de la nature du processus électoral actuel.
Le retrait de la Candidature Indépendante n’est pas la fin de quelque chose, mais plutôt le début d’une nouvelle étape, d’une nouvelle façon de faire de la politique, où les candidats seront désignés directement par le peuple ; un instrument politique pour les organisations populaires.
Je profite de l’opportunité pour souligner l’importance du travail réalisé par la UITA ici au Honduras. Si ce n’était pas grâce aux abus que nous avons pu dénoncer dans la presse internationale, ils nous auraient déjà brisés.
Nous remercions ce courage, nous remercions la UITA et tous les camarades du mouvement syndical et populaire qui nous ont aidé.
Le gouvernement de facto a prévu d’introduire un décret pour établir dans le pays le travail temporaire et la demie journée. Avec cela ils veulent briser le Code du Travail, autrement dit, ils veulent transformer le Honduras en un paradis fiscal et patronal. »

Puis il conclut « C’est pour cela aussi que nous luttons, et depuis notre résistance nous vous demandons de continuer à nous donner votre soutien pour gagner cette bataille »

Source: Rel-Uita

Traduit par Vladimir Altuna pour Investig'Action

Image: Latuff

MORAZAN RESISTE!

COMUNIQUE No. 36


Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat communique:

1. Le processus électoral du 29 novembre est illégitime et illégal car il est convoqué dans un contexte de coup d’état militaire qui nie les droits humains essentiels de la population.

Les forces répressives de l’Etat a augmenté sa surveillance et sa persécution des militants de la Résistance, au point de déclarer l’état d’urgence, ce qui pourrait être le préambule à une offensive militaire contre le peuple désarmé..

2. Nous reconnaissons la droiture des mouvements politiques et des candidats qui ont renoncé à la farce électorales organisée par l’oligarchie, sans restitution du Président Manuel Zelaya Rosales. C’est un acte de respect pour le peuple, de fidélité aux principes et de dignité, qualités indispensables pour affronter les ennemis de la liberté et de la démocratie.

Nous déplorons en même temps le double discours de ceux qui accompagnaient récemment encore la Résistance dans son rejet du processus électoral, et qui maintenant décident d’y participer, avalant ainsi le coup d’état et la continuité de la dictature de Micheletti, même si celui si sera remplacé demain par un autre pion de l’oligarchie.

Nous savons que les militants et la base des mouvements de résistance ne sont pas prêts à cautionner un processus électoral qui prétend donner un visage acceptable à un régime répressif, exploiteur et totalitaire.

3. Nous renouvelons notre appel à l’ensemble de la population de rejeter la farce électorale du 29 novembre. Aujourd’hui le peuple sait que l’unique chemin de retour à l’ordre des institutions passe par la restitution sans conditions du président Zelaya et la convocation d’une assemblée constituante.

4. Nous rappelons que les actions du Front de Résistance contre le Coup d’Etat sont totalement pacifiques et nous rejetons toute déclaration, désinformation ou action mal intentionnée de la part de la dictature qui intente de salir notre lutte ou d’altérer sa nature non violente.


Nous résistons et nous vaincrons !

Tegucigalpa le 24 novembre 2009

mercredi 25 novembre 2009

Communiqué No. 35

Le Front de Résistance contra le Coup d’Etat communique:

1. Nous alertons la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme sur la répression croissante et la persécution du peuple. Le Comité pour la Défense des Droits de l’Homme au Honduras (CODEH) a averti que les forces répressives de l’état préparent des actions de terreur, en se faisant passer pour des militants de la résistance et justifier ainsi l’assassinat massif de personnes liées au Front de Résistance contre le Coup d’Etat.

2. Nous dénonçons la mobilisation des forces militaires sur l’ensemble du territoire national, avec armes et matériel de campagne, sans aucune logique avec la préparation d’un processus électoral. Les préparatifs des forces armées incluent l’embauche de mercenaires, d’un fort contingent de réservistes, et la préparation d’hôpitaux et de cliniques pour apporter une attention médicale aux militaires et policiers impliqués dans les actes de violence contre la population.

