Zelaya: « Sans démocratie il n’y a pas de droits humains »
« Le sang n’a pas coulé en vain parce que nous sommes sur le pied de guerre »
Tegucigalpa, le 28 mai. Il y a quelques heures, l’ex-président du Honduras Manuel Zelaya retourna au pays accompagné de plusieurs réfugiés politiques, d’une partie de sa famille ainsi que d’un cortège international d’appui et d’observation provenant de pays d’Amérique latine et d’Europe. Des centaines de milliers de personnes l’attendaient à la sortie de l’aéroport de Toncontin à Tegucigalpa, où Zelaya prononça un discours historique au cours duquel il demanda à ses détracteurs qu’ils permettent l’exercice de la démocratie.
Zelaya remercia aussi l’effort de médiation de la Colombie et du Venezuela qui rendit possible son retour, ainsi que la solidarité internationale qui se mobilisa depuis le premier jour du coup d’État, tout particulièrement la présidente de l’Argentine Cristina Kirchner qui voyagea à Washington et qui fut disponible pour accompagner ce dernier lors de son retour en juillet 2009.
Par la suite, on fit la lecture de l’Accord de Carthagène et on expliqua sous quelles conditions et quels objectifs furent visés lors de sa signature avec Porfirio Lobo.
Avant de prendre son vol à Managua, l’ex-chancelière Patricia Rodas déclara que le peuple hondurien incarne désormais les valeurs qui permettront de transformer le pays.
Appui international
La sénatrice colombienne Piedad Cordoba intervint aussi durant le discours de Zelaya afin d’en appeler à une lutte anti-impérialiste ainsi qu’au respect de la souveraineté du PDVSA: « le pétrole du Venezuela pour le peuple ». Pour sa part, le chancelier vénézuélien Nicolas Maduro transmis toute l’amour et la solidarité du peuple vénézuélien, tout en assurant aux étudiants, paysans, ouvriers de même qu’à la jeunesse qu’ils pouvaient « compter sur l’appui de l’Amérique latine tout au long du chemin vers leurs efforts pour construire cette grande patrie ».
Dans les deux avions qui décollèrent du Nicaragua se trouvaient des représentants de plusieurs partis politiques de presque tous les pays d’Amérique latine, de Grande-Bretagne ainsi que du Parti de Gauche français, qui assurèrent qu’ils allaient être très attentifs au respect de l’Accord de Carthagène.
Durant l’évènement, le président du Venezuela Hugo Chavez envoya un message via le réseau social Twitter qui fut diffusé par divers médias internationaux: « Mel Zelaya est de retour dans sa patrie, c’est une grande victoire pour le peuple hondurien, à bas les dictatures, vive le pouvoir populaire ».
Traduit par le groupe de traducteurs du FNRP de Bienvenida histórica da el pueblo hondureño a Manuel Zelaya
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