25.12.2009. Honduras. Assassinat d’un jeune membre de la résistance hondurienne. Les paramilitaires ont tenté de le maquiller en suicide.
Le Comité des Familles de Détenus et de Disparus du Honduras, COFADEH, dénonce le meurtre du jeune Edwin Renán Fajardo Argueta (22 ans), membre actif de la Résistance, l’après-midi du mardi. Son corps a été trouvé ce 23 décembre vers midi après une recherche constante des proches que l’absence du jeune homme préoccupait, alors qu’il avait prévu de voyager mercredi à Roatán, Islas de la Bahía, pour y passer le réveillon en famille.
Le COFADEH a été informé de la découverte du corps dans un appartement du quartier San Rafael de Tegucigalpa, immeuble de Villar Rosales, oú Edwin Renán vivait depuis longtemps. Autour du cou était seré un fil de fer relié à un manche de bois à l’arrière de la tête. Le désordre des lieux indique une mort violente. Les faits se sont probablement produits entre 16 et 17 heures de l’après-midi du mardi 22 décembre. Ses assassins ont voulu simuler un suicide car son corps se trouvait dans un réduit de l’appartement. Du sang s’écoulait de son nez. Son corps était sali comme si on l’avait traîné, selon les voisins qui ont observé les lieux du meurtre. Les assassins ont emporté sa caméra de photographie et un ordinateur. Le lundi, Edwin avait fait part à ses proches de son inquiétude parce qu’il se sentait suivi et parce qu’il avait reçu des messages de texte sur son portable et qu’il n’avait pas envie de partir pour Roatán, dans sa famille, vu le danger de s’y exposer en public, c’est aussi pourquoi il avait évité de se réunir avec des amis.
Plusieurs voisins affirment avoir vu des voitures suspectes sans plaques et munies de vitres polarisées circulant dans la zone ces deriners jours, ce qui a semé la peur vu les faits étranges qui se sont produits depuis le mois d’août. La militance active d’Edwin au sein du Front National de la Résistance l’a mené à participer aux marches, piquets et autres activités, toujours en première ligne, prenant des photos avec l’appareil qui a disparu. Il voyageait aussi dans d’autres zones du pays pour conscientiser la population sur la nécessité d’une Assamblée Nationale Constituante.
Edwin Renán était un jeune admiré dans le quartier pour son sens du respect et des responsabilités. Les appartements oú il habitait étaient très sûrs, personne ne pouvait entrer s’il n’était habitant. Un enquêteur a déclaré que l’autopsie déterminera les causes de sa mort, que le cou était étranglé par un fil de fer accroché à un manche de bois, et qu’il est difficile d’imaginer un suicide car le manche se serait brisé sous le poids du corps.
La veillée d’Edwin Renán aura lieu dans l’immeuble oú il résidait et son corps sera transporté vers sept heures du matin à Roatán.
Le COFADEH condamne ce nouvel assassinat d’un jeune prometteur du Honduras. Les assassinats sélectifs de membres actifs de la Résistance se sont multipliés ces derniers jours, des simulacres de violence délictive cherchent à couvrir ces meurtres.
Nous lançons un appel urgent à la communauté internationale et en particulier aux organismes des Droits de l’Homme pour qu’ils mènent les actions urgentes nécessaires pour stopper cette chasse à l’homme contre le peuple hondurien, qui maintient sa résistance au coup d’État militaire-politique-économ
POUR CES FAITS ET POUR LEURS AUTEURS NI PARDON NI OUBLI.
Comité des Familles de Détenus et Disparus au Honduras, COFADEH Tegucigalpa M.D.C. 23 décembre 2009
Traduction : Thierry Deronne pour www.larevolucionvive.org.v
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