3. L’absence” du pouvoir du dictateur Micheletti entre les 25 novembre et le 2 de décembre prochains, n’est qu’une manœuvre pour masquer le caractère totalitaire du régime de facto et des forces armées qui ont organisé un processus électoral illégitime et frauduleux.

4. Nous condamnons les menaces et persécutions contre différents média d’informations qui relatent la vérité sur la situation que vit notre pays, et qui se sont répétées aujourd’hui avec l’interruption du signal de la télévision canal 36.

5. Nous rappelons qu’il est impossible d’organiser des élections libres sous ce régime putschiste de répression.

6. Nous appelons tous les Fronts de résistance nationaux ainsi que les organisations solidaires à l’étranger à augmenter leurs mesure de sécurité et à se préparer à dénoncer tout type de violation des droits de l’homme par la dictature.

“POUR L’ASSEMBLEE NATIONALE CONSTITUANTE, NOUS RESISTONS ET NOUS VAINCRONS”


Tegucigalpa, le 20 de novembre 2009

mardi 17 novembre 2009

LETTRE DU PRÉSIDENT MANUEL ZELAYA AU PRÉSIDENT BARACK OBAMA




Tegucigalpa le 11 novembre 2009


Monsieur Barack Obama

Président des Etats Unis d’Amérique

Monsieur le Président:

Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat vous salue au nom des millions d’honduriens qui livrent une croisade historique pour la restauration de la Démocratie dans leur pays.

Comme vous le savez, le 28 juin dernier, l’armée hondurienne a réalisé un Coup d’Etat pour sortir du pouvoir le citoyen José Manuel Zelaya Rosales, Président élu lors dés élections démocratiques en 2005.

Ce Coup d’Etat est un véritable crime contre la Démocratie au Honduras, et compte avec le soutien de la majorité des députés du Congres National, de la totalité des magistrats de la Cour Suprême de Justice et des gérants des autres instantes de l’Etat, mais a été conçu et imaginé par les couches économiques, sociales et politiques privilégiées de notre pays, c’est à dire par le secteur des hommes d’affaires et politiques traditionnels, propriétaires des média, et soutenu par les leader religieux.

En réaction, le Peuple hondurien est sorti à la rue exiger la restauration de l’ordre constitutionnel, la restitution du Président Zelaya Rosales et la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante qui permette de réorganiser le pays sur de nouvelles bases, via une processus démocratique.

Ce mouvement social et politique est connu internationalement comme “la Résistance hondurienne”, et est organisé à travers le « Front National de Résistance contre le Coup d’Etat ». Le Front, Monsieur le Président, n’est pas né d’un projet politique, mais directement de l’initiative des citoyens sortis dans la rue pour manifester contre les chars et les fusils. De fait, il rassemble des partisans du Président Zelaya mais aussi de son opposition, mais qui ont en commun le reset du coup d’état et des méthodes antidémocratiques.

Il est important de rappeler que notre peuple ne s’est jamais senti seul dans cette lutte. Tous les pays du monde ont exprimé à l’unisson leur rejet de ce putsch odieux, y compris celui que vous présidez, en rompant les relations diplomatiques avec le régime de facto. En quatre mois, nous avons été témoin de diverses formes de solidarité active, et nous constatons que les démocrates du monde voient dans ce coup d’état le début d’une escalade internationale pour revenir sur les avancées obtenues par des régimes élus par les urnes, et plus particulièrement dans le sous continent latino-américain.

La bataille pour le Honduras s’est convertie alors dans une nouvelle Bataille pour la défense de la Démocratie continentale et planétaire.

Ceux qui ont démis par la force le Président élu dans les urnes poursuivent leur plan, avec la prétention de gérer le processus électoral du 29 novembre prochain, alors que les libertés publiques sont suspendues, en particulier la liberté d’expression et de réunion, et que continue la répression contre les démocrates honduriens et les violations des droits sociaux garantis dans notre Constitution. Nous avons des indices forts que les putschistes préparent une scandaleuse fraude électorale pour légitimiser un gouvernement qui leur succèderait à partir de janvier 2010.

Cette réalité mène à la conclusion que tant qu’un régime de facto gouvernera notre pays, ne pourront exister les conditions démocratiques minimales pour que les partis politiques puissent participer à un processus électoral fiable et transparent. Pour cette raison notre Front a décidé de ne pas reconnaître ces élections, et encore moins le gouvernement qui en sortirait, même dans l’hypothèse où le Président soit restitué, car nous ne pouvons entrer dans le jeu de manipulations politiques organisé par les ennemis de la Démocratie.

En conséquence, Monsieur le Président, les conditions démocratiques prévalant au 28 juin n’ayant pas été rétablies, rien ne permet au Gouvernement des Etats Unis de baisser la pression contre LA TERQEDAD de l’élite putschiste.

Bien que vous soyez exprimé ouvertement pour le retour de la Démocratie au Honduras, nous avons observé de la part du Gouvernement des Etats Unis une position qui laisse une impression d’incohérence avec votre discours. Pendant que d’un côté, votre Secrétaire d’Etat Madame Hillary Clinton déclare œuvrer pour le retour de la démocratie dans notre pays, nous avons constaté que d’un autre côté, votre Gouvernement ne déploie pas l’arsenal à sa disposition pour faire pression sur les usurpateurs honduriens à abandonner le pouvoir.

Dès le début votre Gouvernement a fait pression sur les putschistes en supprimant leurs visas et une partie de la coopération financière et non financière. Nous avons constaté néanmoins que la coopération militaire s’est poursuivie, ce qui a permis à des émissaires des putschistes d’entrer dans le territoire nord américain pour faire du lobbying auprès de secteurs de la Chambre des Représentants et du Sénat. Nous n’avons pas entendu de votre part une condamnation énergique des multiples violations des droits de l’homme commises par la répression militaire et policière, documentées amplement par la Commission Interaméricaine des Droits de l’Hommes.

Mais surtout, nous avons constaté un recul de ces mesures dès lors qu’un dialogue avait été instauré entre les putschistes et le Président Zelaya et que fut signé l’accord de « Tegucigalpa-San José ». En réalité, il n’y a pas eu de dialogue sincère de la part du régime putschiste, comme le démontrent les constantes violations du pacte. La signature de cet accord n’a pas entraîné le retour du Président Zelaya à sa fonction légitime. Au contraire, le régime de facto a imposé une interprétation arbitraire de l‘accord, attribuant au Congrès National ayant participé au coup d’état, le pouvoir de décider sur la restitution du Président. A un tel point que pendant que le régime de facto maintient une supposée attitude de “dialogue”, il pratique la torture psychologique avec des appareils électroniques et des substances chimiques contre le Président Zelaya et ceux qui sont réfugiés avec lui à l’Ambassade de la République Fédérative du Brésil.

La Résistance hondurienne est particulièrement préoccupée qu’un porte parole du gouvernement nord-américain, comme Monsieur Señor Thomas Shannon, puisse déclarer publiquement que les Etats Unis reconnaîtront le gouvernement issu des élections du 29 novembre prochain, même si le Président Manuel Zelaya n’est pas rétabli dans ses fonctions.

Pire encore, nous ne pouvons être indifférents aux informations indiquant que l’attitude de votre gouvernement est liée à des négociations de politique intérieure autour de la nomination du prochain Ambassadeur au Brésil et du Directeur Adjoint pour les affaires de l’hémisphère occidental du Département d’Etat. Si ces informations s’avéraient exactes, nous serions devant une pratique opposée à celle que proclament les fonctionnaires de votre gouvernement dans leur déclaration pour défendre la démocratie.

Face à tout cela, nous nous permettons de vous demander respectueusement de :

1. Rendre cohérentes vos déclarations en faveur de la restauration de la Démocratie au Honduras avec des mesures de pression plus efficaces en vue d’obtenir la démission du gouvernement putschiste, comme la suspension totale de toute aide financière, de toute coopération militaire, et le retrait de vos représentations diplomatiques.

2. Exprimer sans laisser de doutes que votre gouvernement soutient la restitution immédiate sans condition et en sécurité du Président Zelaya et demande l’arrêt des actes de torture électronique et chimique menés contre l’ambassade du Brésil.

3. Exiger du gouvernement putschiste la restauration des libertés démocratiques et des garanties constitutionnelles.

4. Ne pas reconnaître le processus électoral programmé au 29 novembre et s’abstenir d’envoyer des observateurs, puisqu’un processus électoral fiable est impossible sous ce régime putschiste..


Seule une politique ayant pour corolaire ces quatre points pourra dissiper l’inquiétude que notre Peuple a vis à vis de la politique extérieure de votre Gouvernement.

Nous vous remercions pour votre attention et vous manifestons toute notre considération et estime.

Sincèrement,


FRONT DE RESISTANCE CONTRE LE COUP D’ETAT

mardi 10 novembre 2009

Après le retour du Président Zelaya dans son pays, la FIDH et l’APDHE appellent la Cour pénale internationale à prendre des mesures préventives.





L’ Asociación Pro Derechos Humanos de España (APDHE) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) demandent instamment au gouvernement de facto de Roberto Micheletti de rendre le pouvoir au président élu.


L’APDHE et la FIDH condamnent le fait, qu’une fois de plus, le gouvernement de facto ait imposé le couvre-feu pour empêcher toute mobilisation de la population qui réclame le retour de la démocratie. Les ONG présenteront demain une communication à la Cour pénale internationale (CPI). Elles souhaitent, par le biais de cette communication, inciter la CPI à ouvrir une enquête et à poursuivre les personnes jugées responsables du crime de persécution pour des motifs d’ordre politique perpétré, depuis le 28 juin 2009, par les instigateurs du coup d’Etat.

L’APDHE et la FIDH présenteront de nombreux témoignages au Bureau du Procureur de la CPI. Ces témoignages mettent l’accent sur les graves violations des droits de l’Homme commises de façon généralisée et systématique par les plus hautes autorités de facto du Honduras depuis le coup d’État. Parmi ces violations figurent des milliers d’arrestation arbitraires, la persécution systématique de la presse indépendante, des exécutions extrajudiciaires, des traitements inhumains et dégradants, des actes de tortures physique et psychologique, des menaces de mort, des déportations ou des expulsions illégales, des actes de persécution à l’encontre d’étrangers, notamment des nicaraguayens et des fonctionnaires, députés, maires, juges et procureurs qui se sont opposés au coup d’État. Dans cette communication il est également demandé à la CPI de mener une enquête sur les patrons de presse et dignitaires religieux qui se sont prononcés en faveur d’une persécution politique à l’encontre de ceux qui ont soutenu l’Assemblée nationale constituante ou qui ont prôné le retour du Président Zelaya. Selon la procédure, le Bureau du Procureur de la CPI doit identifier les plus hauts responsables des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale. C’est dans cette perspective que l’APDHE et la FIDH considèrent que les personnes suivantes seraient pénalement responsables :

Roberto Micheletti, gouvernant de facto et d’autres membres de son gouvernement; le Général Romeo Vásquez Velásquez, actuel Chef de l’État Major interarmées et d’autres responsables militaires; Salomón de Jesús Escoto Salinas, directeur général de la Police et d’autres responsables des forces de l’ordre; Billy Joya Améndola, conseiller en sécurité du gouvernement de facto, ancien militaire accusé de graves violations des droits de l’Homme dans les années 80; Jorge Alberto Rivera Avilez, président de la Cour suprême; Luis Alberto Rubí Avila, procureur général, et d’autres magistrats ou procureurs qui ont tenté de légitimer le coup d’État par des actions judiciaires et/ou en manquant à leurs obligations constitutionnelles ou légales, se rendant de ce fait responsables du crime de persécution politique; José Alfredo Saavedra Paz, Président de l’Assemblée nationale et les autres députés ayant soutenu le coup d’État et encouragé la persécution politique de ceux qui s’y sont opposés.

L’APDHE et la FIDH rappellent que le crime de persécution pour des motifs d’ordre politique, constitue un crime contre l’humanité, et relève ainsi de la compétence de la CPI, et que le Honduras est partie au Statut de la Cour pénale internationale. Les deux organisations demandent au Bureau du Procureur de prendre également en compte le fait que ce coup d’État avait pour but d’empêcher des millions de Honduriens, qui souhaitaient un changement constitutionnel, d’exercer leurs droits politiques. Elles demandent également au Procureur de la CPI de prendre toutes les mesures relevant de sa compétence afin d’éviter que d’autres crimes soient commis et que la situation ne se détériore au Honduras.


lundi 9 novembre 2009

Communiqué No. 34



Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat au Honduras, communique à la population hondurienne et à la communauté internationale :

1. La limite fixée au jeudi 5 novembre minuit ayant été atteinte sans que soit restitué le président légitime Manuel Zelaya Rosales, nous rejetons activement le processus électoral du 29 de novembre prochain.

Des élections impulsées par un régime de facto qui réprime et viole les droits humains et politiques des citoyens, ne représentent rien d’autre qu’une reconnaissance de la dictature de l’oligarchie nationale et une méthode pour maintenir un système qui marginalise et exploite les secteurs populaires au privilège de quelques uns.

La participation à un tel processus donnerait une légitimité au régime putschiste ou à son successeur qui prendrait fonction frauduleusement le 27 janvier 2010.

2. Nous maintiendrons le rejet de la farce électorale même si dans les jours qui viennent, le Président Manuel Zelaya était rétabli dans ses fonctions, puisque 20 jours ou moins, ne suffiraient pas pour démonter la fraude électorale en préparation, par laquelle l’oligarchie putschiste cherche à consolider son projet antidémocratique et répressif.

Cela ne signifie pas que nous ayons renoncé à notre revendication fondamentale de voir rétabli l’ordre constitutionnel, incluant la restitution du présidente Zelaya à la charge à laquelle il fut élu pour quatre ans par le peuple hondurien.

3. Aujourd’hui plus encore, il apparaît que l’exercice de la démocratie participative via la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante est non seulement un droit non négociable, mais aussi la seule issue pour doter la population hondurienne d’un système politique démocratique et inclusif.

4. Nous dénonçons l’attitude complice du gouvernement des Etats Unis qui a manœuvré pour faire durer la crise, et montre maintenant ses véritables intentions de reconnaître le régime putschiste, afin de s’assurer que le prochain gouvernement soit docile aux intérêts des compagnies transnationales et à son projet de contrôle régional. Pour ces raisons, nous partageons la décision du Président Manuel Zelaya de déclarer l’échec de l’accord de Tegucigalpa; cet accord fait partie de la stratégie nord-américaine pour gagner du temps et valider le processus électoral.

5. Nous appelons les organisations et les candidats politiques qui postulent pour le 29 novembre, à être conséquents avec leurs engagements passés et à se retirer publiquement de la farce électorale.

6. Nous convoquons la population organisée ou non à se sommer aux actions de rejet de la farce électorale et à mener des actions de désobéissance civile, sous la protection de l’article 3 de la Constitution de la République, qui nous confère le droit à la désobéissance et à l’insurrection populaire.

7. Nous appelons les gouvernements et les peuples frères du monde à maintenir la pression politique pour dérouter la dictature militaire imposée par l’oligarchie et l’impérialisme, et rejeter les fausses élections du 29 novembre prochain ainsi que les autorités qui prétendent se présenter comme les représentants élus du peuple.

“NOUS RESISTONS ET NOUS VAINCRONS”

Tegucigalpa, le 9 novembre 2009

vendredi 6 novembre 2009

Communiqué No. 33



Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat au Honduras, communique à la population hondurienne et à la communauté internationale :

1. Pendant 131 jours de lutte consécutifs, nous avons fait pression pour une sortie pacifique à la crise politique que vit notre pays à la suite du coup d’état perpétré par l’oligarchie hondurienne. Nous avons accompagné les initiatives impulsées par divers secteurs nationaux et internationaux, en maintenant trois exigences fondamentales: a.) le retour à l’ordre institutionnel avec la restitution du président légitime Manuel Zelaya Rosales, b.) le respect du droit souverain d’installer une Assemblée Nationale Constituante pour refondre la patrie et c.) Le châtiment pour deux qui violent les droits de l’homme.

2. Le dit accord de Tegucigalpa-San José considère comme prioritaire le retour à l’ordre constitutionnel, littéralement “rétablir le pouvoir exécutif à son état d’avant le 28 juin jusqu’à son terme de 4 ans le 27 janvier 2010”.

3. Le Congrès National, coresponsable de la rupture de l’ordre constitutionnel le 28 juin, met en œuvre une tactique dilatoire pour ne pas convoquer le plenum qui doit suspendre le décret ayant installé au pouvoir le régime de facto.

4. La OEA et le gouvernement des Etats Unis, que nous considérons complice du coup d’état militaire, ne démontrent pas un intérêt pour un abandon du pouvoir définitif par les putschistes.

Pour ces raisons, déclarons que :

1. Si aujourd’hui jeudi 5 novembre au plus tard à minuit, le président José Manuel Zelaya Rosales n’est pas rétabli dans ses fonctions, le Front de Résistance contre le Coup d’Etat ne reconnaitra pas le processus électoral et ses résultats.

2. Nous appelons toutes les organisations nationales de la Résistance à ne pas reconnaître la farce électorales si le président Zelaya n’est pas restitué dans les délais impartis.

3. Nous appelons la communauté internationale à maintenir sa position de rejet du régime de facto ainsi que des élections du 29 novembre.


“NOUS RESISTONS ET NOUS VAINCRONS”


Tegucigalpa, le 5 novembre 2009

jeudi 5 novembre 2009

« Drôle » de pacte au Honduras


La restitution du pouvoir à Manuel Zelaya est suspendue au vote du Congrès.

Quand le pouvoir sera-t-il restitué au président du Honduras, Manuel Zelaya ? Nœud gordien de la crise politique qui agite le pays depuis le coup d’État du 28 juin, l’accord conclu jeudi entre le régime de facto de Roberto Micheletti et les émissaires des autorités légitimes n’avance pourtant aucune date butoir. Selon le texte officiel, il revient aux 128 députés du Congrès de procéder à la restitution du pouvoir à Manuel Zelaya jusqu’à expiration de son mandat en janvier prochain, après avis non contraignant de la Cour suprême de justice.

Pour mémoire, cette institution ainsi que la majorité des députés du Parti libéral, dont sont issus Zelaya et Micheletti, et du Parti national s’étaient rangés du côté des putschistes. Depuis l’ambassade du Brésil, où il est toujours confiné, le président destitué a annoncé qu’il comptait revenir aux affaires du pays jeudi, au plus tard, tout en pointant qu’« il serait lamentable que le Congrès nie la restitution démocratique ». Du côté des putschistes, on joue la montre. « Personne ne peut imposer des délais aux pouvoirs de l’État », a proclamé Arturo Corrales, émissaire de Micheletti aux négociations, tandis que le gouvernement d’union nationale est censé voir le jour le 5 novembre. Retarder le retour de Zelaya serait encore le meilleur moyen pour le régime de facto de garder au maximum la main sur les affaires du pays jusqu’à la tenue des élections générales (présidentielle, législatives, municipales) qui auront lieu le 29 novembre.

« S’il est appliqué de bonne foi, cet accord résoudra la crise », a réitéré le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), José Miguel Insulza, certain d’une médiation déterminante dans le dénouement du conflit. Rien n’est moins sûr. Au lendemain de pourparlers étrangement efficaces après des semaines d’enlisement, et symboliquement conclus à un mois des élections, les yeux se tournent déjà du côté des États-Unis. Un « pacte secret et non écrit » aurait été passé entre le sous-secrétaire d’État américain pour l’Amérique latine, Thomas Shannon, dépêché à Tegucigalpa par Hillary Clinton, et Portifirio Lobo, candidat à la présidentielle et chef du Parti national, rapporte la BBC. Selon ce pacte, Lobo favoriserait un retour à la normale en s’assurant du vote des 55 députés de la formation en faveur de la restitution de Zelaya. En échange, poursuit le média, celui qui fait la course en tête dans les sondages aurait reçu la garantie que les résultats du 29 novembre soient reconnus par l’administration états-unienne. Ces tractations, si elles se révèlent vraies, en diraient long sur le rôle plus qu’ambigu joué par les États-Unis dans ce conflit. À moins que cette crise ne soit la bienvenue pour remettre sur les rails un pays jugé trop proche des gouvernements socialistes de la région.

Cathy Cebe http://www.humanite.fr/article2754562,2754562

lundi 2 novembre 2009

Comuniqué No. 32

Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat au Honduras, communique à la population hondurienne et à la communauté internationale, devant l’imminence de la signature d’un accord entre la commission représentant le président légitime Manuel Zelaya Rosales et les représentants du régime de facto


1. Nous célébrons comme une victoire populaire sur les intérêts mesquins de l’oligarchie putschiste la prochaine restitution du président Manuel Zelaya Rosales. Cette victoire a été obtenue au prix de quatre mois de lutte et de sacrifice du peuple qui a su, malgré la répression sauvage des forces armées de l’état au mains de la classe dominante, résister et s’organiser au point de se convertir en une force sociale irréductible.


2. La signature par la dictature du document qui « rétablit le titulaire du pouvoir exécutif à son état avant le 28 juin » démontre qu’il y a eu au Honduras un coup d’état, et qu’il faut le casser pour revenir à l’ordre constitutionnel et garantir au peuple un cadre démocratique dans lequel il puisse faire valoir son droit à transformer la société.


3. Nous exigeons que les accords qui seront signés à la table des négociations soient validés à l’Assemblée Nationale. Nous appelons tout(e)s nos camarades pour qu’ils fassent pression pour que ces accords soient mis en œuvre immédiatement.


4. Nous répétons que l’Assemblée Nationale Constituante est une aspiration non négociable du peuple hondurien, un droit pour lequel nous continuerons à lutter dans la rue, jusqu’à obtenir la refondation de la société en une véritable démocratie, juste et égalitaire.

“APRES 125 JOURS DE LUTTE, PERSONNE NE SE REND”
Tegucigalpa, le 30 octobre 2009

Honduras : la violence est du côté des putschistes


Le second rapport du Comité de Familles de Détenus Disparus au Honduras (COFADEH) depuis le début du coup d’état est affligeant. Enorméments de violations des libertés fondamentales, beaucoup de cas de torture, des menaces de mort, des arrestations arbitraires, beaucoup d’atteinte aux femmes et aux jeunes. Ainsi les membres de l’organisation Jeunesse Populaire Morazaniste font l’objet de constantes menaces par SMS. D’un autre côté le Honduras est le pays où les oligarques ne sont pas des plus tendres, un peu comme partout en Amérique Latine d’ailleurs. Comme l’est Tuky Bendaña de San Pedro Sula, qui paie des policiers pour agresser les personnes qui lui font ombrage. Bref, même si le Honduras est un pays excessivement violent 50/1000 homicides par an la violence globale est tout de même toujours du même coté : les oligarques, les latifundistes, et depuis le 28 juin les putschistes.

Le visage et les chiffres de la répression !

21 assassinats officiellement recensés, parmi ceux-ci 4 professeurs ; plus de 4 000 plaintes de violation de la liberté fondamentale et de 114 citoyens et citoyennes accusées de sédition sont rapportés dans le second rapport sur les violations des droits de l’homme après le coup d’État, dénommé “le visage et les chiffres de la répression”.

Dans la présentation du deuxième rapport sur les violations des droits de l’homme le Comité de Familles de Détenus Disparus au Honduras (COFADEH), révèle l’augmentation des violations des droits de l’homme pendant 115 jours de résistance contre le coup d’état perpétré le 28 juin dernier.

Jusqu’à présent il y a 5 détenus politiques, 4 cas catalogués comme persécution directe de la jeunesse. Plusieurs d’entre eux ont eu à sortir du pays. De la même manière il y a 500 procédures de plaintes déposées par la population à l’Antenne d’Accès à la Justice du COFADEH.

De plus sont inscrits 3 attentats contre des personnes et 95 menaces de mort. En ce qui concerne les atteintes à l’intégrité de la personne on enregistre 133 cas de traitements cruels qui ne sont rien d’autres que des tortures, parmi ceux-ci on trouve 15 cas de liaisons graves, 394 personnes présentent des lésions et des coups, et plus de 211 personnes sont affectées par des armes non conventionnelles.

Violation de la liberté de circulation

En ce qui concerne les droits à la liberté de circulation se sont produites 1 987 détentions illégales, 2 tentatives de séquestration et il y a eu 114 détenus politiques accusés de sédition, qui passent en jugement, mais maintenant en liberté conditionnel.

10 allanamientos, 13 plaintes pour persécution envers des responsables sociaux et des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que 4 attentats contre des organisations, parmi celles-ci le Syndicat de Travailleurs des Boissons et Similaires (STIBYS), le Syndicat de Travailleurs du Patronage National de l’Enfance (SITRAPANI) et le COFADEH.

Le premier rapport dénonçait les violations des droits de l’homme enregistrées dans une période allant du 28 juin au 17 juillet. Et ce second rapport lui va du 16 juillet au 15 octobre 2009.

Au sujet de la liberté d’expression, 14 violations ont été enregistrées contre des médias et 12 agressions contre des journalistes. En ce qui concerne la liberté de circulation, il y a eu 52 retenues militaires et policières durant les couvre-feux ordonnés du régime de facto.

“Connaissant les effets de la dictature militaire nous pouvons dire que ce n’était pas un fait isolé mais nous étions en face de toute une stratégie non pour prendre et contrôler le pouvoir durant deux mois, mais pour prendre ce pouvoir a long terme, ou bien que la dictature est arrivée pour rester dans la région”, a déclaré Bertha Oliva, coordinatrice du COFADEH.

Bien que la dictature militaire que nous vivons aujourd’hui a des traits similaires à celle que nous avons subit pendant les années quatre-vingts, une différence importante est qu’à cette époque les tortionnaires du peuple cachaient leurs visages, ils cachaient aussi leurs noms.

“Aujourd’hui, au contraire, les tort ont un visage, ils ont un nom et nous sommes devant des gens avec un uniforme bleu, vert olive et blanc. L’autre de nos grands soucis est la stratégie de la dictature militaire contre le secteur de l’éducation qui se matérialisent depuis les détentions illégales et arbitraires à la rétention d’universitaires, en passant par l’enregistrement des profils, de requêtes de procureurs pour les poursuivre et lancer un procès, jusqu’à arriver à l’assassinat.

Conformément aux registres de cet organisme, les morts des maîtres Roger Abraham Vallejo, Mario Contreras, Félix Murillo et Eliseo Hernández, sont en relation avec le contexte du coup d’état.

Carlos H. Reyes, le candidat présidentiel indépendant et le membre du Front National de Résistance Contre le Coup d’État, a déclaré que le COFADEH a gagné le poste qui lui correspond bien au dessus de ceux qui se disent, au sein de l’état, défendre les droits de l’homme.

De la même manière, Anarely Vélez, représentant le Comité pour l’Expression Libre (C-Libre), a soutenu que depuis que s’est produit le coup d’État ils ont lancé au monde une série d’alertes qui dénonçaient les attaques contre les médias comme Radio Globo, Canal 36, Radio Progrès, Canal 11, Diario Tiempo et la persécution de différents journalistes dans l’exercice de leur profession.

Finalement le directeur Exécutif d’ACI-PARTICIPA et d’ex-Commissaire National des Droits de l’Homme, Leo Valladares Lanza, a dit que toutes les actions du gouvernement de facto, n’ont été rien de plus qu’une autre stratégie pour étouffer les voix qui dénoncent les droits de l’homme.

Valladares Lanza condamne le coup d’État et mis en avant le fait qu’un mandataire des droits de l’homme doit être la voix de ceux qu’ils n’ont pas, ou encore de ceux qui l’ont mais qu’on écoute pas.

Données provenant de defensoresenlinea.com

Source : Revistazo ¡Rostros y cifras de la represión !
Defensoresenlinea.com El COFADEH revela un aumento de graves violaciones a DDHH en Honduras
Traduction : Primitivi